Actus positives
Posté : 23 janv. 2022, 08:46
Génial !
Il y a une coquille dans le titre non ? C'est "homosexuel" ?Merlu a écrit : ↑16 juin 2022, 15:32 La loi criminalisant les rapports sexuels à Singapour est de plus en plus impopulaire
Chute d’Assad : l’espoir renaît enfin au Moyen-Orient
Viendra dès demain le temps des inquiétudes, des angoisses, des calculs et peut-être du retour de la gueule de bois, cet affreux sentiment que nous avons tant connu ces dernières années au Liban et dans la région. Les révolutions ou transitions de pouvoir se terminent rarement bien au Moyen-Orient, et le spectre islamiste est effrayant.
Mais aujourd’hui. Rien qu’aujourd’hui, nous ne pouvons que célébrer ce qui vient de se passer. Parce que la libération des prisonniers syriens, la joie de ces familles qui retrouvent leurs proches disparus depuis des décennies, de ces opposants ou réfugiés au Moyen-Orient ou en Europe qui entrevoient à nouveau la possibilité de rentrer chez eux après avoir fui leur terre le cœur en morceaux, nous obligent. La maturité politique avec laquelle se comporte – pour le moment – l’opposition, et plus généralement le peuple syrien qui a pourtant subi les pires atrocités possibles, nous oblige. Le combat de tous ceux – principalement syriens et libanais – qui ont été assassinés par ce régime nous oblige. Comment ne pas penser à eux aujourd’hui ? À Michel Seurat, à Kamal Joumblatt, à Bachir Gemayel, à Rafic Hariri, à Samir Kassir, à Abdel-Basset el-Sarout, à Mazen el-Hamada et à des centaines de milliers d’autres. L’avenir ne sera peut-être pas rose, mais rien ne peut être pire que ce qu’a été « l’État de barbarie ». Pour les Syriens et pour la région – les Libanais en savent quelque chose. C’est une leçon pour tous les autocrates du Moyen-Orient et d’ailleurs, pour tous ceux qui ont normalisé leurs relations avec le régime ou qui comptaient le faire au nom d’une prétendue stabilité qui n’a jamais existé, tous ceux qui ont cédé à son affreux chantage qui consistait à dire « Assad ou le chaos » en feignant de ne pas voir qu’il est et a toujours été la principale source de ce chaos. À tous ceux-là, les Syriens viennent rappeler qu’on peut étouffer, mater ou étrangler une révolution, mais on ne peut jamais définitivement la tuer. Il y a une demande profonde de changement qui agite toute la région et sur laquelle tout le monde a voulu mettre un couvercle ; il a fini par exploser.