EDIT ADMIN : Bonjour bonjour ! Suite aux discussions de la communauté trans du forum, il a été décidé que cet ECM devienne un espace en non-mixité réservé aux personnes trans, et qu'un autre espace ouvert à tous-tes s'ouvre par là !  

@Armus Merci pour le partage ! C'est passionnant cet article, et ça parle de sujets auxquels je n'avais jamais pensé, c'est vraiment très intéressant. Je pense que ça peut aider pas mal de monde de voir de cette façon l'intersection entre genre et neurotype, j'ai vu des ami.e.s se débattre avec ça mais sans réussir à y mettre des mots etc. Je vais leur partager du coup, merci ♥

Pineapple & moi on vient de finir cette super chouette vidéo:

Bon par contre elle est en anglais, donc en fait je ne peux pas forcément la montrer à beaucoup de monde
(C'est un peu une question que j'ai d'ailleurs - qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qui existe comme sources en français? L'internet anglophone regorge de trucs cool, comme r/asktransgender (parfois tw, mais globalement très intéressant pour poser & lire des questions) ou genre les articles qu'écrit Julia Serano. Est-ce que y'a des sites qui font des traductions d'articles?)

Alors voilà, j'ai un pote qu'on va appeler Bidule qui a fait son CO trans il y a quelques mois hors il m'est déjà arrivé de parler de lui a des personnes qui ne le connaisse pas.

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Et là, je ne sais pas trop comment faire, est-ce qu'il vaut mieux la prochaine fois que je voudrais parler de lui que je dise que Bidule est trans et que du coup c'est la même personne que lorsque je parlais de 'ancien prénom féminin' (sachant que cela revient à l'outer),  ou est-ce qu'il vaut mieux que je parle simplement de Bidule sans donner aucun précision quitte à ce qu'il soit pris pour quelqu'un que je ne connaissais pas auparavant.

Je me pose une question dont je n'ai pas trouvé la réponse (ou alors, j'ai mal cherché, c'est possible aussi).

Pratiquement toutes les personnes militantes handi que je connais sont également militantes queer (je pense notamment à H Paradoxae et Vivre Avec). Et du coup, je me pose la question: d'où vient le fait qu'il semble y avoir une forte proportion (ou alors, c'est un biais d'échantillonnage) de personnes qui soient concernées par ces deux aspects dans le monde militants ? Y a-t-il une raison historique à ça ? Est-ce qu'il y a des handicaps qui interagissent avec la "queeritude" ?

@Spirale spontanément, la réponse qui me vient ce serait d'en parler à Bidule: qu'est-ce que lui préférerait? (C'est une bonne question à poser aussi à propos des connaissances que vous pouvez avoir en commun, je me dis, ça lui permet un plus grand contrôle sur qui sait ou non, comment l'information est transmise, et tout )

@Merlu pour ce qui est spécifiquement de la transité, je sais que les gens trans sont beaucoup plus susceptibles d'être autistes que la moyenne de la population; et que c'est vrai aussi pour d'autres trucs, comme la schizophrénie. Là s'arrête l'étendue de ce que je sais; mais la question m'intéresse aussi, si tu veux je te mentionnerai si je trouve quelque chose.

@AprilMayJune  Merci ! Je vais voir avec lui ce qui lui convient le mieux même si je ne sais pas trop comment aborder la question au cour d'une discussion.

@Silure_ Pareil qu'@AprilMayJune et @Asphodel j'apprécie toujours qu'on me demande mon avis là-dessus plutôt que de décider pour moi, surtout quand je suis pas out dans un endroit...

Sinon je découvre ce sujet, super initiative

Et du coup j'ai lu l'article sur les signes de dysphorie qui n'avaient pas à voir avec le genre @Armus et effectivement je coche beaucoup de ces cases... C'est fou, parce qu'étant ado je m'imaginais même pas pouvoir être autre chose qu'une fille, et je ne ressentais pas forcément d'inconfort que je liais directement à mon genre, du coup pendant longtemps même après avoir découvert ma transidentité je considérais n'avoir eu que très peu de dysphorie étant jeune... Donc merci pour le partage c'était très enrichissant !

Sinon j'en profite pour parler d'un sujet qui se pose en ce moment pour moi. Je suis non binaire, et depuis que je sais que je suis trans je me suis toujours défini comme "aucun des deux genres binaires". Sauf que, je fais une transition très transmasculine (mammec, T), et je suis très mal à l'aise avec le genrage au féminin (et impossible dans mon lieu de travail d'être genré au neutre), donc par la force des choses je me genre la plupart du temps au masculin maintenant, et je suis out comme homme trans au boulot. Et en fait, ma perception de mon genre a tendance à évoluer de plus en plus du côté "masculin", en tous cas socialement. J'apprécie qu'on me dise "monsieur" et qu'on me genre au masculin, mon fils m'appelle "papa", et, même quand je parle de moi à des gens qui savent que je suis nonbi, je dis souvent "il" et j'utilise plus fréquemment le masculin même si une variation neutre existe.

Pourtant... Je ne me considère toujours pas comme un homme. Je n'en suis pas un. Rien que de l'écrire ça me fait bizarre haha, c'est pas désagréable comme dire "je suis une femme" (arghl) mais c'est "pas moi", comme un peu déconnecté de ma perception de moi. Je suis assez à l'aise du coup en étant out en tant qu'homme trans, parce que je sens que, au boulot surtout, je suis genré au masculin mais pas vu totalement comme un homme (on aborde certains sujets avec/en face de moi qu'on n'aborde pas aussi facilement avec/en face de mon collègue homme cis), il y a encore des petits loupés (involontaires) quand on appelle mes collègues femmes et moi ensemble ("les fi... euh... euh... les collègues ?"), et je pense que ça gênerait peut-être beaucoup un homme trans binaire, mais pour moi ça va de "légère gène" à "chouette" (en passant par "lol les 6 sont gênés c'est drôle"). Du coup je me reconnais plutôt dans le terme "homme trans non binaire", chose qui ne me serait pas venu à l'idée même il y a un an je pense... Et j'ai un peu hâte d'être enceint-e de nouveau aussi pour faire buguer tout le monde haha

Bref voilà, ce post n'attend pas vraiment de conseils ou quoique ce soit mais je me suis dit que ça pourrait en intéresser certans qui sont en questionnement, de se dire que l'identité de genre peut vachement évoluer au cours de la vie et que, de mon expérience (   est-ce que ça y est je suis an vieux trans ?) la meilleure chose à faire c'est de rouler avec et de voir ce qui convient à l'instant T.

Tu me fais penser à une autre interrogation.

Pour prendre l'exemple de h paradoxae, il est nb mais se genre au masculin, a un passing masculin et s'est choisi un prénom masculin. Dans un tel cas, est-ce correct de parler de "nb à tendance masculine" ? Je me dis que ça faciliterait la compréhension pour des personnes non averties, mais j'ai peur de commettre un impair.

@Merlu Ca dépend des gens Je pense que si la personne se définit comme ça, oui pas de soucis, mais j'irais pas faire ça sans l'aval de la personne... Y a encore quelques mois, alors que j'étais déjà une personne qui se genrait au masculin, avait un passing masculin et un prénom masculin, je suis pas sûr que j'aurais apprécié... Mais maintenant ça me dérangerait pas je pense En fait faut faire gaffe avec la non binarité parce qu'on a tellement tendance à nous caser dans une case binaire ou l'autre que finalement, ça peut être blessant qu'on fasse ça sans notre accord.

D'ailleurs je dis que ça ne me dérangerait pas mais ça dépendrait du contexte en fait. Si c'est pour parler à une personne non avertie et lui expliquer que je suis non binaire mais que je me genre au masculin, pour que la personne n'utilise pas le féminin par défaut, pourquoi pas. Mais si c'est pour une discussion spécifique sur la non binarité, pour expliquer ce que c'est ou pour développer sur comment je m'identifie personnellement, ça me mettrait mal à l'aise parce que politiquement, je trouve ça important que mon identité non binaire soit aussi visible, même si je suis plus à l'aise au masculin.

Merci beaucoup pour vos différentes réponses, ça me rassure sur le fait d'aborder le sujet avec lui.

@Armus Justement, j'ai créé un sondage posant la question si oui ou non il est indispensable qu'un.e acteurice jouant un perso lgbt+ ou handi soit concerné.e.

Je me pose une question: existe-t-il au moins un documentaire sur la transidentité qui ne raconte pas de la merde ? Parce que tous ceux que je connais actuellement racontent nawak de l'avis des concerné.e.s.

D'ailleurs, je viens de voir la dernière vidéo d'Alistair qui évoquait son passage sur un docu d'Arte. Naïvement, je me disais que de leur part, ce serait forcément bien fait, vu que la chaîne est reconnue pour sa qualité, a pu s'émanciper de la course à l'audimat de par son modèle économique et est plutôt progressiste dans l'ensemble. Grosse désillusion, il était tombé dans les tropes habituels et a complètement déformé les propos d'Alistair.

Du coup, je me demande si ça existe vraiment, un documentaire sur le sujet qui ne chie pas dans la colle, est-ce que vous en connaissez ?  Le seul que j'ai vu mentionné sur le wikitrans est la série sur la transition d'Océan, et je cherche un docu qui traite du sujet de façon plus générale.

J'ai suivi un débat assez mouvementé sur le forum de Mad. Et j'avoue qu'il me met vraiment mal à l'aise parce que je n'arrive pas à me positionner sur la question, et je me retrouve avec plusieurs interrogations sans réponse. J'ai essayé de me renseigner via des sources que j'estimais fiables (notamment le site de "toutes des femmes"), mais soit elles ne répondaient pas à ces questions de façon claire, soit donnaient des infos visiblement en contradiction avec le vécu personnel de personnes ayant participé au débat précité.

Je tiens à préciser que ce sont des questions naïves et bien intentionnées d'une personne qui ne demande qu'à sortir de l'ignorance. Je les mets quand même sous spoiler au cas où certaines seraient trigger

Question 1

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Question 2

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Question 3

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@Merlu Si la question de la définition du genre t’intéresse, les livres de Julia Serrano pourraient t’intéresser(c’est une femme trans avec une formation de biologiste, elle revient beaucoup sur les questions de construction sociale, genre « biologique », tout ça) (à savoir que son premier livre Whipping Girl c’est un peu vieux donc le vocabulaire est daté, mais ça n’entache pas son propos).

Sinon : non, débattre de ce qu’est le genre n’est pas transphobe (ou en tout cas ne l’est pas forcément, tant qu’il ne s’agit pas d’un prétexte pour nier le genre ou l’expérience des personnes trans). Et utiliser femme et personne à vulve comme interchangeable ça me paraît ultra TERF au contraire comme décision … je n’ai pas suivi ce débat sur Madz mais bon, ce n’est pas vraiment dans ce genre de circonstances que tu vas trouver des propos mesurés et sourcés pour t’éduquer sur la question (dans vouloir critiquer les réaction que tu as pu lire, je trouve que quand on est dans la réaction / le « contrage » d’arguments ça donne rarement des interventions qualitatives) (pour ça que j’aime pas les « débats » )

@Illusions 
Oui c'était quand même plus les enfants de riches qui portaient des robes. Le grand problème dans l'histoire du vêtement, c'est que la plupart des sources qui restent viennent de l'aristocratie et de la haute -bourgeoisie. 
Après la robe était mise pour une question de praticité dans la petite enfance (notamment pour des questions de propreté). 

Je ne sais pas si vous connaissez l'assoc Zeromachos (des hommes soi-disant profem). À l'époque de leur fondation, j'étais assez dubitatif, ça me paraissait trop beau, ça cachait forcément quelque chose. Et j'ai eu une bonne intuition car j'ai découvert récemment qu'ils propagent une idéologie TERF.

Je suis effondré devant la vague de lois destinées à persécuter les personnes trans, mais aussi toutes les autres minorités, qui naissent en ce moment aux USA. À peine avaient-elles gagné quelque droits et un semblant de visibilité qu'elles se prennent un backlash sacrément hardcore.

En vaquant sur Kind Words (en gros, un "jeu" où le but est de confier ses soucis et envoyer un message gentil à ceux qui le font), je tombe sur le message d'une personne qui souffre de se faire mégenrer et deadnamer par pratiquement tout son entourage, et qui aimerait se sentir mieux, mais je sèche un peu. Quel conseil lui donneriez-vous ?

@Merlu je suis pas bien placée pour répondre, mais je partage un truc que j'avais trouvé drôle (bon, dans la mesure où un tel truc peut l'être, vu qu'en soi c'est franchement déprimant) et qui semblait efficace. La contrainte c'est qu'il faut avoir un sidekick (ou le courage de le faire soi-même).

Une personne avait un frère trans et sa famille continuait à le mégenrer et utilisait son deadname pendant des années. Une année à un repas de famille cette personne a décidé de mettre un coup de klaxon (comme les trucs qui font un bruit horrible dans les matchs de foot) à chaque fois que quelqu'un utilisait le mauvais pronom/prénom. Apparemment en 1h le problème était réglé

@Izanami C'est plutôt inventif, mais assez risqué, ça peut avoir l'effet inverse si l'entourage est obtus.