Parce que même si le plus important, c'est un bébé en bonne santé, c'est un sujet qui revient régulièrement, parfois avant même la conception, parce que c'est plus fréquent qu'on ne le crois et que ce n'est ni anormal, ni monstrueux, parfois on a des projections tellement forte qu'on peut être déçu(es) en apprenant le sexe de notre futur bébé

Et parce que dans ces cas là, on se pose plein de question :
- Est-ce que c'est une chose qui vous a tracassée pendant vos essais bébé ou en début de grossesse ?
- Comment est-ce que les autres (et moi-même) vont me juger ?
- Comment gérer la déception si elle a eu lieu ? Comment aider son partenaire ?
- Est-ce que cela va affecter notre relation avec notre enfant ?

je remet ici mon poste sur Madmoizelle en 2018, sur le topic veille parental.

contexte : Il répond à une question d'une autre madz, suite à une conversation sur le topic parentalité et justement la déception vis à vis du sexe attendu, pouvant aller jusqu'à parler de deuil (nb : ayant depuis vécu un deuil parental, je confirme malgré tout que renoncer à un enfant d'un sexe souhaité, c'est un deuil à part entière)


deux articles de blog :

- un hyperculpabilisant, écrit par quelqu'un qui ne conçoit pas non ce phénomène ... personnellement, j'ai trouvé les commentaires plus pertinents.

- un autre plus de vécu qui a généré aussi beaucoup de commentaires


Dans les articles de magazines, tu retrouves surtout des conseils sur comment gérer la culpabilité que cette déception entraîne (j'ai mis ceux que j'ai préféré):

- magic maman

- parents

- psychologie dont je citerais ce passage qui pour moi résume "tout"

"La grossesse serait ainsi un moment privilégié pour travailler sur soi, surtout lorsque le sexe du bébé soulève des questions trop angoissantes. « En particulier pour la mère, qui vit un état de transparence psychique, c’est-à-dire de baisse des résistances face à l’inconscient et de surinvestissement de son histoire infantile », reprend la psychanalyste. Pas encore né, l’enfant est ainsi porteur des aléas biographiques, failles identitaires et blessures non cicatrisées de ses parents, mais aussi bombardé d’attentes et de projections. Pour Monique Bydlowski, « tout cela modèle le fœtus, bien sûr, par perméabilité psychique entre l’inconscient de la mère et le sien, en construction »."

Il me semble que dans les bouquins d'éducation positive et autres, il y a souvent une partie sur les blessures de notre enfant intérieur qui nous empêche/amène à ne pas toujours être le parent que l'on souhaite être ... ces blessures intérieur se révèle aussi dans le désir d'enfant (quel enfant n'a jamais dit "ben moi, quand je serais papa/maman, je ne ferais pas ci ou ça à mes enfants?")

Sachant que je ne sais plus ou je lisais ça, mais il existe des failles qui se transmette de génération en génération, de manière inconsciente ...


J'avoue que je pensais trouver plus de références sur le sujet, surtout quand on voit le nombre de postes désespérés sur les forums de parentalité, genre une emission des maternelles avec un psychologue, etc.

Probablement que le problème est trop intrinsèquement lié à chacun(e) pour être vraiment traité de manière globale

Quelques articles sur les fratries unisexes (puisque soyons honnête, c'est celui là mon vrai problème):

- la croix

- un article de blog sur ce deuil de sexe opposé à faire

Et c'est vraiment un deuil, toutes les phases y sont :

- le choc au moment de l'annonce

- la colère, j'en veux à tout le monde, ceux qui ont des filles, ceux qui essaye de me convaincre que ce sera bien, moi, etc.

- le déni, non mais peut-être que l'échographie s'est plantée et que j'aurais une bonne surprise dans deux mois

- le marchandage, si je pose un cierge je ne sais où - je suis sûre qu'il existe des chapelles pour le "problème", on verra que c'est une erreur dans deux mois

- la tristesse, pourquoi moi?

...


Donc voilà, on a le droit d'être déçu(es) et il est plus sain d'accepter ses sentiments et de ne pas hésiter à venir en parler, ni à consulter un professionnel de santé si on sent que la déception ne passe pas ou est trop envahissante

@Saro    quelque soit ton choix, surprise ou non, -personnellement, j'ai toujours eu besoin de me préparer à l'avance- si tu sens que ça prends trop de place dans ta grossesse (   les crises de larmes entre 4 et 5 mois de grossesse parce que je ne savais pas si j'attendais un garçon ou une fille), n'hésite pas à consulter un(e) psy pour dénouer un peu tout ça

@Yaëlle  même chose pour toi

@Weena88 c'est pour ça que je me laisse le temps de voir au fur et à mesure de l'avancée de la grossesse. Si ça me pèse vraiment trop, je pense que je préférerais savoir. Je ne voudrais pas que ça me gâche la grossesse. Je voudrais en profiter.

@Mel Owin merci énormément pour ta réponse qui me parle tellement. Ton témoignage me conforte beaucoup dans mon choix d'attendre la naissance car en effet, une fois que tu as le bébé dans les bras, c'est ton bébé un point c'est tout ! Pour ma première grossesse j'aurais bien voulu une fille mais quand je l'ai eu dans les bras c'était évident que c'etait lui.

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Dans ma famille sur les 17 arrieres petits enfants, il y a 5 filles pour 12 garcons =>

Mel Owin a écrit : ↑18 sept. 2021, 20:50Et peut-être aussi cette impression qu'avoir une fille aujourd'hui c'est le Graal.

Y'a beaucoup de ça chez moi aussi. En tout cas si ce bébé est une fille faudra que je me rappelle de ne pas avoir ce sentiment

J'ai beaucoup aimé te lire @Mel Owin et cela m'apaise. Chez moi c'est le contraire en fait, je suis assez angoissée à l'idée d'avoir une fille (pour les memes raisons que vous au final, j'ai une super relation avec ma mère mais elle n'a pas été simple pendant l'adolescence, je sais que j'ai été une enfant/ado assez difficile et conflictuelle... et j'ai bien moins peur de revivre ça avec des garçons), et en meme temps j'en ai aussi très envie parce que ça doit etre chouette aussi d'avoir une fille après un garçon.

Globablement, je pense que je serais "soulagée" d'avoir un garçon (je connais et je sais ce que c'est) et en meme temps déçue de ne pas vivre de relation mere fille. Je suis hyper ambivalente sur cette question et je DETESTE qu'on me demande ce que je préfèrerais avoir (je dis que je m'en fiche, c'est ni vrai ni faux, mais j'ai tellement pas envie de rentrer dans un débat avec les gens ). Et du coup (poke @Saro ) ne pas savoir le sexe avant la naissance me rassure car il m'évite de projeter quelque chose pendant 4 mois (ma déception/mes angoisses/mes projections), ce que j'avais fait pour les memes raisons pour mon premier. Et comme dit @Mel Owin j'aime l'idée qu'une fois qu'il est là, on s'attache à la petite personne qu'on rencontre, quel que soit son sexe. Ce que j'ai trouvé hyper dur en revanche, c'est de n'avoir aucun prénom de garçon sur lequel me projeter pendant 4 mois et demi (on s'est décidés récemment) et ça me bloquait pas mal sur le fait d'avoir un deuxième garçon. Bizarrement, depuis que cette question est réglée, je suis bien plus apaisée.

@Nymphetameen je trouve aussi que trouver le prénom (potentiel dans ton cas), marque un tournant dans l'acceptation de la grossesse, c'est vraiment un élément qui m'angoissait et qui m'a apporté de la sérénité quand ça a été tranché
C'est ce qui me poussait à demander le sexe, parce que j'avais peur de ne pas chercher assez sérieusement des prénoms masculins sans ça
(Et j'ai hâte de connaître les prénoms )

@Weena88 j'avais l'impression d'etre cheloue avec mon histoire de prénom, tu me rassures beaucoup! (Parce que mon copain n'avait pas l'air de comprendre à quel point ça m'importait : "boh on a encore 5 mois pour se décider" oui mais noooon j'ai besoin de savoir )

Je reviens ici après une longue période de réflexion nous avons pris une décision

Processus de réflexion

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Échographie

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@Saro 

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Mon premier post sur le forum et je poste ici, j’assume pas trop

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Voilà, je pose ça là parce qu’à part mon copain, j’en parle pas IRL, j’assume pas du tout. Heureusement, on avait dit à tout le monde qu’on gardait le sexe secret jusqu’à la naissance donc les gens nous questionnent pas trop en ce moment, et j’ai le temps de m’y faire.
 

@Travis

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Bon, pour les vêtements, désolée, je ne peux pas t'aider, c'est effectivement un peu déprimant, perso, je pioche dans les deux cotés, mais faut réussir à trouver des t-shirt fille pas trop nunuche

@Travis

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Pour les vêtements de garçon, jusqu’au 36 mois, on trouve des petits vêtements mignons. Après ça se gâte en effet ! Mon fils a eu des vêtements du rayon fille mais pas tant que ça, car les fabricants mettent toujours des petits volants ou des messages gniangnians. Mais c’est faisable en tout cas ! Passé un certain âge par contre, c’est de plus en plus genré donc personnellement j’ai évité.

En tout cas, les attentes liées au sexe du bébé sont plutôt fréquentes j’ai l’impression. Moi c’est mon conjoint qui stressait à fond pour l’écho du t2 car il voulait absolument un garçon. J’avais donc peur d’avoir une fille et de le voir déçu. Finalement il a eu ce qu’il voulait…! Je ne sais pas comment il aurait réagi si Little King avait été une fille, sans doute pas super bien après l’échographie, puis ça se serait probablement calmé. Il faut que l’idée fasse son chemin

J'ai opté pour le bébé surprise avec mon chéri, parce qu'on voulait pas trop se projeter et construire une relation selon son genre, reproduire des clichés ... ça reste pas facile et faut faire au mieux, et composer avec ce monde sexiste.
On a trouvé 2 supers prénoms qu'on adore pour les 2 sexes, alors on est prêt, et on sera content quoiqu'il arrive j'espère

Les vêtements c'est la plaie, ça va pour les premiers mois (jusque 3) après c'est genré, enfin c'est ce que je constate car on récupère tout de la famille et des amis.
Il y en a même qui préfèrent de savoir le sexe de notre bébé avant de filer les cartons surtout les cartons filles ... Et bah on fait sans...
Résultat on a surtout plein de vêtements "garçon"

En vrai, je me projette quand même   mais ça oblige à faire l’exercice "oui mais s'il est de l'autre sexe ?" Et là je me dis que je pourrai faire, dire, ça ou ça aussi, peut être moins "naturellement" mais rien n'empêche.
Bref je me déconditionne un peu de tous ces pensées / automatismes sexistes ancrés en moi, du moins en projection.
Le plus dur, au début, ça a été quand je voyais un vêtement genré fille (avec froufrou, beaucoup de rose ...) et qui me plaisait beaucoup.
J'en ai quand même acheté  quelques uns "pour les autres bébés que je connaissais", et finalement pour mon bébé "au cas où", et résultat je me dis que "Merde, je le mettrai quand même si c'est un garçon, c'est trop mignon, ça ne lui fera rien du tout". Je passerai sûrement pour une mère indigne, mais je vais pas me priver d'habiller mon enfant différemment parce que ça plait pas aux autres. Ce sont des vêtements confortables de toute façon et il bavera dessus tout pareil ...

Aujourd'hui, on ne veut qu'un enfant avec mon chéri. Je me dit ça serait dommage de se mettre en tête d'en avoir un deuxième, pour avoir "l'autre sexe" et faire des trucs qu'on aurait pas pu faire avec le premier ou la première ... Je ne veux pas me priver de ceci ou de cela parce que mon enfant est un garçon ou une fille.
Bref j'espère que j'aurai un seul bébé, et tout faire sans regret
Après quand iel sera grand et qu'iel pourra parler, j'écouterai et prendrai en compte ce qu'il veut, en attendant je vais m'occuper de ce qu'il me fait plaisir et un peu moins du regard des autres, même si c'est pas évident par moment.

Travis a écrit : ↑30 avr. 2022, 17:24 Mon premier post sur le forum et je poste ici, j’assume pas trop

Je me cite pour donner des nouvelles
Pendant la grossesse j'ai accepté que bah, ce serait un garçon je pouvais rien y changer  même si quand je voyais des bébés filles, j'avais un petit pincement au coeur.
Mon petit T. a maintenant un mois et demi et dès qu'on l'a posé dans mes bras, cette déception de l'annonce du sexe a complètement disparu. Voilà, je me rends compte maintenant qu'il est là que je m'en fiche et que je l'aime à 1000 % ce petit bébé

@Travis c'est chouette de lire ça   profite bien de ton petit T. !

Je pose une réflexion là :

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@Zébule

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@Zébule @Weena88 oui je n'ai rien compris je l'avoue à cette idée de transmettre davantage son patrimoine génétique à une fille qu'à un garçon. Pour moi c'est pareil en terme d'ADN.
Bon après moi c'est même pas le féminin sacré qui me pose souci car j'y vois plutôt un désir d'appartenance, de solidarité, de connections spirituelles.. mais le côté génétique puisque je pense qu'on peut transmettre autant et avoir une relation aussi pleine et intense avec un enfant adopté ou issus de dons de gamètes.

Je ne sais pas si en disant ça tu te sens incomprise ou plutôt "consolée" mais en tous cas je ne nie pas ton chagrin ou le prix de ton renoncement.

Ce qui me gênait quand je n'avais que des garçons était plutôt l'idée de ne pas vivre la relation mère/fille et la transmission lors des moments clefs de la vie de femme donc je comprends carrément que ça puisse être une vraie tristesse parfois. Et en même temps j'étais prête à accueillir un troisième fils car chaque relation avec chaque enfant est unique et la complicité que j'ai avec mes fils ne me fait jamais dire qu'avec une fille ça aurait été plus facile/plus doux/plus évident ou plus fort. Et maintenant que j'ai une fille, c'est hyper individuel comme ressenti mais je trouve que c'est pareil, comme lien, en nature. Je l'aime comme enfant et que ce soit des filles ou des garçons c'est pareil. Et je pense que j'idealisais vraiment le lien mère fille parce que clairement c'est pas mieux que le lien mère fils. On pourrait dire c'est très différent mais je sais pas si je suis un extraterrestre mais pour moi c'est pareil. Enfin chaque lien avec chaque enfant est unique mais pas différent en fonction du genre... Je sais pas si je suis très claire.

Édit : je viens de te lire @Weena88 ... Je crois que c'est très variable.. et que tout dépend du lien que la mère de tes petits-enfants entretient avec sa propre mère et qu'elle a avec toi, des liens de tes fils avec toi à l'âge adulte. Quant aux enfants, je crois sincèrement qu'ils ne font aucune différence, ils aiment (ou pas d'ailleurs) en fonction du lien qu'on tisse avec eux. Ils mettent déjà 3 ans à comprendre qui est qui et déjà, le lien d'amour est là. C'est plus compliqué je pense pou une femme de confier au début ses bébés à sa belle maman qu'à sa mère (si elle en est proche et a confiance) mais il y a beaucoup de contre exemples et en grandissant les enfants mettent aussi ce qu'ils veulent (et peuvent) dans la relation. Je ne pense pas que je serai plus proche des enfants de ma fille que de ceux de mes fils (si tout le monde en a bien sûr). Peut-être que je les aurai moins en garde la première année. Je crois vraiment que rien n'est défini ni définitif. Et que la mère de la mère n'est pas la vraie ou première grand mère dans la tête des enfants.