Je ne fais qu'un monologue
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Insomnie.
Écrire me fait du Les journaux de deuil existent, je pense à Roland Barthes. Même si l'expérience est universelle, elle reste très intime.
En ce moment, tous mes ressentis sont décuplés... J'ai vu mon psychiatre qui m'a dit que lors des moments où je suis le plus fragile, mes peurs reviendront toujours. Il faut que je l'accepte et puis les êtres humains sont des êtres sociaux. Pour Spinoza, "Rien n'est plus utile à l'homme que l'homme", je me reconnais tellement dedans.
D'ailleurs Simone Veil était toujours touchée jusqu'à la fin de sa vie par la Shoah et c'est tout à fait humain. Mais pour elle, nos traumatismes ne nous définissent pas.
Je m'accroche à l'Esat pour trouver ma voie professionnelle. Et je travaille aussi mes relations avec l'équipe et les autres usagers.
Ce matin, nous parlions de la vision du handicap avec le chargé d'insertion, j'ai été touchée, donc je suis sortie pour souffler 5 minutes et revenir. Ça m'a fait du bien de voir que je pouvais aussi gérer ces moments toute seule.
La lettre de l'hôpital m'a apaisée et en même temps a appuyé sur la perte de mon frère puisqu'elle parle de ces derniers jours de vie...
. Je déteste cette expression même si je comprends ce qu'elle a voulu dire... dans le sens où je m'habitue petit à petit à la vie sans mon frère.
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