Pour vous donner des nouvelles de cette amie (et son cher et tendre)

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Bonjour à toutes celles qui ont vécu de près ou de loin ca.


Je viens ici car ce matin, alors que j’étais censée être à 8sa ++ on n’a pas vu de coeur à l’échographie. Et l’embryon était trop petit. La grossesse est donc arrêtée.
Nous étions avec une sage femme, celle-ci nous a dit qu’il fallait aller aux urgences gynécologiques désormais si ça ne se « lançait pas tout seul ».

Les urgences gynécologiques sont loins de chez nous. Je n’ai pas envie d’y aller. Je pensais que les médecins pouvaient prescrire les médicaments d’expulsion, ce n’est pas le cas ? J’ai rdv avec ma médecin traitante jeudi. Je ne sais pas si je dois maintenir.

Je suis un peu perdue. Je trouve ça dur, je n’avais pas envie de gérer ça. Je n’ai pas envie de souffrir encore plus, que ce soir compliqué à gérer, etc.

J’ai peur que ce soit pas possible, mais si vous avez eu un parcours qui s’est « bien passé », j’aimerai vous lire.

Merci à toutes

@Epineuse sincèrement désolée pour toi et ton conjoint
Je ne vais pas te donner mon parcours qui n'a pas été particulièrement simple et que j'avais détaillé ici mais peut être que voir ta médecin jeudi est une bonne chose pour faire le point sur les différents cas de figure possible, notamment les délais et "et si" ça ne se lance pas tout seul comme on peut s'y attendre à se stade de la grossesse
J'avais aussi un rdv avec mon médecin quelques jours après avoir appris que je faisais une fausse couche l'été dernier et ça m'avait fait du bien d'en parler un peu (ce qui n'avait pas été possible avec le gyneco des urgences), et de repartir avec des ordonnances pour vérifier que le taux baissait, du fer parce que je saignais pas mal et de l'acide folique pour continuer à penser à la grossesse d'après...

@Epineuse je suis désolée pour toi…
Je ne vais pas te dire que ça s’est « bien » passé parce que psychologiquement ça a été dur, mais physiquement ça a été. On a aussi découvert ma deuxième FC lors d’une échographie à 8sa et le cœur s’était probablement arrêté dix jours auparavant. Ma SF m’avait dit que je pouvais attendre quelques jours pour voir si ça se lançait tout seul et sinon elle m’avait recommandé d’aller voir un gynéco qui pourrait me prescrire un médicament (il me semble que c’est la même chose que pour une ivg médicamenteuse (mais je me trompe peut-être), en tout cas les SF n’ont pas le droit de le prescrire, d’où la nécessité d’aller aux urgences ou voir un gynécologue). Au final, les choses se sont lancées toutes seules pour moi deux jours plus tard et ça a réellement été « comme des grosses règles ». Je sais que ce terme est parfois très mal utilisé par des soignants qui minimisent la douleur des patientes, mais dans mon cas, c’était ça et physiquement ça a été.
Je ne sais pas si un médecin traitant peut te prescrire le médicament, mais dans tous les cas tu peux maintenir ton rdv. Soit l’expulsion s’est lancée d’ici là et ça te fera peut-être du bien d’en parler à un autre soignant et de « faire le point », soit ce n’est pas le cas et elle pourra soit te prescrire le médoc soit te rediriger vers un gynécologue (si les urgences sont loins, il y a peut-être un gynécologue qui est capable de te prendre rapidement en consultation)

J’espère que ça se passera le mieux possible pour toi, je t’envoie de douces pensées et tu le sais probablement mais ça fait toujours du bien de le redire : tu n’y est pour rien !
Bon courage

@Epineuse désolée pour ce qui vous arrive.

J'ai eu 3 enfants pour 5 grossesses. Pour ma première et mon deuxième j'ai à chaque fois fait une fausse couche à 8-9 semaines de grossesses. C'est ma gynécologue qui m'a prescrit le médicament pour l'expulsion et c'est elle qui a suivi les suites : c'est à dire que je n'ai jamais fait de prise de sang pour savoir si les taux baissaient. Elle m'a tjs fais des écho pour vérifier puis une vérification visuelle pour être certaine que tout était bien parti (pour la première j'avais quelque dépôt quzlle à retirer elle même).

Et à chaque fois l'essaie d'après la grossesse tenait.

Plein de courage

@Epineuse je suis très sincèrement désolée pour toi, pour vous, et je vous souhaite beaucoup de courage et d’être bien entourés pour traverser ce moment difficile

Si tu veux lancer le processus d’expulsion de la grossesse, il a la voie chirurgicale (à l’hôpital forcément) ou la voie médicamenteuse, et le médicament n’est délivré qu’à l’hôpital donc pas vraiment le choix d’aller aux urgences gynécologiques.

Mon expérience n’est pas forcément représentative de toutes les expériences, (il y a mon récit complet sur ce forum) mais j’ai été très très bien prise en charge aux urgences gynécologiques, avec beaucoup d’empathie et d’humanité.
On m’a donné des médicaments contre la douleur très efficaces. J’ai eu mal quand même (j’attendais d’avoir mal pour les prendre). Mais ça ne dure que quelques jours. Personnellement mettre fin à la grossesse m’a fait du bien, même si c’était très dur et que j’ai culpabilisé, mais psychologiquement il fallait que ça s’arrête. C’est pas une expérience drôle, on va pas se mentir, mais perso je m’en suis remise. Parce que les pro de santé ont été à l’ecoute, que j’ai été bien entourée.

N’hésite pas à me contacter si tu veux parler plus précisément, je pense à toi, à vous

@Epineuse plein plein de pensées  :calin:

Plein de pensées @Epineuse.
Je suis passée par là en décembre, et la SF échographiste m'avait également dirigée vers les urgences gynécologiques, pour une raison pratique : au CH de ma ville tu peux repartir directement avec le médicament, ils l'ont en stock (je ne sais pas si c'est le cas partout). L'interne qui m'a prise en charge était correcte, et globalement "ça" s'est "bien" passé, sans complications par la suite.
Je suis disponible si tu souhaites échanger, et je t'envoie tout mon soutien dans cette dure épreuve.

Merci à toutes pour vos messages, merci car ils m’aident beaucoup.
Je vais garder mon rdv avec ma médecin et espérer qu’elle pourra soit me délivrer le médicament si elle l’a, soit m’orienter à l’hôpital de ma ville, et pas que je doive aller dans la grande ville plus loin, prendre le train, juste pour qu’on me donne deux cachets à prendre chez moi.

Je suis très en colère de ce parcours, j’espère que ça arrivera seul et rapidement mais j’ai peur que non.

Je suis en colère que mon corps m’ait fait croire, que je ressente encore des nausées, que je sois fatiguée, tout ça pour rien. Et en colère que mon corps ne comprenne pas de lui même que cette grossesse n’est pas viable et qu’il faut faire quelque chose.

J’ai la douloureuse impression que c’est de ma faute même si je sais que non. Je suis extrêmement en colère et jalouse, même si je sais que cela arrive a beaucoup de monde, je me sens triste et nulle.

Je suis heureuse d’avoir mon mec a mes côtés, qu’on puisse se dire que cette semaine on va la passer tranquillement en espérant que ça se déclenche seul. Et qu’on prendra soin de nous.

J’ai peur aussi qu’on y arrive jamais. Je suis déçue, et tellement tellement triste.

Hello @Epineuse , tout d'abord plein de courage pour cette épreuve. Je n'interviens jamais sur le forum mais là ça résonne avec ce qui m'est arrivé l'année dernière et je trouve qu'il y a eu des infos qui m'ont manqué à ce moment là.
Je te conseille effectivement de garder ton rdv avec ton médecin et de bien envisager avec lui toutes les options possibles. Personnellement on ne m'a parlé que des médicaments alors qu'il y a aussi la possibilité d'attendre que ça se declenche naturellement (effectivement je croise les doigts pour que çase déclenche d'ici ton rdv de médecin), mais aussi de passer par un curetage/aspiration.
Dans mon cas le foetus avait cessé de se développer autour de 8-9sa (on avait vu un coeur battre à 7sa, l'écho t1 où on a vu que la grossesse s'etait arrêtée c'etait à 11sa, mais le foetus avait arrêtéde se developper depuis au moins 15 jours/3semaines) et je pense que si c'était à refaire je choisirai le curetage.
Déjà parce qu'expulser une grossesse de 9sa cela n'a rien à voir avec une fausse couche plus précoce (que j'avais vécu auparavant), je crois d'ailleurs que j'étais à la limite du délai. Ensuite parce que dans mon cas je n'ai pas tout expulsé et j'ai donc continué à saigner pendant des semaines. J'avais des rdv de suivi avec echographie tous les quinze jours mais on me conseillait toujours d'attendre parce que je perdais du sang donc peut être que j'allais finir par expulser "naturellement" les débris (J'ai aussi repris les medicaments une seconde fois, en vain) Finalement cela a duré trois mois ! Avant qu'on me programme enfin un curetage.
Psychologiquement comme physiquement cela a été très dur et même si je comprends pourquoi les médecins préfèrent limiter au maximum les interventions et donc conseillent le médicament (moins invasif) dans mon cas j'aurais préféré qu'on me le propose dès le départ, peut-être pas en première intention mais sans en faire un repoussoir car du coup au vu du discours des médecins qui m'enjoignaient à la patience, je redoutais vraiment cette etape que j'ai finalement vécue comme une délivrance. Certes il y a plus de risques de complications car petite anesthésie, mais si tu es bien suivie après pas de raison que ça se passe mal ni de risques ou délais pour une prochaine grossesse. Bon il faut bien reconnaître que dans mon cas, selon les mots de ma gynécologue, je n'ai "pas eu de chance". Mais elle m'avait donné les chiffres du taux de femmes pour qui la prise des médicaments est un échec et qui doivent passer par le curetage et j'étais étonnée d'entendre que c'était finalement pas si rare. De mémoire elle m'avait parlé de 10 ou 15%, sur Internet je vois plutôt 5% mais je crois que ça augmente en fonction de l'avancement de la grossesse.
Dernier conseil : réclamer absolument un vrai arrêt de travail. On ne m'en a pas proposé après la prise des médocs et je pensais naïvement que comme le jour de la prise (où je ne travaillais pas) j'avais déjà expulsé beaucoup de choses, ça allait être fini le lendemain. En fait il y a bien eu trois-quatre jours où j'aurais eu besoin d'être chez moi tranquille, sans parler de l'aspect psychologique qui mérite aussi qu'on prenne le temps de souffler et de faire le point.
Pour finir sur un aspect plus positif, déjà le personnel médical a été très gentil tout au long de ce parcours pénible et n'a jamais eu une parole déplacée. Le curetage s'est très bien passé, en un quart d'heure c'était réglé et j'ai eu l'impression de revivre, j'ai ensuite passé un très bel été ou je débordais d'énergie. Pour la suite, je ne sais pas si tu veux lire cela maintenant alors je le mets sous spolier :

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@Epineuse Je t'envoie toutes mes pensées
Je suis vraiment désolée que cela t'arrive et je te souhaite que cela se passe rapidement et sans trop de douleurs physiques.
Pour ma part cela avait fini par se déclencher seul mais effectivement ma SF me renvoyait systématiquement aux urgences donc j'en déduis qu'elle ne pouvait rien me prescrire.

@Epineuse je suis désolée de ce qui vous arrive... Je sais que c'est dur, j'ai eu moi même 4 grossesses et 2 enfants 
Je pense bien à toi.
Je n'ai pas forcément une expérience de la suite très positive à partager. Sache juste que c'est toujours très long et difficile quand on est dedans (faites vous entourer de professionnels si vous en ressentez le besoin), mais que vous aller arriver à passer là dessus.
Et aussi, que rien n'est de ta faute, ou de celle de ton corps, ou de celle de ton conjoint, ou...
La vie est parfois magique, et parfois très triste... c'est une loterie et tu n'y peux rien. Ce n'est pas un échec, c'est un aléa... L'idée d'échec est aussi absurde que  si tu tu disais que tu as raté l'oganisation d'un pique-nique parce que ce jour là il pleut si je peux me permettre l'image...

Je viens de tomber sur ça, c'est un compte que je suis depuis un bon moment, je trouve la plupart des mots très justes...
https://www.instagram.com/p/C7y_u8fsIOD ... _copy_link

Encore tout mon soutien 

@Krinekrine Un pat-patte n'était pas suffisant. Merci pour le partage. J'ai pleuré... J'en suis moi aussi à ma 5ème grossesse...
J'essaie aussi de parler de mes fausses couches. C'est tellement important.

@Shinryuu  si tu veux bien... 
Je trouve également le fait de ne pas en parler bien plus dur, et stigmatisant... et puis ça oblige à "faire semblant" (que tout va bien). Et effectivement dès que tu en parles il y a bcp de paroles qui se libèrent et tu après que elle-aussi, et elle également et ta collègue et ta mère et... Un autre genre de me too  .
 

Je me sens un peu moins bête d’en avoir parlé autour de moi. Parce que beaucoup m’ont dit « nous aussi » ou « je te lis avec l’émotion de la femme qui a déjà vécu ça » et que ça aide beaucoup dans cet océan de douleur. C’est très dramatique dit comme ça mais vraiment j’ai eu l’impression d’être seule à me noyer là, et en fait tout le monde m’a dit « on est là, et on a réussi à nager jusqu’au rivage, tu y arriveras aussi ».

Bref, j’en ai parlé à la terre entière, j’ai eu du soutien jusqu’ici et j’en suis soulagée. Maintenant je suis aussi très en colère (pourquoi nous ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant et pourquoi comme ça ? Et comment je m’en sors ensuite ?) mais j’étais aussi très perdue. La j’ai réussi à avoir un rdv près de chez moi, pour demain matin, et on m’a assuré que la j’aurai accès aux médicaments pour induire le travail. Donc je vais me préparer à ça, à vivre cet arrêt de grossesse très techniquement, à le voir, à le ressentir dans mon corps.

Je suis soulagée de ne pas devoir me démener pour ça, ou attendre dans mon coin que mon corps se décide. J’ai besoin que ça avance, rester là sans rien faire je ne peux pas et je suis en colère qu’on ne m’ait proposé que ça dans un premier temps.

J’ai peur d’avoir très mal, j’ai déjà vécu une ivg médicamenteuse et ce n’était pas un bon souvenir, mais là je serai chez moi. C’est déjà ça.

J’espère que ça se passera sans complications supplémentaires. Vos témoignages me font très peur et je compatis et je vous admire d’avoir survécu à tout ça.

Merci pour vos partages, courage à vous toutes.
Je vous tiendrai au courant, même s’il n’y a rien a espérer de positif, partager c’est important.

@Epineuse , je t'envoie tout mon soutien. Je n'ai pas grand chose à ajouter à tout ce qui a été dit, ta douleur est légitime et j'espère que l'avenir t'apportera du réconfort. Dans mon cas, même si du temps a passé et que j'ai l'impression d'avoir trouvé du sens à tout ça, l'évocation des fausses couches reste sensible.

Concernant ta peur de la douleur, n'hésite pas à demander qu'on te prescrive des anti douleurs (on m'avait prescrit de l'ibuprofène et de la lamaline et on m'avait dit de les prendre sans attendre la douleur). C'est un processus assez pénible pour ne pas d'ajouter la douleur en plus

@Epineuse

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Suite mais pas fin, hélas.

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@Epineuse

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@Epineuse

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