Le Terrier

Ce topic a pour but d'échanger entre professionnel-le-s dans tous les domaines de la santé, étudiants, voire patients/accompagnants (si vous êtes d'accord).

Nos métiers ont des spécificités que ce soit au niveau de nos régimes (libéral, salariat), de notre mode d'exercice (seul, en groupe, au sein d'une structure), et de notre relation particulière avec nos patients et leurs familles.

Je pense qu'on a tous conscience de l'importance d'une approche pluridisciplinaire dans chacune de nos professions médicales/para médicales et le fait de partager nos avis et expériences dans chacun de nos domaines respectifs peut nous aider à nous améliorer au quotidien.

Ce topic a enfin (et surtout ?) pour but de nous décharger après une journée compliquée, d'échanger nos anecdotes, nos souvenirs, nos doutes, coups de blues/gueule/cœur, blagues et tout ce qui vous passe par la tête que ça ait un rapport de près ou de (très) loin avec notre activité !

(Je me suis permise de reprendre la présentation de topic qu'il y avait sur Rockie car elle est plus que parfaite)

@Euphorbia De rien, je dois avouer un peu honteuse que je l'ai surtout fait pour trouver un endroit où venir calmer mes futurs angoisses. Ce topic me manquait assez. 

Présentation - ne pas citer

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@Euphorbia Pour l'instant, je suis affectée dans un service de médecine : c'est un service/discipline que je ne connais pas vraiment, je fouille un peu internet/j'essaye de faire des recherches pour voir un peu ce que je vais voir, histoire de ne pas trop débarquer et faire du touriste.  

Hello, moi je suis médecin et nephrologue en formation en Suisse (donc formation et conditions un peu différentes)
Bonne idée de topic

Je suis censée faire une thèse prochainement (ça fait un moment que je repousse ^^), et j'aimerais bien faire qqch qui a du sens pour moi et donc inclure du féminisme là dedans . Donc je suis en processus de tenter de convaincre un chef que les biais de genre en dialyse c'est un sujet intéressant. On verra... ^^

Cool topic!

Je suis étudiante sage-femme aux UK, je commence bientôt ma troisième (et dernière ici) année, et je suis comme la plupart des filles de ma cohorte pas très loin du burn-out en raison des super conditions qu’on a pendant le covid (ou alors peut-être que c’est inhérent au job dans la NHS, c’est ce qu’ont l’air de dire les sages-femmes avec qui j’en discute et c’est pas des masses rassurants).

Coucou les blouses "blanches" (enfin c'est plus vraiment le cas, il y a des établissements qui ont des tenues de couleurs différentes selon la fonction, mais vous comprendrez le clin d'oeil).
Je suis infirmière, et je bosse exclusivement de nuit depuis trop longtemps (presque le double de la durée maximale conseillée pour la santé).

J'ai encore un an d'études devant moi, j'ai recommencé le stage il y a deux jours, et je suis déjà en pls à me demander si j'aurais pas mieux fait de me casser une jambe le jour où j'ai décidé de commencer ces études. J'adore toujours autant le métier en soi, mais je n'arrive plus à passer outre les conditions, dont j'ai l'impression qu'elles ont empiré de "pas ouf" à "c'est la cata" dans les deux ans où j'ai pu en être témoin. 

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Toutes les sage-femmes que je croise sont au bout du rouleau, même celles qui sont si compétentes qu'elles font le boulot de deux personnes en donnant l'impression que c'est facile (parce que du coup on leur refile le boulot de 4 personnes), elles sont toutes en train de réduire leurs heures ou démissionner, donc c'est juste de pire en pire et je me sens un peu prise au piège en fait   Ces études ont coûté plus de 30'000€ (vive les UK et leur système payant à la noix) dont j'ai sorti les deux tiers de ma poche avec toutes les économies que j'avais faites avant + le job que j'avais à côté en première année, et mes parents (  ) ont adorablement décidé de financer le dernier tiers, donc ben, j'ai un peu intérêt à rentabiliser   Mais en attendant je bosse gratuitement pour la NHS et j'ai l'impression que je vais même pas tenir jusqu'à la fin du diplôme..

Je n'ai jamais compris les politiques en matière de gestion du personnel dans les établissements de santé vers chez moi, ils voient que ça ne marchent pas et il serrent encore plus la vis, ils voient qu'il y a une hémorragie de personnel et ils ne font rien pour fidéliser les nouveaux. Les directions  changent mais c'est de pire en pire.

@A Kane Je n'avais pas vu ton message, j'espère que ce stage s'est bien passé et que tu as un peu repris le moral.

@Portnawak  ça s'est mieux terminé que ça a commencé! Je me suis remise de mes émotions et la fois suivante où ils m'ont mise solo à la place d'une sage-femme y avait des collègues plus sympa dans la zone donc je me suis sentie mieux entourée quand je demandais conseil (et moins comme la première fois où ma sage-femme roulait des yeux chaque fois que je venais). Et à partir de la troisième fois en solo, bon bah, j'avais l'habitude   
Je vais devoir retourner dans cette zone bientôt pour rattraper des shifts ratés parce que j'ai eu le covid et j'ai même hâte 

Et je vois que les choses sont gérées de la même manière à travers les pays.. Je trouve ça ouf le manque de considération à tous les niveaux, comment c'est pas possible de se dire que c'est aller droit dans le mur que de pousser toujours les soignants plus proche du point de rupture?

Et quand on a un travail dans "la santé publique"... on a un droit d'entrée chez vous?

Bien sûr @Soulsight la porte est ouverte

Je me sentais un peu comme l'Alsace pour l'Allemagne, ou la Corse pour la Métropole... choisissez votre métaphore.

Bon hé bien, je serai le porte parole de ces relous des administrations aux couleurs du médical, ceux qui sont ni l'un, ni l'autre !

 

coucou
je suis infirmière en Suisse, je suis diplômée depuis 7 ans. (ça passe )
je travaille en milieu hospitalier (public) et dans l'idéal j'aimerais me reconvertir complètement dans ces prochaines années mais ça me semble très difficile car j'ai 2 enfants en bas âge (bientôt 3)...
en attendant j'essaie de me dire que mon métier a aussi ses avantages finalement.

Coucou !
Je pose mes valises ici aussi. Je suis sage-femme diplômée depuis 5 ans et demi, j'ai fait 6 mois et demi de rempla libéral puis j'ai ete embauchée là où je bosse actuellement, depuis 5 ans donc et toujours en cdd de 6 mois (et c'est pas près de changer).
J'aime mon métier plus que tout, mais les conditions de travail, le manque de reconnaissance et la rémunération qui n'a rien a voir avec nos responsabilités et les contraintes du boulot noircissent un peu le tableau...

Coucou! 

Je viens poser mes valises ici également! Je suis jeune psychologue diplômée depuis quatre ans maintenant! J'ai travaillé à l'hôpital, en service de médecine, en gériatrie, en mater, en réa néonat' et en SESSAD avec des enfants ayant une déficience intellectuelle et des enfants autistes. J'avais prévu de retourner à l'hôpital car j'en avais fais ma spécialisation (en ce sens que mes stages se sont faits uniquement en hôpital) mais les conditions + un burn out m'a fait prendre une toute autre voix: le libéral! J'ai un cabinet et je travaille pour l'instant en plus du cabinet en tant qu'experte psy auprès du juge des enfants (mais c'est des missions, donc pas stable). 

Je suis passionnée par mon métier, mais les conditions sont de plus en plus exécrables (même en libéral). Parfois je me sens seule, les équipes pluri me manquent beaucoup. Je doute beaucoup en ce moment. Le fait qu'on crache à la gueule de toutes les personnes soignantes me rend un peu marteau je dois dire !

Je remonte ce topic avec quelques petites questions pour celles qui bossent dans la santé depuis un moment, qui pourraient être résumées par: Comment vous tenez? Est-ce que ça devient moins pire avec le temps?

Ça fait un peu plus de 6 mois que je bosse en tant que sage-femme à l'hôpital, et je ne dirais pas que ça se passe mal, je pense que d'un point de vue extérieur, ça donne probablement même l'impression que les choses vont bien, je fais le boulot, je demande de l'aide quand je suis dans une situation nouvelle/complexe, les familles dont je m'occupe sont contentes, et quand j'ai mes séances de supervision, on me fait comprendre que tout roule.. mais alors à l'intérieur de moi-même ça ne va pas des masses. J'ai l'impression que je ne sais rien, j'ai peur de faire une erreur à la con qui aura des conséquences (j'ai déjà fait quelques erreurs à la con, qui heureusement n'en ont pas eu), et il y a juste TELLEMENT à faire/gérer en même temps que je n'ai pas l'impression que j'arriverai un jour à vraiment faire un bon travail.. Je pense qu'une partie du problème vient des conditions de travail, notre unité est généralement pleine à craquer, avec pas assez de sage-femmes/chambres/médecins plusieurs fois par semaine même quand on est fully staffed, avec le chaos qui en découle, mais j'ai aussi du mal à me sentir compétente et confiante dans ce que je fais parce que je n'ai jamais l'occasion de vraiment discuter d'une situation x avec quelqu'un de plus senior et voir quelles étaient les options, si quelque chose aurait pu être fait autrement, etc. 
Je finis systématiquement mes shifts épuisées, et j'ai à peine le temps de m'en remettre suffisamment pour retourner au suivant si je ne fais rien pendant mes jours off. Récemment on est allé à l'anniversaire de mon beau-frère pendant un week-end que j'avais off, j'y suis allée doucement, j'ai dormi 10 heures par nuit, etc., mais j'étais quand même épuisée tout le long et quand je suis retournée au boulot, c'était juste affreux, j'avais la tête comme une passoire. Pendant mes jours de congé, je me sens ultra faible, je suis incapable de me concentrer sur quoi que ce soit, j'ai la tête qui tourne et des maux de tête random, il me reste 0 ressources émotionnelles et je suis entre irritabilité et apathie. Bref, je suis en train de me demander si je suis pas en train de me faire des petits symptômes de burn-out même pas un an après être sortie de l'école, et je me demande comment je vais faire dans le futur, sachant que pour l'instant j'ai pas d'enfants ou autres trucs qui demandent de l'énergie hors du boulot. 
Je pense qu'une partie de comment je me sens vient du fait que je me mets beaucoup de pression, je veux faire bien pour les familles dont je m'occupe, je dépense beaucoup de ressources mentales et émotionnelles pour essayer de concilier ce que les femmes dont je m'occupe aimeraient vivre avec les réalités et pressions de l'unité dans laquelle je bosse, et je suis aussi très dure avec moi même chaque fois que je n'arrive pas à faire quelque chose parfaitement, mais je ne sais pas comment être autrement. Et quand je vois autour de moi que la plupart des sage-femmes qui ont commencé en même temps que moi sont aussi en galère et considèrent diminuer leurs heures, etc. je me demande si c'est juste le job qui est écrasant. 

Bref tout ça pour dire, est-ce que vous avez des trucs et astuces pour mieux gérer? Est-ce que c'est juste que certaines personnes (par exemple: moi) ne sont pas faites pour ce genre de jobs? Est-ce qu'il y a juste un moment où on se retourne et on se rend compte que ça va mieux? Ou est-ce qu'au contraire c'est juste une longue pente glissante vers le burn-out? 

@A Kane

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@Plume  

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Je relance ce topic car ça va changer de mon côté:
J'ai vu une maison médicale où le loyer est de 420€/mois. La mairie prend en charge les travaux et je devrais me charger de tout le reste.

J'ai donc contacté un installateur en dentaire, ils vont me faire le devis. Je dois en contacter un autre pour les mettre en concurrence.

Faut aussi que je me penche sur ouvrir un compte pro ailleurs qu'à la caisse d'épargne car ils sont trop chers. Mais il me faut une banque pas trop loin de chez moi pour pouvoir déposer les nombreux chèques facilement.
Il y aura aussi la question du recrutement (je n'y connais rien en droit du travail)
Faut que je contacte le conseil de l'ordre pour leur demander s'ils ont des ressources pour tout ce qui est législatif.

Et j'aimerais bien lancer le projet bébé n°2 le mois prochain.

Ca va être tendu du slip tout ça (parce que pour parfaire le tout, j'achète une maison en parallèle).
Si vous avez des tips pour faire des économies et que je me fasse pas enfler avec écrit "pigeon" sur mon front, je suis preneuse!