Venez vous défouler sur ces livres qui vous sortent par les yeux.

Je commence par Germinal. Ça m'a pas mal agacé cette vision binaire du monde avec d'un côté des gens qui crèvent de misère (en chargeant bieeeen la mule) et de l'autre d'immondes connards qui les exploitent, aucune nuance, aucun entre-deux, et qui a la prétention de se dire réaliste, alors que c'est juste des trucs que l'auteur aime pas.

J'ai détesté 'Le blé en herbe' de Colette. J'ai trouvé que c'était fade, superficiel, écrit avec les pieds. Les personnages n'ont aucune profondeur, aucun intérêt. Heureusement, le livre était court.
Et à peu près tout ce que j'ai lu de Zola, à l'exception de 'La Curée' que j'ai bien aimé, me sort par les yeux. C'est lourd à lire. Les descriptions interminables, les personnages manichéens... Je ne parviens pas à me plonger dedans. 
'Le rouge et le noir' de Stendhal. Pareil qu'en haut, les chapitres entiers de description et d'explications à rallonge qui n'apportent rien à l'histoire et avaient peut-être un intérêt à l'époque quand les notables dont il est fait mention étaient connus... 

Je déteste le Rouge et le Noir, et n'ai jamais pu le terminer...

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Je trouve le héros insupportable, et pas dans un genre "héros insupportable mais que l'on adore détester", et le narrateur est tout aussi pénible.

Sinon dans un autre genre, en fantasy ado, lu il y a environ un an: L'Hayden, tome 1: "Le secret d'Eli". J'avais deviné une bonne partie de l'intrigue au bout de quelques chapitres, et j'ai profondément soupiré devant certaines scènes,

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Je précise que je n'ai rien contre la fantasy estampillée "ado" (j'en lis beaucoup), et je n'ai rien non plus contre des scènes érotiques, mais là j'ai trouvé que l'ensemble faisait  vraiment "too much".

Terre des hommes de Saint-Exupéry, j'ai du le lire quand j'étais au lycée et je me souviens l'avoir trouvé très chiant.
Il faut dire que cela parle d'aviation, sujet qui ne m’intéresse pas des masses à l'heure actuelle et qui ado ne m'intéressait pas du tout autant dire qu'avant de commencer ma lecture c'était déjà mal barré.

La peste de Camus m'a ennuyé aussi, peut-être parce que je m'attendais à livre axé sur la maladie, les symptômes, le déroulé de la maladie des premiers symptômes jusqu'à la mort, la prise en charge médicale, mais en fait non donc grosse déception.

circe, miller. pour moi, ce livre ne se suffit pas en lui-même. il faut connaitre toute la légende et le battage autour du personnage principal pour l'apprécier. or, mes souvenirs sur la mythologie grecque datent, et ce n'est pas un personnage dont je me souvenais plus que ca. je déteste les livres qui ne sont pas autoréférentiels. donc j'ai trouvé qu'à part pleurnicher et qu'est-ce que le monde est injuste, ouin ouin, la narratrice était insupportable. pas de bol, c'est son histoire. ouin ouin. 

Le livre de fée séchées de Lady Cottington -
Ce livre (à ne pas confondre avec le journal apparemment) est un l'image de la relation entre Lady Cottington et les fées : totalement tordu, malsain, obscène, dégueulasse. C'est un piège (it's a trap!) faussement candide au début pour finir carrément glauque. Alors certes, en feuilletant de façon un minimum attentif, on pouvait s'attendre à un peu de cul, vu que les fées y dévoilent de façon grotesque leur postérieurs et leurs seins dans les 3/4 des illustrations. Mais on y parle de viols, merde. Des viols pédophiles de surcroît. Comme si c'étaient des mésaventures rigolotes, de petites farces espiègles. Oh oh oh, elle s'est bien fait avoir la gamine. Mais en fait c'est juste à gerber! D'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un conte interdit, un truc bien estampillé adulte, dark, hard. Non messieurs dames, à ce qu'il paraît, c'est du jeunesse! Alors je sais que les histoires traumatisantes "jeunesses", y en a moultes, de princesse Sarah, Rémi sans famille, malheurs de Sophie, que sais-je encore... Mais d'une part il y a toujours au moins y a un combat, des explications, une leçon, une morale, totalement absents ici; d'autre part j'estime que les acheteurs devrait être prévenus (avec un 4eme de couverture au moins) qu'on y évoque le viol de mineur afin d'accompagner la lecture en connaissance de cause. Bref, j'aime les livres, mais j'aime pas me sentir trompé, trahi. Ce n'est pas seulement l'histoire d'une petite fille, avec son écriture enfantine, qui attrape des fées dans son herbier. Non, c'est l'œuvre la plus perturbante et ignoble que j'ai jamais lu. Et ce, sans aucun zombi, sans membre arraché, sans monstre terrifiant. Finalement, ça reflète sans doute ce que vit une enfant victime de viol. Ça lui tombe dessus entre une marelle et un cache-cache, de façon brutale et incompréhensible, et la vie reprend son cours comme si de rien n'était, pleine de sourire et de faux semblant. Mais merde, en tant que lecteur, j'aurais préféré être prévenu. J'aurais pu lire ça à mes gosses sans préparation, sans avoir pu anticiper ce sujet. (heureusement, ce n'est pas le cas) Et sans l'aide d'une morale ou d'un avertissement sur lequel s'appuyer. Alors méfiez-vous de ce livre. Et méfiez-vous des fées.

Je ne serai pas très innovante en critiquant Zola.
Ma prof, je me souviens au lycée, nous avait fait l'honneur de changer de Germinal en nous faisant lire l’Assommoir. Le Bien-nommé. Des descriptions au grain de poussière près, prenant des pages et des pages.
... dans le même genre, je vais peut-être me faire huer mais j'ai lu le Seigneur des Anneaux, que j'ai finalement terminé, mais que je ne relirai genre JAMAIS à cause des descriptions. Trop est l'ennemi du bien.

J'ai détesté Les belles endormies de Yasunari Kawabata, que certains qualifieront de poétique, moi je dirais que c'est malsain. Des vieux qui fantasment sur leur passé en se couchant à côté de jeunes filles endormies ? Brrr, j'en ai encore des frissons. Je ne sais plus s'il y a des gestes en trop, je dirais que non, mais je ne saurais pas en jurer. Cela n'est pas nécessaire pour me faire frissonner. Ils ont l'âge d'être leur grand-père ! Je l'ai lu assez jeune ce livre, je l'ai encore (je suis retombée dessus) et je devrais le brûler pour m'exorciser les souvenirs que j'ai de lui. Mon homme aussi l'a détesté. Je lui ai fait lire en me disant que peut-être qu'un homme saurait l'apprécier : que nenni, ce n'est pas une question de sexe, juste de construction sociale.
Par conséquent, je ne lirai rien de plus de cet auteur.

Pour rebondir sur Les belles endormies , j'ai détesté Lolita de Nabokov. Me mettre dans la tête d'un pédophile non merci... J'en ai eu la nausée.
J'ai détesté Kafka sur le rivage de Muruakami, une certaine scène avec les chats m'a aussi donné la nausée et idem impossible de lire cet auteur.

The Witcher, c'est le truc le plus sexiste que je n'ai jamais lu.

Les femmes ne sont là que pour coucher avec le héros (même des très jeunes ados !). Avec du sexe pas toujours consenti (sur des personnages endormis, inconscients, sans violence mais à qui on ne demande pas son avis... Un bon panel de viols pour illustrer que ce ne se passe pas toujours dans une ruelle sombre la nuit avec un inconnu bourré qui vous suit.

Les femles qui ne peuvent pas avoir d'enfants (les magiciennes) sont obnubilées par cela.

Il est écrit noir sur blanc que Ciri était encore vierge car elle n'avait couché qu'avec une femme, mais ouf à un moment elle tombe par hasard sur une bite, elle decide de s'assoir dessus pour gagner un cheval, et là c'est la révélation elle se rend compte qu'elle n'est pas gay et rentre dans le droit chemin.

Et le dernier tome l'intrigue principale c'est que l'ivg c'est mal. Il y a cette aventurière qui tombe enceinte par erreur, elle ne veut pas garder l'enfant pour plein de bonnes raisons qui sont bien expliquées. Alors elle va voir le médecin du groupe qui lui dit : ok je peux te faire avorter c'est facile, mais cette décision ne t'appartient pas, c'est à Geralt notre chef viril de la prendre. Geralt est contre donc non seulement elle n'avorte pas, mais en plus il l'éclaire en lui montrant à quel point en fait, elle avait envie d'être mère. La grossesse continue puis à un moment, suite à une scène d'action trop intense, elle perd son bébé car dieu la punie de ne pas être une femme au foyer, et d'avoir voulu interrompre la grossesse comme ça elle souffre ce qui lui permet de finir de réaliser à quel point l'ivg c'est maaaaal.

Pas du tout une lecture à donner à un-e ado...

J'ai beson d'extérioriser ma haine envers un livre, d'autant plus qu'il a été la cause d'une magistrale chute de piédestal de mes parents, qui en sont fans.

Ce matin, ma mère a voulu me faire découvrir le "Dictionnaire des mots haïssables" d'un certain Samuel Piquet, qui est un dictionnaire satirique de mots "à la mode" qu'il juge détestables, mais pas toujours pour de bonnes raisons. En effet, beaucoup de définitions ont une ressemblance très dérangeantes avec le discours néo-réac (exemples: "féminicide", "validisme", "woke"). La quatrième de couverture a confirmé mes doutes quand j'y ai lu que l'auteur n'avait fait que compiler ses propres interventions dans un journal facho, en l'occurrence Marianne, ce qui annonce la couleur.

Voilà. En résumé, une pure propagande réactionnaire à prétention humoristique et subversive rédigée par un journaliste lui-même facho. Si les élucubrations de Zemmour vous donnent de l'urticaire, ce livre vous donnera vraisemblablement les mêmes symptômes.

Bref, un livre plus que dispensable.

Trop contente, la libraire et moi on déteste le même livre: "Veiller sur Elle" de Jean-Baptiste Andrea. 

J'ai vraiment fait beaucoup d'efforts pour essayer de l'aimer et j'ai réussi à lire les 2/3, sachant que c'est normalement tout à fait le type d'histoire qui me plaît. En plus, il m'avait été offert par ma mamie et j'avais vraiment envie de pouvoir en discuter avec elle, sachant qu'on se voit peu.

Le personnage principal Mimo, pourquoi pas, je suis plutôt neutre. Mais il ne m'a jamais émue.

Mais alors le personnage de Viola: jeune aristocrate de son village, elle est le nouveau Léonard de Vinci, mais vous comprenez, comme c'est une jeune fille, eh bien il faut qu'elle rentre dans le rang et se consacre plutôt à des choses appropriées, telles que le point de croix et la recherche d'un mari. Note: je suis consciente que c’était probablement une réelle problématique de l’époque. Mais c'est écrit avec des GROS sabots. Par exemple, le mari de Viola la traite mal c'est à dire qu'il se moque d'elle "parce que c'est une bonne femme". Viola est tellement plus intelligente et plus intéressante que tous les autres personnages féminins, ce qui m'a fait lever les yeux au ciel. Elle est complètement "not like other girls". Elle est belle comme une statue (c'est l'un des points d'intrigue de l'histoire), belle comme un fantôme, belle d'une manière irréelle. Mais évidemment elle ne le sait pas. Le narrateur/le personnage principal la mettent en comparaison avec d'autres filles de son âge: évidemment, elle est très maigre avec de grands yeux, ce qui la rend belle. Mimo, qui est un homme de goût, est capable de reconnaître cette beauté, tandis que les autres hommes moins intelligents que lui préfèrent les femmes plus dodues/rondes (et on sent clairement que l'auteur essaie d’écrire que "chacun ses goûts", mais c'est très évident que Viola est supérieure à toutes les autres femmes à tout point de vue).
Un autre exemple, lorsqu'elle est adulte: lors d'un dîner, elle refuse de s'abaisser à parler commérages et chiffons avec les autres femmes, parce qu'elle préfère parler des vraies choses importantes de la vie.
Globalement, j'ai l'impression que ce personnage est sorti du 21e siècle avec toutes les valeurs de cette époque, et catapulté dans un village italien du début 20e. Je n'ai pas aimé.

Il y a beaucoup d'autres point qui m'ont déplu mais le personnage de Viola était le pire pour moi.
 

La chambre de Naomi. C'est sûrement un très bon livre mais ça m'a filé des frissons de terreur et de malaise purs et j'aurais préféré ne jamais le lire

Edit : la vérité sur l'affaire harry quebert. Culture du viol bonjour, tellement de choses sont problématiques dans ce bouquin, sans parler des clichés, Et dommage car je pense que l'enquête aurait pu être intéressante...

@AcarusSiro h ben c'est bien que tu le dises car je suis en train de finir l'affaire Alaska Sanders où l'auteur reprend son personnage principal et où il est fait mention de cet Harry et de cette enquête. Vu que j'ai plutôt bien aimé l'affaire Alaska, je me tâtais à le lire, je vais donc m'en passer.

 

@Gringo alors c'est très subjectif tout ça (pour ma part j'ai beaucoup aimé le rouge et le noir qui revient plusieurs fois sur ce topic, mais je comprends que ça ne soit pas le cas de tout le monde) et c'était un gros succès ce bouquin donc je m'en voudrais de te faire passer à côté de quelque chose qui ne te ferait pas le même effet


Edit : correction de mention, désolée !

Hey mais j'avais raté ce topic !
Perso j'ai une aversion assez forte pour les auteurs de la beat generation, notamment Bukowski, rien que d'y penser ça m'agace

AcarusSiro a écrit : ↑11 févr. 2025, 19:07
la vérité sur l'affaire harry quebert.

J‘ai essayé de le lire pcq comme tu dis, l’enquête avait l‘air intéressante… et outre ce que tu dis, j‘ai trouvé le style mais mauvais!!! J‘ai ps réussi à dépasser les premières vingt pages je dirais tellement je trouvais ça mal écrit. Au dos du bouqui il était mentionné que l‘auteur avait eu un prix (voire des prix?) pour ce bouquin, et vraiment je ne comprends pas l‘engouement.

Meeteetse a écrit : ↑11 févr. 2025, 21:19 Hey mais j'avais raté ce topic !
Perso j'ai une aversion assez forte pour les auteurs de la beat generation, notamment Bukowski, rien que d'y penser ça m'agace

Est-ce que tu veux bien développer, à propos de Bukowski? J'ai un de ses livres dans ma bibliothèque et je n'arrive pas à m'y mettre. Du coup pour l'instant, je n'ai pas d'avis.

@Marinouche ça fait longtemps que j'en ai pas lu, donc, mais ce qui me reste c'est le fond plus que la forme (même si j'ai pas le souvenir d'avoir non plus trouvé l'écriture sensationnelle ?) : il revendique une grande liberté, en mode poney libre et fougueux au milieu des moutons quoi, ce en qui se traduit en réalité par être un pauvre type égoïste, misogyne et gérant absolument aucune de ses problématiques psy ou d'addiction, préférant les faire peser sur les autres. À la limite si j'avais perçu une réflexion derrière pourquoi pas, mais là pas du tout (je suis peut-être passée à côté). C'était renforcé je pense par le fait qu'à l'époque je fréquentais des mecs qui l'adulaient et voulaient l'imiter et étaient en fait de gros bébés privilégiés égocentriques.

Mais si tu te lances, je veux bien un avis de 2025 !!

Meeteetse a écrit : ↑12 févr. 2025, 09:25 @Marinouche ça fait longtemps que j'en ai pas lu, donc, mais ce qui me reste c'est le fond plus que la forme (même si j'ai pas le souvenir d'avoir non plus trouvé l'écriture sensationnelle ?) : il revendique une grande liberté, en mode poney libre et fougueux au milieu des moutons quoi, ce en qui se traduit en réalité par être un pauvre type égoïste, misogyne et gérant absolument aucune de ses problématiques psy ou d'addiction, préférant les faire peser sur les autres. À la limite si j'avais perçu une réflexion derrière pourquoi pas, mais là pas du tout (je suis peut-être passée à côté). C'était renforcé je pense par le fait qu'à l'époque je fréquentais des mecs qui l'adulaient et voulaient l'imiter et étaient en fait de gros bébés privilégiés égocentriques.

Mais si tu te lances, je veux bien un avis de 2025 !!

C'est l'impression que j'avais sur les premières pages oui. OK, je tenterai peut-être.

J'adore ce topic, surtout le début parce que mon écrivain pref c'est Zola et j'adore Colette .

Je vous suis @AcarusSiro et @Jem sur l'affaire Harry Québert, j'ai tout lu parce que je voulais savoir la résolution de l'enquête et parce que je me demandais si il y aurait un embryon de réflexion sur la pédocriminalité sous-jacente, et en fait ben non le mec est juste un mec (je me suis sentie salie par cette lecture et l'idée que ce soit un foutu best-seller encensé). Et le rouge et le noir j'ai jamais réussi à lire plus de quelques dizaines de pages, je sais pas pourquoi il me tombe des mains comme ça . Bukowski j'ai pas lu (je crois?) mais j'ai testé Fante, c'est le même genre (Bukowski était un fan). À la fois ça m'énerve et en même temps j'aime bien .