@Francesca Après au delà de nos perception on peut consulter la littérature sur le sujet :
J’ai l’impression que, parmis ce qui peut être pertinent, il y a
ce rapport d’Equiterre, une association québecoise, qui à le double avantage d’être accessible gratuitement et en français (et de pas être financé par une entreprise privée) :
86% des consommateurs (canadiens) estiment que les produits [on parle ici d’AEE Appareil Electriques et Electroménagers] sont volontairement conçus pour ne pas durer (42% dans la majorité des cas et 44% dans certains cas).
Pour les autorités françaises (
ministère de l'environnement) et leurs agences (
ADEME) : quelques exemples qui génèrent beaucoup de méfiance mais absence de démonstration ou de preuves.[Ce que je ne trouve pas surprenant vu qu’ils ont les mêmes outils de jugement que moi, car ils me les imposent par la réglementation, ce qui implique qu’un sujet comme une perte de qualité de vêtements n’est probablement pas pris en compte dans leur démarche]
Le rapport dissocie les phénomènes d'obsolescence absolue (on ne peut plus s’en servir : ca ne marche plus ou alors par exemple il existe toujours de terminaux minitel qui fonctionnent mais le réseau n’existe plus) et l’obsolescence relative (lorsqu’on achète un produit en fonction des modes ou des opportunités)
Il faut ensuite le recroiser avec un aspect fonctionnel et technologique, économique et psychologique.
On a donc une obsolescence d’un point de vue produit et une obsolescence du point de vue de l’usager.
Le rapport indique qu’il est en fait très difficile de conclure à une responsabilité unique d’un acteur dans le phénomène de l'obsolescence et que les études dont on dispose actuellement sont limitées (et que la recherche économique présuppose un acteur d’achat rationnel alors que la recherche comportementale met en évidence un acteur d’achat avec des biais). Et que si l'obsolescence [dans toutes ses dimensions, on ne parle plus ici d’obsolescence programmée] existe, elle demeure difficile à prouver [je pense que le rapport parle de l'électroménager parce que dans l’aéronautique la réglementation internationale est très claire sur le sujet
].
Le rapport termine par une série de recommandations pour les consommateurs, entreprises et législateurs. [Ces recommandations ressemblent assez à l’esprit de ce qu’on trouve dans l’approche européenne du sujet]
Pour le réglementation côté français c’est dans le code de la consommation (
l’article L441-2). Il interdit d'avoir recours à des techniques pour
réduire délibérément la durée de vie d’un produit. Ce qui n’interdit pas de vendre des produits à la durée de vie courte. [d’ailleurs c’est intéressant de noter que l’article à évolué récemment (2021) pour ajouter “y compris logicielles” car aujourd’hui l'aspect logiciel est impliqué dans les quelques exemples probants (téléphones portables, imprimantes)]
(je n’ai trouvé ni décret ni arrêté d’application associés)
Côté UE ce sujet sera traité via
le texte qui traitera de l’écoconception. Après l’avoir lu (et ce que mes lectures corroborent) c’est que la démarche va s’inspirer de ce qui est fait pour le marché automobile.
Personnellement j’ai une préférence pour l’approche UE qui donne une vision du “comment faire”.
Mais c’est plus facile d’être précis dans ses intentions avec un projet qui fait 217 pages comparé au 2 lignes du code de la consommation.
En analysant l’annexe 1 du projet on remarque qu’on est dans une approche orientée industrielle qui se rapproche de ce qui se fait pour l’automobile (et l'aéronautique, la défense,...). Je ne vois pas trop de quelle manière cela fonctionnerait pour les vêtements ou les chaussures.
On verra ce que statuera le forum de l’ecoconception appelé par l’article 17.
(l'argent quoi)
.
C'est le petit cinéma de quartier restant qui se frotte les mains en attendant.
il n'y avait plus personne en caisse donc elle a pu nous dépanner