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Merlu
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Je suis vraiment consterné par la médiatisation de la dernière attaque du Hamas. Ça traduit une fois de plus un double standard en matière de crimes de guerre. Si le pays victime est un allié et/ou le pays ennemi un agresseur, on va lui rendre hommage et exprimer son soutien à celui qui essuie les attaques. Par contre, si c'est le pays ami l'agresseur, OSEF total ! ça s'est vérifié pour la guerre russo-ukrainienne, et ça se reproduit une fois de plus dans le cas présent.

Faut pas être naïf, l'occident se fout éperdument des victimes. Si il exprime son soutien, c'est que c'est un ami notoire d'Israël (c'est même un des gros angles morts dans le progressisme de Biden), c'est aussi pour ça que quand ce sont des palestiniens les victimes, c'est le silence assourdissant (et au passage la diabolisation de ceux qui osent critiquer).

Et ça m'enrage d'autant plus que des sources d'infos que je tenais en haute estime sont tombées dans le panneau, notamment Madz (qui avait pourtant pointé le double standard pour la guerre en Ukraine) et un site qui habituellement ne publie que des bonnes nouvelles mais qui a décidé de trahir son lectorat et aborder ce sujet alors que d'habitude, il ne fait jamais ça, alors pourquoi le faire pour cette actu en particulier ? Mystère.
Si ton tonton tond un chasseur sachant chasser sans son chien, les chaussettes de l'archiduchesse se dépetibotdebeurreriseront.
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Chocovore

On est face à une opération du Hamas extrêmement complexe avec des milliers de combattants, dont l'objectif principal est d' assassiner des civils. C’est, je crois, du jamais vu à ce niveau. Le modus operandi est déjà par sa nature, exceptionnel. De mon point de vue c‘est un événement comparable aux attentats du 11 septembre 2001.

Sur le fond, pour moi, le sujet ne porte pas sur la comparaison de crimes de guerres mais un acte terroriste et en face des crimes de guerre.

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C’est assez sémantique et c’est totalement indépendant de la gravité qui concerne les victimes. Mais, pour ma part je suis assez sensible à cette intention : par exemple en Ukraine beaucoup de gens (en quantité) sont victimes des frappes russes totalement imprécises, mais j’ai été beaucoup plus impacté par le massacre de Boutcha ou toutes les victimes ont été volontairement assassinées une à une par les soldats russes. (Et de la même manière qu’on est beaucoup plus impactés par les féminicides, que par le nombre de décès de femmes du cancer suite à leur tabagisme alors qu’il est de l'ordre de 100 fois supérieur)

Je ne perçois pas vraiment, en tout cas systématiquement, cette diabolisation des gens avec un point de vue critique et les silences assourdissants à propos des victimes palestiniennes. Ça vient aussi probablement des canaux d’informations. Moi j’écoute principalement France culture et même les Israéliens qui y interviennent sont souvent très critiques vis à vis de la politique de leur gouvernement et face au sort des Palestiniens (Mais bon c’est les invités de France Culture hein).

J’ai suivi le sujet en ce qui concerne la France Insoumise. Mais je le perçois plus comme un problème de forme. Des personnes qui s'embrassent peu, de manière globale, de la nuance dans leur discours, qui viennent à cette occasion rappeler immédiatement l’importance de faire la part des choses. (Et je le perçois moi aussi d’une manière assez mal venue alors que quelques jours avant de la part d’autres personnes ce discours n’aurait pas fait parlé de lui. Et d’autres en profitent, comme d’habitude, pour tirer sur l’ambulance.)

J’ai du mal à évaluer aussi ce que tu qualifierais de je m’en foutisme de l’occident. Il y a probablement là aussi un sujet d’intention, de moyens et de résultats. Il y a peut être aussi une question d’âge : je suis de la génération qui a connu les accords d’Oslo, la paix avec la Jordanie, mais aussi l'assassinat de Rabin. Les plus jeunes que moi n’ont connu qu’une situation qui se dégrade et ne l’évaluent pas forcément avec les mêmes points de références.

Après je ne suis pas naïf non plus, ce sera très probablement comme à la suite du 11 septembre 2001. Face à cette violence le gouvernement israélien va déployer encore plus de violence, et sera finalement perdant à moyen et long terme.
(De plus comme le 11 septembre, les racines de ce drame se placent dans les conséquences d’une autre vision à court terme, chasser le Fatah de la bande de Gaza comme les américains avait joué la carte Ben Laden contre les communistes afghans soutenus par l’URSS).
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

@Chocovore La diabolisation est bel et bien présente. Intrigué par des personnalités de gauche accusées d'antisémitisme, je me suis vite rendu compte que la seule raison pour laquelle ils étaient qualifiés comme tels est d'avoir qualifié la politique israélienne d'apartheid. Outre le discrédit de militants de gauche (parce que oui, ce sont bien des accusations de personnalités de droite. #LaPailleLaPoutre), le but est évidemment de faire taire les voix qui auraient l'outrecuidance de critiquer un allié politique. Et c'est grave car non seulement ça entretient l'impunité d'Israël, mais en plus, ça torpille la lutte contre l'antisémitisme, le vrai.
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Chocovore

@Merlu Je ne suis pas la totalité des personnalités de gauche, donc je ne connais pas l'échelle de ce phénomène.

Je lis régulièrement Gérard Araud qui est de droite (mais ça me gène moins que son égo) qui parle aussi d'apartheid pour la situation israélienne et que je pense qu'on peut le qualifier de critique vis à vis de la politique israélienne (il a été ambassadeur la bas). Le mec a son rond de serviette partout, et l'oreille du président, la stratégie n'a pas l'air super efficace.
D'ailleurs son interview d'il y a quelques jour sur le sujet et son aspect diplomatique est intéressante :
https://legrandcontinent.eu/fr/2023/10/ ... ard-araud/

Je pense aussi à l’interview, assez critique, de Dominique de Villepin, qui je pense n'est pas spécialement à gauche.

Personnellement, je n'ai l'habitude d'utiliser le mot apartheid hors du contexte sud-africain, comme je n'aime pas utiliser fasciste ou nazi pour traiter de sujets qui on l'air d'y ressembler. Je pense qu'on a assez de vocabulaire pour définir les discriminations dont sont victimes les Palestiniens. (C'est peut être pour ça que je ne serai jamais leader politique mais qu'on me paye pour faire des clauses à clauses de la réglementation européenne)
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