Histoire d'une obsession, Le Lac retrace la quête d'une perfection irréalisable, d'une beauté hors de portée. Sans foyer, exclu de toute douceur humaine, seul avec son poids de péchés sur le coeur, Gimpei Momoï ne peut résister à la soif inextinguible qui le pousse, au long des rues, à s'attacher aux pas de belles inconnues, à les admirer de loin tandis qu'elles avancent, magnifiques et inaccessibles - car leur beauté n'est pas de ce monde mais participe d'un rêve.
Ceux qui, à la lecture de ses ouvrages précédents, imaginaient que tout n'était que délicatesse et demi-teintes chez l'auteur de Pays de neige et de La Danseuse d'Izu, seront sans doute surpris par la sensualité aiguë de certaines scènes et par le ton cruel du livre. Le Lac apparaît comme si singulier, si inhabituel, qu'il illumine d'un jour tout à fait nouveau l'ensemble de l'oeuvre de Yasunari Kawabata.
Ma critique :
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