Je viens de m'apercevoir que je suis pas venue faire le point ici depuis deux mois
Heureusement que je remplis le doc Excel régulièrement (edit : en fait je me suis rendu compte en passant tout en revue qu'il me manquait des livres dans le fichier Excel aussi
incorrigible). J'en suis à 37 livres dans le cadre du challenge, mais il faut vraiment que j'essaye de faire des bilans plus souvent
Bon, c'est parti pour un maxi rattrapage, pas du tout dans l'ordre de lecture et avec plein de BD dedans, comme d'hab.
2. Un classique écrit par une femme : Mansfield Park, de Jane Austen. avis qui spoile l'intrigue
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
8. Un livre de plus de 500 pages : Les 7 morts d'Evelyn Hardcastle, de Stuart Turton. Lu dans le cadre du club de lecture de mars, dans l'ensemble j'ai bien aimé malgré la déception finale. Avis détaillé sur le topic dédié.
10. Un livre dont le titre contient un nom de lieu : Tananarive, de Mark Eacersall et Sylvain Vallée. Le dessin n'est pas ma came, le scénario est assez classique et les personnages plutôt convenus, mais l'histoire est bien menée et les dialogues savoureux. J'ai passé un bon moment, sans plus.
15. Un livre dont tu trouves la couverture magnifique : La rose la plus rouge s'épanouit, de Liv Strömquist. Avoir enchaîné cette BD juste après "Le palais des miroirs" confirme que j'aime bien le travail de Strömquist, mais à petites doses. J'ai trouvé un recoupement des thèmes qui frisait la redondance entre ces deux livres. Certaines réflexions sont intéressantes (le dev perso comme auto-aliénation), mais d'autres m'ont laissée vraiment perplexe. Est-ce que développer son indépendance/exiger une réciprocité/poser des limites dans la relation nous rend vraiment "incapables d'amour" ? Cela dit, c'est toujours stimulant de se confronter à des idées différentes : cette lecture m'a vraiment incitée à la réflexion.
25. Un livre écrit par un•e auteur•ice LGBT+ : Coming In, d'Elodie Font. Un beau récit de vie, positif et joyeux bien qu'abordant parfois des sujets sombres. Les illustrations sont superbes, les couleurs renversantes.
27. Une bande-dessinée ou un roman graphique : Malgré tout, de Jordi Lafebre. Une histoire d'amour à rebours, pleine de douceur et portée par un dessin foisonnant et très expressif. Ça donne envie de la relire dans l'autre sens
J'ai beaucoup aimé !
36. Un livre qu’on t’a recommandé : Saint-Elme, tome 1 : la vache brûlée, de Serge Lehman. BD empruntée sur les conseils du bibliothécaire, je ne pensais pas accrocher plus que ça, je me trompais ! Le fabuleux travail des couleurs crée une atmosphère oppressante, l'histoire est prenante et bien menée, on a envie d'en savoir plus.
40. Un polar/thriller : Puzzle, de Frank Thilliez, adapté en BD par lui et Mig. J'ai beaucoup aimé que ce thriller haletant sème des indices au fil des pages, qui permettent d'élaborer des théories. Ça fonctionne bien et c'est bien ficelé. Je regrette simplement que, si l'intrigue principale trouve une résolution, beaucoup de questions "annexes" restent sans réponse. C'est peut-être dû au format BD, nécessairement moins exhaustif que le roman. Et les personnages féminins sont peu nombreux, inintéressants et sexualisés. Bref, rien d'original à ce niveau-là, on s'attend à rien mais on est quand même déçues
41. Un livre dont le titre est long (plus de 7 mots) : Tant pis pour l'amour. Ou comment j'ai survécu à un manipulateur, de Sophie Lambda. Un récit glaçant, suivi d'une longue partie explicative, très sourcée, pour identifier et se prémunir des personnalités manipulatrices, qui m'a appris beaucoup de choses (alors que je pensais être un peu renseignée sur le sujet). Et des ressources pour les victimes et proches à la fin. Un ouvrage d'utilité publique !
44. Un livre qui a reçu un prix : Maus, un survivant raconte, d'Art Spiegelman. Difficile de trouver les mots justes, mais c'est à la hauteur des éloges que j'avais entendues. Je l'ai lu à un moment où j'étais suffisamment en recul pour ne pas être trop atteinte par le récit, mais ça m'a rappelé d'autres livres sur la Shoah, notamment Primo Levi. J'ai beaucoup aimé la mise en abîme, le fait que l'auteur nous raconte comment et dans quelles circonstances son père lui a livré son témoignage. Ses réflexions sur leur relation, ainsi que sur la culpabilité et sa transmission sont très intéressantes. Enfin, le dessin s'accorde particulièrement bien à l'histoire, à la fois par les métaphores animalières, le choix du noir et blanc, le côté parfois crayonné-charbonneux qui donne un sentiment d'urgence et accentue les expressions du visage.
45. Un livre écrit par un·e auteur·ice qui est connu·e pour autre chose (journaliste, sportif·ve…) : Cassandra Darke, de Posy Simmonds (qui est dessinatrice presse à l'origine). Meh. Dès le départ, je n'étais pas fan du format à mi-chemin entre la BD et le livre illustré : les paragraphes de narration pour expliquer les états d'âmes des personnages et les tenants et aboutissants des scènes étaient parfois agaçants. J'ai bien aimé le style crayonné du dessin, mais les visages sont assez inexpressifs - d'ailleurs, côté personnages, seule Cassandra m'a paru intéressante, les autres sont assez plats. Pour l'histoire, je m'attendais à une intrigue plus recherchée que ça, et les différentes ellipses et changements de points de vue m'ont fait l'effet de facilités (en plus de m'embrouiller parfois). Bref, pas emballée dans l'ensemble mais je jetterai un œil à ses autres albums si j'ai l'occasion. NB : pas mal de cafouillages dans la traduction, notamment des calques, et ces points de suspension partout qui coupent la lecture, bof. Ça a sûrement influé sur mon ressenti.
52. Un roman qui parle d’écologie : Les jardins de Babylone, de Nicolas Presl. Pas un roman mais une BD, sans texte qui plus est ! Tout repose donc sur le dessin, au style bien particulier. Pourtant, on comprend sans peine les différentes intrigues, la manière dont elles se rejoignent, et on s'attache aux personnages. Un tour de force !
57. Un livre d’un genre que tu n’as pas l’habitude de lire : Cent mille ans. Bure ou le scandale enfoui des déchets nucléaires, de Pierre Bonneau, Gaspard d'Allens, Cécile Guillard. Une enquête journalistique retranscrite sous forme de BD. C'est militant mais très instructif, notamment grâce aux annexes détaillées en fin d'ouvrage.
64. Un livre de vulgarisation scientifique : Intelligences artificielles. Miroirs de nos vies, de FibreTigre, Héloïse Chochois, Arnold Zephir. Cet ouvrage de vulgarisation reprend les bases de ce qu'est une IA, comment on la crée, comment elle apprend, ses différents champs d'applications (actuels ou potentiels), les problèmes éthiques que ça soulève, etc. Plusieurs passages rentrent vraiment dans le détail mathématique et sont donc assez complexes, mais il y a généralement une analogie pour faciliter la compréhension. Forcément, le récit autour de Yurie et ses créateurs sert de prétexte à la vulgarisation, donc il ne faut pas s'attendre à quelque chose de dingue narrativement parlant. C'est plus une BD pédagogique qu'autre chose, mais elle remplit très bien son objectif.
68. Un livre dont l’auteur·ice partage ton signe astrologique : Paul à la maison, de Michel Rabagliati. J'ai lu plusieurs albums de "Paul", ils ne font pas toujours mouche avec moi. Celui-là, oui. Il propose une réflexion touchante sur la solitude, le changement, le deuil (sous diverses formes). Le tout sans auto-complaisance, parce que le personnage principal n'y est pas présenté sous son meilleur jour. J'en suis ressortie pensive et émue.
80. Un livre dont le nom de l’auteur·ice commence par la lettre P : L'âge d'or, tome 2, de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil. Les dessins sont toujours aussi beaux, mais sans l'effet "waouh" de la découverte. Et j'ai trouvé que l'histoire allait trop vite, surtout que le style d'illustration ne permet pas forcément de bien distinguer les ellipses. Les thèmes abordés sont intéressants mais peu fouillés, c'est dommage.
86. Un livre où l’art a une place importante : Thérapie de groupe, tome 2 : Ce qui se conçoit bien, de Manu Larcenet. Fan absolue de Manu Larcenet depuis mon adolescence, j'avais adoré le premier tome de cette série. Celui-ci s'inscrit dans la continuité : un joyeux bordel très organisé. Le travail sur les dessins est vraiment impressionnant, Larcenet parvient à maîtriser et à faire coexister une richesse et une diversité de styles épatante. Le tout sur fond de réflexion à propos du processus créatif, et de l'anxiété et du sentiment d'écrasement qu'il charrie parfois. Une énième confirmation que cet auteur a de l'or au bout des doigts et dans la tête !
89. Un livre qui a reçu un prix en 2021 : Black-out, de Loo Hui Phang et Hugues Micol. Black-out retrace l'histoire du cinéma américain à travers les yeux d'un acteur (fictif mais si crédible) aux origines ethniques multiples, exploité jusqu'à la moelle par la machine Hollywoodienne, avant d'être jeté aux oubliettes et méthodiquement effacé. Comment en est-on arrivé à une issue aussi drastique ? C'est ce que racontent, magistralement, Loo Hui Phang et Hugues Micol, dont les somptueux dessins m'ont rappelé, en plus foisonnant, le style de la série de biographies par Catel et Bocquet.
93. Le premier mot du texte n’est composé que d’une lettre (L’, à) : Dans son silence, d'Alex Michaelides. Lu dans le cadre du club de lecture de mars, j'en suis ressortie mitigée. Critique détaillée dans le topic dédié
96. Un roman de SFFF écrit par un·e auteur·ice français·e : Carbone et Silicium, de Mathieu Bablet. Pas un roman mais une BD, du coup. Dans les années 2050 et plus, on suit deux androïdes issus d'une IA, qui vont vivre deux destins bien différents mais intimement liés. Le style graphique est très riche et organique, ça m'a rappelé Aldébaran en moins "propret". L'histoire manque un peu de profondeur à mon goût à cause des ellipses qui ne permettent pas toujours de comprendre l'évolution des personnages. Mais ça pousse à la réflexion sur la vie, l'humanité, la conscience, le dépassement des limites organiques... Des questionnements d'actualité.
I wasn’t listening, but I strongly disagree with Ann.