Oh, je suis si contente d'avoir pu lire tant de textes différents, avec des façons d'aborder ce sujet qui changent du tout au tout selon la situation de chacune ! Je me suis beaucoup reconnue dans la perception de @Ann Ha. Je suis en train d'effectuer un gros travail sur moi pour essayer de vivre cette transition en me concentrant sur tout ce que j'ai à gagner plutôt qu'à perdre, parce qu'effectivement la vie qui vient après sera aussi pleine de moments aussi précieux que ceux qu'on vit actuellement.
Je crois qu'un des éléments qui fait que c'est peu évident pour moi, c'est que je suis entrée dans le monde adulte par la maternité : j'ai quitté mes parents et me suis installée avec mon mari en fin d'étude et j'ai eu mon premier fils en même temps que j'ai commencé à travailler, puis j'ai complètement arrêté de bosser à la deuxième naissance, si bien qu'une part immense de mon identité actuelle tourne autour de cette maternité, du fait d'être une jeune maman de bébés, de tout jeunes enfants et c'est difficile pour moi de m'imaginer ailleurs. Alors qu'il y a tellement de sphères que je vais pouvoir réinvestir une fois que ces années auront passé ! Cette idée me fait peur autant qu'elle m'attire, c'est la crainte du changement, en fait. Affaire à suivre...
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L'adieu à l'enfant d'après (la dernière maternité)
- Pouflinette
- Localisation : Dans les étoiles, à ses côtés
@Magda je te comprends tellement. Étant seule avec les 3, on ne fait pas grande chose, mais ils n'ont pas l'air de s'en plaindre. Je le suis sentie tellement fière quand j'ai fait les fournitures scolaires avec les 3 !!!
Je viens de relire tout le topic car c'est un vrai sujet chez moi en ce moment.
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- Ellie
- Bébétincelle
Ça fait longtemps que je ne suis plus active ici, mais je repointe le bout de mon nez parce que je suis en plein dans ce sujet en ce moment. Merci pour la création de ce topic.
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Une collègue vient de passer avec son tout petit bébé. Et je crois que j'ai avancé dans l'idée que je n'aurai probablement plus d'autre enfant. Elle est adorable, la regarder dormir est apaisant, mais dès qu'elle a bougé j'ai eu un mini élan de stress "elle va pleurer
" et en écoutant les questions ou commentaires des collègues type "elle fait ses nuits ? les changes de couches, etc" j'ai bien repensé à l'immense temps et énergie à consacrer, et je ne m'y vois plus. Je crois que je me sens trop vieille (même si dans les faits cette collègues est plus âgée que moi), trop fatiguée et surtout déjà très occupée avec mes 3 filles, je me vois mal jongler entre les besoins d'un nourrisson et ceux d'une pré-ado (avec 2 autres filles au milieu).
La question ne se pose pas bien sûr. Cela me soulage de voir que l'envie ne se présente pas vraiment, que je n'aurai sûrement pas de regret d'un 4e enfant même si c'était mon souhait dans ma jeunesse (mais j'idéalisais beaucoup la maternité).

La question ne se pose pas bien sûr. Cela me soulage de voir que l'envie ne se présente pas vraiment, que je n'aurai sûrement pas de regret d'un 4e enfant même si c'était mon souhait dans ma jeunesse (mais j'idéalisais beaucoup la maternité).
Tiens le sujet up au bon moment. Après bien deux ans sans en parler, le Pitchoulero reparle du fait qu'il est enfant unique. Il ne s'en plaint pas spécialement, quand je lui pose la question il me répond que les petits frères et soeurs, c'est parfois embêtant. Mais il me lâche soudain des trucs du type :
- Si moi j'ai un jour un enfant, il n'aura pas de tonton et tata de mon côté
C'est dit très factuellement, sans regret, mais moi qui pensais être totalement passée à autre chose, ça me fait un gros pincement au coeur à chaque fois. Ce n'est pas que je veuille un autre enfant, cette page-là est réellement tournée, mais je continue à me tracasser des conséquences et du manque pour lui.
En plus comme je le racontais l'autre jour, le Pitchoulero est tellement doux avec les petits. Son meilleur ami à un petit frère qui est en MS maintenant. Du coup cette année, ils ne partagent plus la cour de récrée. Mais on les a vu au marché de Noel de l'école et le Pitchoulero a foncé droit sur le petit frère pour lui caresser la tête et lui parler super gentiment, il l'adore.
M. Kettricken qui ne peut plus blairer sa soeur alors qu'elle vit à 1000km à moins de problème à accepter la situation
- Si moi j'ai un jour un enfant, il n'aura pas de tonton et tata de mon côté
C'est dit très factuellement, sans regret, mais moi qui pensais être totalement passée à autre chose, ça me fait un gros pincement au coeur à chaque fois. Ce n'est pas que je veuille un autre enfant, cette page-là est réellement tournée, mais je continue à me tracasser des conséquences et du manque pour lui.
En plus comme je le racontais l'autre jour, le Pitchoulero est tellement doux avec les petits. Son meilleur ami à un petit frère qui est en MS maintenant. Du coup cette année, ils ne partagent plus la cour de récrée. Mais on les a vu au marché de Noel de l'école et le Pitchoulero a foncé droit sur le petit frère pour lui caresser la tête et lui parler super gentiment, il l'adore.


M. Kettricken qui ne peut plus blairer sa soeur alors qu'elle vit à 1000km à moins de problème à accepter la situation

"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
Symboliquement je reviens ici, alors que mon bébé va sur ses cinq mois, et que moi, j'arrive à la fin du "quatrième trimestre". Je n'ai plus de nouveau-né.
Ironie du sort, je ne serai pas allée au bout de cette probablement dernière grossesse, puisque mon bébé a déboulé début août au lieu d'arriver dans la deuxième moitié de septembre. Je ne sais pas si je le regrette. J'avais adoré les dernières semaines de deuxième grossesse, où j'attendais les signes, consacrais du temps à moi-même tous les soirs, comme un rituel. Là, la grossesse était devenue physiquement très difficile dès le mois de juillet, où il avait commencé à faire particulièrement chaud vers chez moi, avec en sus la charge solo 50h/semaines des enfants avec les vacances scolaires. D'ailleurs, trois jours avant la naissance de C., j'avais dit à mon mari que ça ne tiendrait pas jusqu'à septembre. La grossesse ne me manquera pas, je crois.
Un peu d'amertume en revanche parce que les premières semaines auront été difficiles. Je ne sais pas si on peut parler de temps volé, mais les trois semaines d'hospitalisation ont été difficiles à vivre pour moi. Puis le retour à la maison a été compliqué par la logistique des tirages toutes les deux heures pour nourrir un bébé qui ne se réveillait pas et grossissait très difficilement. Maintenant ça va, il me réveille spontanément toutes les deux heures.
Voilà, j'avais idéalisé les premiers temps pour avoir vécu quelque chose de magique avec mon deuxième, ça s'est passé autrement, j'en fais le deuil, et je sais qu'avec le recul, je porterai un regard ému et même nostalgique sur cette période de ma vie. Je me dis aussi que la difficulté avec laquelle ont été vécues ces premiers temps rend plus acceptable la fin de cette période de ma vie. Je me dis plutôt "ouf, c'est fini" que "oh la la, ça va me manquer".
Le mois de novembre a été horriblement difficile aussi, beaucoup de maladies, d'angoisses etc. Ça va beaucoup mieux maintenant. Je commence à penser à la suite, à prendre du temps pour moi, à imaginer ce qu'on pourra faire avec les enfants qui grandissent. On va faire un voyage à vélo l'an prochain. Je vais reprendre le sport début 2025 et, j'espère, la musique dans les deux ans qui viennent. On a hâte aussi de retrouver un peu de temps avec mon mari, on en a si peu en ce moment.
Voilà, l'idée que je vis ça pour la dernière fois fait donc son chemin, et au lieu d'être triste, j'arrive à me dire que c'est l'occasion d'en profiter au maximum, et ça rend les difficultés moins difficiles. Mon bébé veut toujours dormir contre moi et ma foi, ça me va bien, une nuit ce sera la dernière avec un nourrisson...
Bon, et en même temps, régulièrement, je me dis que si dans trois ou quatre ans, il y a un "accident", je serai la première à être folle de joie. Ambivalence quand tu nous tiens !
Ironie du sort, je ne serai pas allée au bout de cette probablement dernière grossesse, puisque mon bébé a déboulé début août au lieu d'arriver dans la deuxième moitié de septembre. Je ne sais pas si je le regrette. J'avais adoré les dernières semaines de deuxième grossesse, où j'attendais les signes, consacrais du temps à moi-même tous les soirs, comme un rituel. Là, la grossesse était devenue physiquement très difficile dès le mois de juillet, où il avait commencé à faire particulièrement chaud vers chez moi, avec en sus la charge solo 50h/semaines des enfants avec les vacances scolaires. D'ailleurs, trois jours avant la naissance de C., j'avais dit à mon mari que ça ne tiendrait pas jusqu'à septembre. La grossesse ne me manquera pas, je crois.
Un peu d'amertume en revanche parce que les premières semaines auront été difficiles. Je ne sais pas si on peut parler de temps volé, mais les trois semaines d'hospitalisation ont été difficiles à vivre pour moi. Puis le retour à la maison a été compliqué par la logistique des tirages toutes les deux heures pour nourrir un bébé qui ne se réveillait pas et grossissait très difficilement. Maintenant ça va, il me réveille spontanément toutes les deux heures.
Voilà, j'avais idéalisé les premiers temps pour avoir vécu quelque chose de magique avec mon deuxième, ça s'est passé autrement, j'en fais le deuil, et je sais qu'avec le recul, je porterai un regard ému et même nostalgique sur cette période de ma vie. Je me dis aussi que la difficulté avec laquelle ont été vécues ces premiers temps rend plus acceptable la fin de cette période de ma vie. Je me dis plutôt "ouf, c'est fini" que "oh la la, ça va me manquer".
Le mois de novembre a été horriblement difficile aussi, beaucoup de maladies, d'angoisses etc. Ça va beaucoup mieux maintenant. Je commence à penser à la suite, à prendre du temps pour moi, à imaginer ce qu'on pourra faire avec les enfants qui grandissent. On va faire un voyage à vélo l'an prochain. Je vais reprendre le sport début 2025 et, j'espère, la musique dans les deux ans qui viennent. On a hâte aussi de retrouver un peu de temps avec mon mari, on en a si peu en ce moment.
Voilà, l'idée que je vis ça pour la dernière fois fait donc son chemin, et au lieu d'être triste, j'arrive à me dire que c'est l'occasion d'en profiter au maximum, et ça rend les difficultés moins difficiles. Mon bébé veut toujours dormir contre moi et ma foi, ça me va bien, une nuit ce sera la dernière avec un nourrisson...
Bon, et en même temps, régulièrement, je me dis que si dans trois ou quatre ans, il y a un "accident", je serai la première à être folle de joie. Ambivalence quand tu nous tiens !
- Maroussia
- Bébétincelle
En ce moment je crois que je traverse une phase de deuil un peu violente dans l'acceptation que je n'aurais jamais d'autre bébé. Probablement car ma fille va avoir 9 mois dans quelques jours. Quand mon fils avait eu 9 mois c'est le moment où j'ai vraiment touché le fond avec ma DPP.
Là je profite tellement de ma fille, de sa petite vie de bébé, des étapes franchies, de son sourire quand elle me voit, quand elle se blottit contre moi. J'arrive à apprécier chaque étape et en même temps je suis vraiment très nostalgique du jour de sa naissance, des premiers moments, des câlins à rallonge. La confiance sans limites dans son regard, et le fait qu'elle s'apaise immédiatement quand je la prends dans mes bras, je sais que ça partira plus vite que j'imagine. J'ai déjà oublié la sensation d'être enceinte et ça me rend triste. Alors que j'ai vécu deux grossesses éprouvantes et que j'avais hâte que ça se termine à chaque fois. Mais la sensation d'avoir son bébé qui bouge là-dedans...
Pourtant je suis hyper fatiguée et je sais que repasser par la phase nourrisson ce serait impossible, ça demande trop de nous. Si j'avais eu quelques années de moins peut-être que j'aurais laissé la porte ouverte. J'ai hâte que mon mari fasse sa vasectomie car au moins la porte sera murée pour de bon
Là je profite tellement de ma fille, de sa petite vie de bébé, des étapes franchies, de son sourire quand elle me voit, quand elle se blottit contre moi. J'arrive à apprécier chaque étape et en même temps je suis vraiment très nostalgique du jour de sa naissance, des premiers moments, des câlins à rallonge. La confiance sans limites dans son regard, et le fait qu'elle s'apaise immédiatement quand je la prends dans mes bras, je sais que ça partira plus vite que j'imagine. J'ai déjà oublié la sensation d'être enceinte et ça me rend triste. Alors que j'ai vécu deux grossesses éprouvantes et que j'avais hâte que ça se termine à chaque fois. Mais la sensation d'avoir son bébé qui bouge là-dedans...
Pourtant je suis hyper fatiguée et je sais que repasser par la phase nourrisson ce serait impossible, ça demande trop de nous. Si j'avais eu quelques années de moins peut-être que j'aurais laissé la porte ouverte. J'ai hâte que mon mari fasse sa vasectomie car au moins la porte sera murée pour de bon

- Ophélia
- Bébétincelle
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J'ai vendu mon sling jamais utilisé. Et cela me donne un gros coup de motivation pour trier les vêtements de bébé (jusqu'au 2 ans pour l'instant). J'ai proposé un don à une cousine qui a eu une 2e fille pour l'instant mais elle ne m'a pas répondu... je pense qu'elle a du mal à me dire non.
J'ai pas mal de choses usées et tachées (peu d'achats neufs, plusieurs enfants) mais je mettrais bien en vente les quelques pièces vraiment bien. Ou un lot pas cher...
Et peut-être quelques souvenirs qui serviront pour la grande poupée
Émotionnellement ce n'est pas si simple mais quand même plus évident qu'il y a quelques temps. Ça me ramène à mon sentiment de culpabilité d'avoir cassé la famille, et par conséquent de dire non à un autre bébé.
Et ça me fera gagner de l'espace physique, visuel et mental.
J'ai pas mal de choses usées et tachées (peu d'achats neufs, plusieurs enfants) mais je mettrais bien en vente les quelques pièces vraiment bien. Ou un lot pas cher...
Et peut-être quelques souvenirs qui serviront pour la grande poupée

Émotionnellement ce n'est pas si simple mais quand même plus évident qu'il y a quelques temps. Ça me ramène à mon sentiment de culpabilité d'avoir cassé la famille, et par conséquent de dire non à un autre bébé.
Et ça me fera gagner de l'espace physique, visuel et mental.
Ce matin une de mes amies a accouché de son petit deuxième. J’ai l’impression que mon désir vient par vague, parfois il reflue complètement (comme ce week-end quand j’étais en PLS seule avec ma fille
), parfois il me bouffe. Mais peu importe tout ça, j’ai l’impression que la petite sœur de ma fille existe dans un futur pas si lointain. C’est fou car clairement on en est très loin et même si ça arrivait rien ne dit que ce serait une fille.
J’ai peur que nos désirs de couples soient inconciliables, j’ai peur un jour de lui en vouloir de ne pas faire ce compromis pour moi alors que j’ai fait celui de vivre avec 3 enfants qui ne sont pas les miens. J’ai peur qu’il me dise oui et que ce soit un compromis. Ces réflexions ne sont de toute façon d’actualité mais c’est compliqué de ne pas y penser. Alors même que l’idée d’un nourrisson aujourd’hui me met en PLS
.
C’est compliqué dans ma tête.

J’ai peur que nos désirs de couples soient inconciliables, j’ai peur un jour de lui en vouloir de ne pas faire ce compromis pour moi alors que j’ai fait celui de vivre avec 3 enfants qui ne sont pas les miens. J’ai peur qu’il me dise oui et que ce soit un compromis. Ces réflexions ne sont de toute façon d’actualité mais c’est compliqué de ne pas y penser. Alors même que l’idée d’un nourrisson aujourd’hui me met en PLS

C’est compliqué dans ma tête.

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Maman de Mini-pouce (03.2020) et Chiqui (08.2022).
Regrets
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Modifié en dernier par Kettricken le 20 mai 2025, 15:00, modifié 1 fois.
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)