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L'adieu à l'enfant d'après (la dernière maternité)

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Alnaïr

Coucou :hello:

Je sais que le sujet "agrandir la famille" pourrait recouper un peu celui-là, que je propose surtout pour moi, parce que j'arrive à une période de ma maternité où j'ai besoin de faire le point et peut-être un peu comme un deuil quoique le mot soit un peu fort et pas tout à fait approprié, et j'ai pensé que ça pourrait être sympa pour d'autres d'avoir aussi un espace où exprimer son cheminement à ce sujet. Je pense que j'y reviendrai régulièrement, pour lire les expériences des autres, qui sont passées là avant moi ou qui font le même chemin qu'elles aient un, deux ou quatre enfants, et pour écrire régulièrement où j'en suis physiquement et dans ma tête à ce propos ; je sais d'avance que la fin de la grossesse, le premier anniversaire du dernier, la fin de l'allaitement, son entrée à l'école, etc., seront de grosses étapes pour moi.

Voilà, j'arrive donc à la fin de ma troisième grossesse et ce sera très probablement la dernière, disons que contrairement à la deuxième fois où la porte avait été laissée ouverte sans qu'on sache avec certitude si on la franchirait, on part plutôt cette fois avec l'idée que cette troisième maternité sera bel et bien la dernière (évacuation faite des aléas et surprises de la vie). On se projetait avec trois ou quatre enfants, on a la chance de voir notre désir comblé. Je pensais que ça serait un soulagement, mais plus la naissance approche, plus je me rends compte que ça va être difficile, et pourtant, on est tous les deux OK avec ce choix, je ne suis même pas dans la situation où ce serait la nature ou mon mari qui me dirait "stop" alors que je voudrais continuer. C'est difficile quand même parce qu'une part de moi voudrait rester un peu éternellement à cette époque de ma vie, et qu'il y aura toujours le spectre de cet "enfant de plus imaginé" (fantasmé d'ailleurs), du "et s'il y en avait eu un autre ?"

Là, j'en suis juste à l'étape où je me dis, ça y est, c'est mon dernier dernier trimestre, ensuite c'est fini pour de bon. Je me disais que ça me soulagerait, surtout en plein premier trimestre, il y avait un truc réjouissant à se dire "ouf, c'est bon, plus jamais ça", mais en réalité, à part ponctuellement, j'aime beaucoup être enceinte, et ça me fait bizarre de me dire que c'est presque fini. J'appréhende un peu la suite, comment je vais vivre la naissance, le post partum, est-ce que j'arriverai à en profiter au maximum sans sombrer dans une nostalgie assez malsaine, est-ce que j'arriverai à prendre ce qu'il y a de beau à prendre en acceptant de le laisser filer avec le reste et le temps et à passer sereinement à la suite...

Ça me travaille beaucoup ces derniers jours, une part de moi a envie de la vie avec trois enfants qui grandissent, de retrouver un peu de corps à moi, de temps à notre couple, de sommeil à nos nuits. Mais j'ai eu mes enfants jeune (je viens d'avoir 28 ans), ce que je trouve génial, mais j'ai peur de la réaction que j'aurai quand mes amies, mes cousines seront à l'âge où elles m'annonceront régulièrement leurs grossesses, je sais que ça va faire valser mes hormones. Ou alors, sans que je m'y attende, je me dirai "ouf, c'est derrière moi"... J'ai du mal à croire à cette hypothèse. Enfin, j'ai encore potentiellement 25ans de fertilité devant moi, déclinante bien sûr, mais tout de même, et ça ajoute à mes troubles.

Bref, venez partager avec moi, si vous en avez envie ou besoin, votre façon de vivre votre dernière maternité. Comment vous acceptez de passer à la suite, est-ce que c'est dur ou un soulagement ? Je me dis qu'il doit y avoir une forme de liberté à penser qu'on en a fini avec cette période, mais je suis si nostalgique de tempérament et surtout, j'aime tant cette époque de ma vie, que j'ai peur de la quitter pour trouver autre chose dont je sais pas si ce sera plus décevant ou plus épanouissant (alors que rationnellement, je sais que ce sera comme maintenant, probablement, des choses chouettes et des choses difficiles à chaque phase, des choses qu'on voudrait voir durer toujours et d'autres qu'on a hâte de voir passer...) Comment dites-vous adieu à l'enfant d'après, à la maternité d'après, à la fratrie un peu plus grande, à cette période bien particulière de votre vie ? Est-ce que ça se fait en bel accord avec vous-même, avec votre conjoint.e, est-ce que c'est désiré ou forcé et comment vous cheminez là-dedans ? Est-ce que vous avez des trucs pour essayer de franchir l'étape en douceur, pour accepter qu'on ne sera plus jamais enceinte, ni jeune maman, ni maman d'un bambin, et ainsi de suite ? Je m'adresse autant à celles qui en seraient au même stade que moi qu'à celles qui sont déjà passées par là, ça serait très riche justement d'avoir le retour de mamans qui étaient à ma place il y a plusieurs années !
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Léona B.
Pronoms : Elle/she

@Alnaïr Cette idée de sujet est géniale et tes mots sont très beaux :cupidon:

Ici, notre cas est un peu particulier, car Prunelle sera enfant unique. C'était difficile à gérer pour moi en post partum immédiat, car je devais laisser de côté une grossesse qui s'était bien passée et un deuxième et un troisième trimestre où j'avais eu plein d'énergie, en plus de me sentir puissante et privilégiée (Prunelle n'aura pas de cousin.e.s non plus, son arrivée était assez exceptionnelle pour ma mère et mes beaux parents). Comme toi, j'ai beaucoup aimé la grossesse. S'est posée la question de la contraception au retour de couche, et je me souviens avoir dit "A priori, je ne veux pas d'autres enfants" à ma médecin et elle m'a vue peu sûre de moi. Au bout de quelques mois, les choses se sont affirmées et pour nous c'est sûr : il n'y aura pas d'autres enfants. Je le dis de manière très claire quand on le pose la question maintenant.

Du coup, chaque nouvelle étape est vécue avec joie et une forme de nostalgie aussi, puisque nous ne retrouverons jamais ces moments. Tout est unique et merveilleux (non :cretin:) et chaque évolution est vécue comme un changement vers plus d'autonomie pour Prunelle, ce que je trouve assez chouette. Une fois cette décision prise et les hormones remises en place ( :yawn: ), ça a eu du sens tout de suite.

L'enfant unique, c'était une décision commune, mais inspirée par mon conjoint (il y a 10 ans, j'en voulais 2 ou 3). On a eu très peur d'être en désaccord les premiers mois (nostalgie de la grossesse et du bébé dans mon ventre et c'était difficile d'être mère au tout début :panicpea: ), mais le temps a vraiment bien fait les choses et je ne regrette rien aujourd'hui. Mon besoin de temps, de silence, de temps de couple et de liberté ne survivraient pas à un deuxième enfant :yawn:

Chez moi, le plus dur deuil à faire était d'être enceinte à nouveau. Je ne sais pas trop pourquoi en plus, mais j'aime que Prunelle soit enfant unique, je passe un temps privilégié avec elle chaque jour, je trouve ça chouette.

Enfin, c'est peut être aussi une question d'âge : tu es enceinte pour la dernière fois à 28 ans, moi j'ai eu Prunelle à 33 ans, mon corps et mon besoin de sommeil me signalent que je suis trop vieille pour faire d'autres enfants :yawn: (je comprends tout à fait qu'on puisse en avoir bien après 33 ans, ça n'est pas vieux du tout, mais moi j'ai pris un sacré coup en terme de fatigue ces dernières années :lol:).
Prunelle (Avril 2023) :coeur:
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Kettricken

Ici aussi, c'est une situation particulière car on avait décidé que le Pitchoulero serait enfant unique. Donc j'ai d'autant plus profité de ma grosse en me disant que ça serait la seule. Un jour j'ai dit ça à M. Kettricken qui était pourtant celui qui avait à la base décidé que ça serait enfant unique, et il a eu un "oh" choqué comme si il n'avait jamais pensé au fait qu'un enfant unique voulait dire que chaque étape serait à la fois la première et la dernière
Et puis finalement il a réouvert la porte quand le Pitchoulero avait 18 mois, on a arrêté la contraception mais sans vouloir repasser par la PMA et donc ça a été très TRES ambivalent pendant longtemps car finalement je ne savais pas si c'était ou non les dernières fois. Après avoir vécu la première année comme étant la seule que j'aurais avec un petit bébé, j'ai commencé à me projeter à nouveau. 
Et puis finalement, deux ans après, je suis peut-être retombée enceinte et fait une FC précoce (pas de test, je n'aurais jamais de certitude mais moi, je sais qu'il s'est passé un truc). On l'aurait gardé si c'était arrivé. Mais dans la foulée mon mec a eu un cancer, on a passé 18 mois très durs, et c'est totalement passé à l'arrière-plan
Et quand j'ai pu sortir la tête de l'eau, j'ai réalisé que vu mon age et la situation, c'était bel et bien fini. Cette fois, si je retombais par miracle enceinte, je ne pense pas qu'on le garderait. Cette étape est passée
Mais du coup, ça a été très particulier car pendant longtemps, je ne savais pas si chaque étape était ou non la dernière. 

Ca fait bizarre de me dire que cette grossesse merveilleuse sera la seule menée à terme. J'ai toujours du mal à l'accepter, et à accepter le fait que je ne ""donne"" pas au Pitchoulero l'adelphe qu'il aimerait tant avoir (il adore les petits enfants). Et je regrette de ne plus avoir de toddler. Sans doute parce que le Pitchoulero n'a pas fait de terrible two, mais j'ADORE la phase 1-2.5 ans. Je les trouve trop mignons, trop purs dans leur fierté de réussir des trucs

Mais finalement, moi je suis en paix et j'adore notre petite équipe de 3 et notre quotidien
Et oui, quand il a eu 3 ans, je me suis dit que j'étais aps sure de vouloir retomber dans la petite enfance (même si il avait presque 4 ans quand on a cru que j'étais enceinte et qu'on y serait retourné avec angoisse et joie). Pouvoir le laisser parfois à garder à ma soeur, pouvoir partir en vacances sans 10 000 accessoires de puériculture, DORMIR... oui je suis contente d'être sortie de la toute petite enfance. 
 
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
 
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Rinjani

Super idée ce sujet, je crois que je m’y sens plus à l’aise que sur « agrandir sa famille » car clairement on en est pas là.
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Ann Ha

@Alnaïr Super idée de sujet ! Je voulais te répondre direct hier soir mais c'était l'heure d'aller me coucher et c'était vraiment pas raisonnable. Et je ne voulais pas abréger ma réponse non plus. 
Ta réflexion résonne beaucoup en moi en ce moment. Avec M. Lapin on s'est toujours projetés sur deux enfants. On vient de fratries de 3 alors on a aimé les frères et sœurs, mais on a aussi nos vies/nos passions en dehors de la famille et on ne voulait pas non plus se lancer dans une aventure de famille nombreuse. On a une maison parfaite pour 4 mais qui exploserait à 5, une voiture parfaite pour 4, bref, logistiquement on s'est toujours projetés à 4. 
Et maintenant c'est fait, on est 4, alors chaque chose qu'on fait pour la dernière fois avec Lapinette c'est la dernière fois qu'on la fait. J'ai eu deux grossesses très confortables, la veille de l'accouchement de Lapinette j'étais encore à faire le tour des aires de jeux de la ville à pied avec Tilapin. L'accouchement a été très bien, contrairement à celui de Tilapin, j'ai vécu exactement ce que je voulais vivre, 24h plus tard j'étais en pleine forme. Des accouchements comme ça j'en fais tous les ans volontiers ! Pour ne rien gâter Lapinette dort pas mal la nuit, et fait même des siestes en journée souvent, donc la garder c'est vraiment chouette, j'ai du temps pour moi et du temps pour elle. 
Du coup, pendant plusieurs semaines après la naissance de Lapinette, j'étais motivée à fond, je me disais que finalement, pourquoi pas un troisième, que ça nous permettrait de revivre nos fratries, je me disais que j'étais prête à faire un autre petit bébé. 
Puis les jours ont passé, et avec eux les jours relous post-partum où on n'a rien à se mettre parce que marre de se trimbaler en fringues de grossesse et pas encore assez perdu pour rentrer dans celles d'avant. J'ai vu aussi celles que je n'avais quasiment pas mises depuis Tilapin, parce que même si mon poids est redescendu dans la fourchette normale, ma morphologie a changé et mes hanches sont plus larges. Je me suis dit "tiens, vu que je ne serai plus enceinte maintenant, je pourrais envisager de me racheter des fringues". Je suis dans une démarche minimaliste, alors je cherche à acheter pour durer, ce qui fait que tant que je me sentais entre deux grossesses, je ne voulais pas investir. 
Et ça peut paraître très futile, mais à partir de cette petite réflexion (me dire que je vais pouvoir acheter des jeans de bobo made in France à ma taille, voire me confectionner quelques habits), s'est ouvert à moi tout un champ des possibles. Tout d'un coup je voyais le nouveau monde dans lequel je rentrais, qui ne consisterait plus en couches, allaitement, nuits hachées, babillages et premières dents, mais qui me permettrait bientôt les sorties à l'accrobranche ou les balades à vélo. Je visualisais les samedis matin où mes deux lapinous feraient de la patouille ensemble dans le jardin, laissant leurs parents libres de faire la cuisine en paix ou de chiller dans le canapé. Ma fille avait à peine deux mois et je me voyais déjà Maman de petits enfants et plus de bébés. C'est une vision qui m'a fait très envie. 
Jusqu'à mes 25 ans je voyais ma vie comme un escalier menant au grand palier de la "vie d'adulte" (insérer ici tous les clichés de cases à cocher pour avoir la famille du bonheur Barbie). J'envisageais des "écarts" ou des "sorties de route" (par exemple en commençant à travailler, je me disais que j'allais utiliser mon diplôme d'ingénieur 5-10 ans et que si ça ne me plaisait pas je changerais après), mais c'était pas très concret dans ma tête, je n'étais pas sûre d'en avoir le courage. A 30 ans, au moment de ma première démission, cette vision a évolué : même si c'était fondamentalement toujours utiliser mon diplôme, je venais de quitter la boîte que personne ne quitte. J'ai commencé à voir la "vie d'adulte" comme une succession de périodes pouvant n'avoir aucun rapport les unes avec les autres. Ça m'a aidée à entrer dans la maternité : même si je n'ai jamais eu d'attrait pour la période nouveau-né, le fait de me la projeter comme - en comptant large - six ans de ma vie (le temps que numéro 2 ait 3 ans) m'a aidée à comprendre que ça ne serait qu'une phase. 
Maintenant j'apprécie à fond cette vision. Elle m'aide à accepter les changements dans ma vie, qu'ils soient bons ou moins bons. Quand je perd un ami à force d'éloignement, j'apprends à éprouver de la gratitude pour la période de ma vie où il m'a accompagnée et à ne pas me sentir triste de ne plus l'avoir pour cette nouvelle période. Une évolution n'efface pas ce qui s'est passé avant, c'est une période de ma vie à part entière, pas une préparation ou une antichambre à la vie actuelle. En gros il n'y a pas que le présent qui a de la valeur. 
C'est un peu fouillis ce que je dis, je ne suis pas sûre d'être compréhensible. 

Bref, cette vision par périodes me permet aussi de me sentir beaucoup plus libre vis-à-vis de l'avenir. Je sais que j'ai le droit de me réinventer à n'importe quel âge. Là je me suis engagée dans la maternité, mais d'ici dix-quinze ans mes enfants auront probablement beaucoup plus envie de passer du temps sans moi qu'avec moi. Alors je profite du temps actuel avec eux en sachant bien que celui-ci aura une fin et qu'après, je me lancerai dans autre chose. 
C'est frustrant bien sûr quand même quand je rencontre des opportunités et que je ne peux pas les suivre parce que ce n'est pas la bonne période de ma vie pour ça. Mais ce ne sont pas des choses perdues, c'est plutôt remis à plus tard. 

Evidemment, le fait que pour Lapinette les choses aient été si simples (l'accouchement, le post-partum, les premières nuits) m'a fait me dire "pourquoi pas ?", mais quand j'ai réfléchi deux secondes, je me suis dit que justement, c'était une formidable manière de clore ce chapitre que de le clore sur de si bons souvenirs. Que je n'envisageais pas un troisième trop rapproché et que j'allais bientôt avoir 35 ans. Que dans 2 ans, quand je serai prête à remettre ça, mes enfants auront 2 et 5 ans et qu'on pourra vraiment faire de nouvelles choses avec eux, des choses chouettes qui sont les choses qui me plaisent le plus en parentalité. 

Donc voilà, je vais me racheter des fringues. Je vais profiter de ma petite bébée qui est chaque jour moins petite, et de mon grand qui est déjà si grand. Je vais l'emmener faire sa première rentrée en septembre. Je vais le garder les mercredis tout seul et profiter de pouvoir faire des choses "de grand" avec lui. Je vais faire des bricolages, de la peinture, je vais les emmener à leurs activités, les voir développer leurs passions. Je vais leur lire des livres de plus en plus longs, repasser leurs habits de plus en plus grands. 

Et puis un jour, de nouveau, j'aurai le temps pour moi. Je pourrai me lancer dans la licence de breton à distance qui me fait saliver depuis dix ans. Je pourrai écrire tous ces livres qui sont dans ma tête et peut-être, qui sait, en publier un. Je pourrai faire ce grand voyage en train vers l'Asie qui me fait tant envie. Je sais que je le ferai, ça m'aide à patienter de savoir que ce temps arrivera quoi qu'il advienne. Et ça me fait plaisir de voir qu'en rachetant des habits, je suis en train de faire le premier pas vers cette autre période de ma vie. 

J'aime beaucoup cette période de ma vie : j'ai eu une enfance merveilleuse et j'ai fait des enfants pour revivre cet émerveillement. C'est ce qui se produit et j'en suis enchantée. Mais je sais que je vais aimer la période qui va suivre aussi, alors je crois bien que Lapinette sera notre petite dernière et ça sera sans regret. 
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Misspoire
Mémétincelle
Mémétincelle
Pronoms : Elle

@Alnaïr Super idée ce topic !

Je ne vais pas écrire un pavé, puisque @Léona B. a tout dit ce que je voulais dire :yawn: Je me suis beaucoup retrouvée dans ce que tu dis, que ce soit le fait d'avoir aimé être enceinte ou encore d'avoir hésité à dire à ma médecin que la Pucette serait la seule enfant chez nous (alors que maintenant, je le clame haut et fort :rockon: ). Et tout pareil pour l'âge, j'avais 32 ans quand j'ai eu la Pucette :vieux:

J'ai bien douillé au post partum, sans être tombée dans la dépression, je pleurais énormément et c'était très compliqué, je ne me vois pas revivre ça, surtout avec une grande à côté :panicpea: (les mères/parents de plusieurs enfants, je vous admire :worthy: )
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Mon Vinted
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Kettricken

@Ann Ha Ce que tu exprimes sur les périodes, c'est exactement ce que je ressens aussi depuis une dizaine d'années, et encore plus depuis que je suis maman. Moi aussi je pense fort que ça, cette maternité, c'est une période. Et après s'ouvrira une autre qui sera je l'espère tout aussi bien. Et que j'aurais aussi du temps pour les projets que j'ai mis de coté avec la maternité 
 :jv:
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Haylee

J'étais déçue de voir que le sujet "Enfant unique" n'était pas très vivant, mais c'est peut-être parce qu'il était trop restreint. Super intéressant de voir les réflexions après 1, 2, 3 ou + enfants  :fleur:  

J'ai eu l'impression que @Léona B. était dans ma tête tellement ce qu'elle dit me parle ! J'ai adoré être enceinte et je pense que c'est le premier "deuil" que j'ai eu à faire en comprenant que Mini Foxy serait enfant unique : je ne serai plus enceinte, cette grossesse sera la première et la dernière, mais est-ce que j'en ai assez "profité" ? En plus c'était au début du covid, donc clairement je ne l'ai pas vécu comme je l'avais imaginé (plus isolée, pas de voyage auprès de la famille) et je n'ai même pas tant de photos que ça, car mon ventre a pointé tardivement et que j'ai accouché 3 semaines en avance.
Je te rejoins aussi sur le côté "temps libre" et "temps de couple", j'ai vraiment l'impression qu'on a enfin trouvé un équilibre et que j'ai le temps de penser à moi et à mes envies hors maternité, et je sais qu'avec un deuxième enfant, c'est moi qui sacrifierait ce temps-là. Et enfin, pareil pour la connexion privilégiée avec Mini Foxy : au final ça me plaît qu'on soit aussi fusionnelles (même si oui, mon but c'est qu'elle puisse se débrouiller sans moi hein)

L'adieu à l'enfant d'après, comme le dit le sujet, n'est pas simple, surtout quand on en parle autour de soi.

Personnellement, j'ai déjà eu droit à des réflexions culpabilisantes du genre "jamais je ne pourrai laisser mon enfant seul et ne pas lui offrir des frères et soeurs"  :sweatdrop:  Et je trouve ça dur de devoir se justifier, car malgré tous mes arguments "pratiques" (la société actuelle, le climat, les finances, la santé et charge mentale), il y aura toujours un petit regret ou "et si ?" de ce qui aurait pu se passer. Donc à chaque fois que je m'explique, j'ai l'impression de refaire mon deuil, merci bien. Si les gens pourraient garder leurs réflexions pour eux, que ce soit "à quand le 2ème ?" ou "comment ça un 4ème, vous êtes sûrs ?" ça serait cool !  :yawn:
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Füchsli
Localisation : Au noooord

Merci pour l'ouverture de ce sujet :fleur:

Pendant 2 ans et demi après la naissance de Miss Désirée j'étais certaine de ne pas vouloir d'autres enfants. Et puis... l'envie d'avoir une fraterie, l'envie de pouponner à nouveau, mais aussi soyons honnête  : la pression de la société et de certain membre de nos familles ("oh vous allez pas la laisser enfant unique quand meme !!? C'est pas drole !!").
Pour moi c'est très clair qu'il n'y aura pas de troisième enfant. Deux DPP, deux enfants qui dorment très mal et notre couple vraiment mis à mal par les nuits blanches, le rgo hardcore, les hurlements de ma deuxième et la maladie auto-immune de ma grande.

CECI DIT, je suis très triste de ne pas avoir eu un "vrai bébé" de magazine. Le bébé qui gazouille, qui aime qu'on lui fasse des câlins parce qu'il n'a pas de rgo, le bébé qui est paisible dans son petit transat, qui est content d'être dans la poussette, qui aime la voiture et qui s'endort, qui prend ses biberons sans difficulté. J'ai pas eu ça, ça me brise un peu le coeur de ne pas avoir pu vivre la full experience bliss de fusion avec son bébé tellement on l'aime (ma grande était mimi mais j'étais en DPP et ma deuxième était attroce à cause du rgo). J'ai pas profité. Dans les deux cas, les 1,5 / 2 premières années sont juste un brouillard, juste de la survie. Et je suis encore en plein dedans avec la deuxième qui a 19 mois et qui ne dort toujours pas.

Donc voilà. Pas de deuil du 3ème enfant ou du garçon, on est bien comme ça. Mais vraiment gros deuil du bébé un peu classique dont on profite à fond et qu'on aime plus que tout parce qu'il est trop chou et blibliblibli. :erf:
Miss Désirée - Mars 2019 et Coquillette - Novembre 2022
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Kleiner Apfel

Super idée de topic qui raisonne avec mon post sur l'anniversaire de Ouistiti !

Ton texte est très beau @Ann Ha et me parle beaucoup, sur l'idée des périodes et des souvenirs d'enfance, de l'émerveillement
Je me rends aussi compte que la toute petite enfance est très courte en temps, ce qui me remplit de plein de sentiments, je suis heureuse de me projeter avec des enfants plus grands et mélancolique de ces âges si mignons ( mais avec leur lot de difficultés, le plus hard étant le sommeil)
On va aussi s'arrêter à deux et je rêve de plein d choses, d'aller randonner en montagne avec eux, de faire un road trip en Italie, de partager plein de choses :coeur:
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Le futur sans grossesse ni nourrisson fait se sentir très libre

Par contre je rejoins @Zébule sur le deuil de la grossesse paillettes : la deuxième grossesse a été horrible et je suis très triste de terminer mes périodes de vie enceinte là dessus
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Obrigada

Je suis justement en plein dans le "deuil" ou plutôt l'abandon du dernier enfant... le projet c'était 4 enfants, mais ça c'était avant, avant que la maternité se révèle si chronophage, si énergivore, avant que mon couple devienne plus source d'angoisse que de soutien.
Avec mes 3 filles, je suis déjà bien occupée et comblée. Et surtout j'ai 39 ans et je suis en pleine séparation, donc objectivement il y a très peu de chance que j'ai un autre enfant.
J'y pense très peu au quotidien, mais je suis de celles qui aiment la grossesse, qui aiment la fusion, l'allaitement et j'aime aussi voir les relations différentes entre chacun de mes enfants. Et donc si mon couple était fonctionnel, nous aurions été ouverts à un nouvel enfant, sans forcément le "chercher" vraiment, mais en laissant faire la vie.

Mais comme d'autres, je commence à voir les "nouvelles" libertés et possibilités avec des enfants plus grands et j'apprécie. J'ai toujours dit que chaque âge à son charme et je le pense vraiment. Il me faut juste accepter que l'âge du tout petit ne reviendra probablement plus. Et surtout faire mien ce choix qui n'en n'est pas vraiment un.
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Mel Owin

Le titre de ce sujet me parle très concrètement car je suis en plein dedans.
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Alors que j'étais très au clair avec cette décision, les derniers jours avant son opération, j'ai été pas mal chamboulée, notamment par plein de rêves où j'étais enceinte. Je crois qu'une part de moi aurait aimé revivre ces instants tellement fort et marquant dans une vie : la découverte de la grossesse, l'accouchement, la découverte d'un nouvel être. Une conversation avec mes parents (qui ne sont pas au courant de notre décision) a également fait remonter un sujet : le deuil de la fille. Pas tant pour moi que pour mon conjoint ou mon père (oui c'est peut-être un peu idiot). 
Pourtant il y a quelques mois, quand j'ai cru être enceinte, j'ai vraiment vécu ça comme une panique, un rejet. Je prends enfin mon essor pro, je commence à sortir la tête de l'eau, je viens de traverser un burn out, je n'ai pas l'énergie de retraverser tout ça. J'ai vécu ma deuxième grossesse comme la dernière, avec quelques regrets tout de même. 
Bref, je dois digérer tout ça. 
Il y a aussi le fait que si je ne suis plus une potentielle mère, je passe dans la case d'après, qui n'est pas clairement défini : potentielle ménopausée, potentielle ... je ne sais pas. L'instagrameuse Madame Captain avait lancé le mot de mastropause : la fin de la maternité, avant la fin de la menstruation. C'est une période qui est encore peu investie mais sur laquelle il y aurait beaucoup à dire. De quel modèle inspirant bénéficie-t-on ?
Experte en plomberie de niveau 2
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Obrigada

@Mel Owin C'est intéressant ta réflexion sur le manque de modèle (et de nom) sur la période après l'accueil de la maternité. Il faut dire que le choix d'accueillir ou non un nouvel enfant est assez récent (si on écarte les tentatives plus ou moins fructueuses d'avortement).
Cela rejoint aussi beaucoup ce que je traverse : je ne veux plus être "qu'une maman" et même dans un hypothétique futur couple, je ne pourrai sûrement plus être vue comme "la future mère de mes enfants" par un homme. Et du coup, que reste-t-il ? Beaucoup de choses sûrement, mais quand on a fondé une partie des ses projets d'avenir sur le projet de famille, cela demande à être reconstruit et je crois que cela fait partie du "deuil", du changement de saison de vie.
Je crois qu'il y aurait beaucoup à apprendre avec la notion de maternité spirituelle : la "maternité" comme un processus créatif, d'accompagnement à la vie et à l'épanouissement en dehors de soi qui peut (re)prendre forme dans l'engagement associatif, professionnel, amical, familial, etc. (des domaines parfois mis de côté pendant la toute petite enfance)
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Mel Owin

@Obrigada Je te rejoins sur le fait que cette période est pleine de potentiel d'épanouissement, sans (pour ma part) de pression comme j'ai pu en vivre à la vingtaine sur le fait de trouver un boulot/un mec/faire des enfants. Là c'est bon, les cases sont cochées, je peux penser à moi avant que la vieillesse me rattrape. J'avais déjà largement préféré la 30n à la 20n, mais je me dis que la 40n c'est pas mal non plus. (mais je dévie du sujet là)
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Esker

Je suis en plein dedans. Je me suis toujours vue avec deux enfants max et ça y est le compte est bon.
J'ai fini ma seconde et donc dernière grossesse sans regret puisque je n'aime clairement pas cet état. Je suis quand même un peu nostalgique de ce que ça signifie mais sans regret. Je déteste être au centre de l'attention, les conséquences physiques, les douleurs, la fatigue, l'impression de ne plus habiter mon corps, l'accouchement même si j'ai eu deux accouchements assez cool. Bref la 2nde m'a permis de faire la paix avec le fait que non définitivement être enceinte n'était pas pour moi.
De voir E tout petit bébé me rend un peu nostalgique aussi du moment où H était aussi un tout petit bébé et puis j'ai relu les conversations messenger que j'avais avec mon mari au moment où H était tout petit et c'était bien difficile aussi. Je suis plus zen avec E, pour le moment, mais globalement je sais que je serais contente quand E commencera à s'autonomiser comme H.
De savoir que cette période va bientôt finir, me permet aussi de mieux profiter de E tout petit, je me gave de son odeur de bébé et de ses câlins. En même temps, je suis tellement heureuse de voir H grandir, évoluer, je crois que sans rire c'est une des plus belles choses de ma vie, le voir devenir une vraie personne avec sa personnalité qui s'affirme, le voir entre en relation avec les autres. Bien sûre parfois, j'aimerai faire des arrêts sur image parce que mazette, il a eu des moments tellement craquants quand il était plus petit.
Je crois aussi que la difficulté de cet adieu à la maternité c'est que dans notre société, on nous vend l'idée qu'on peut tout faire en même temps, qu'on n'a pas besoin de faire des choix or là je ferme quand même définitivement une porte (je compte me faire ligaturer les trompes dans quelques mois), je n'ai pas envie d'un bébé surprise vers 45-48 ans comme ma grand-mère. Dans 10 ans, j'aurais des enfants ados et quasi ado et je sais que ça me donnera du temps pour autre chose, du temps pour moi.

Ce sujet me rappelle qu'il y a quelques années, ma mère avait du subir une ablation de l'utérus. Elle avait 50 ans, était en cours de ménopause bien avancée et elle savait qu'elle ne voulait pas d'autres enfants mais ça lui a quand même fait un "choc" à digérer de se dire que plus jamais elle ne connaîtrait les joies de la grossesse et de la petite enfance.
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Maroussia
Bébétincelle
Bébétincelle

Merci @Alnaïr pour ce topic, je suis vraiment en plein dedans aussi. J'ai adoré lire vos textes.
Mon mari a entamé aussi les démarches pour 
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et ça me laisse un drôle de goût amer. Je viens d'une adelphie de 4 et mon mari aussi. Plus jeune je voulais 4 enfants également, car même si je n'ai pas spécialement aimé grandir avec autant de monde autour de moi (au point de demander à partir en internat au lycée, puis de quitter définitivement la maison à 20 ans) depuis que nous sommes adultes j'aime beaucoup la dynamique de notre famille. Il y a beaucoup de tendresse et de complicité et on est toujours très heureuxses de toustes se retrouver. Encore plus depuis qu'on a toustes des enfants qui ont à peu près le même âge - la plus vieille a 3 ans et demi, la plus jeune est Pioupidou qui a donc 7 semaines. Savoir qu'ils vont grandir ensemble me fait vraiment kiffer.
Dans ma vingtaine je suis passée du côté féministe de la force, j'ai lu Le deuxième sexe qui a été une révélation à bien des égards; la religion par exemple, mais aussi la maternité. J'ai eu une longue période suite à ça durant laquelle je me revendiquais childfree et je ne voulais sincèrement pas être mère. Cela a d'ailleurs provoqué pas mal de disputes avec mon mari qui ne comprenais pas comment du jour au lendemain je pouvais vouloir une famille de 4 enfants, puis ne pas en avoir du tout. Lui depuis le début en voulait deux. Puis le temps a passé, mon féminisme est devenu un peu moins radical, un peu moins porté par la colère. On s'est mariés, nos amis ont commencé à avoir des enfants et on a commencé de notre côté à se poser sérieusement la question. Aucun de nous deux ne se sentait prêt, mais j'avais peur du temps qui passait, j'avais l'impression que je ne me sentirais jamais prête et ayant entamé la trentaine le spectre de la fertilité déclinante m'effrayait. Après multiples discussions on s'était mis d'accord sur deux chose: 1) si cela ne marchait pas naturellement, on n'irait pas en PMA. Puisque ne pas avoir d'enfant me convenait à ce moment tout aussi bien que d'en avoir, et pour mon mari également ; 2) si on avait un enfant, on en ferait un deuxième. En résumé c'était soit on ne fait pas d'enfants, soit on en fait deux. Venant tous les deux d'une grande adelphie avoir un enfant unique ne nous convenait pas. Mais très loin de moi l'envie d'une adelphie de 4 désormais :lol:
On s'est donc lancé dans les essais en se disant "si ça marche tant mieux, sinon tant pis". Sept mois plus tard j'étais enceinte. 
La grossesse d'Oisillon a été un énorme bouleversement dans mon corps et dans ma tête. Après un accouchement traumatique et des débuts difficiles, j'ai fait une dépression post-partum, 18 mois de thérapie et il m'a fallu environ deux ans pour envisager un second bébé. Durant ces 18 mois j'ai verbalisé plusieurs fois le fait qu'Oisillon serait fils unique, mon mari ne disait trop rien, il ne m'aurait jamais forcée à faire un deuxième mais je pense qu'il savait que c'était ma dépression qui parlait. 
Vers les deux ans d'Oisillon on s'est donc lancés plus ou moins de nouveau dans le grand bain. Je suis tombée une première fois enceinte au bout de quatre mois, mais j'ai fait une FC précoce. Je suis retombée enceinte de Pioupidou trois mois plus tard. La grossesse a été éprouvante, j'ai enchaîné les complications, ai été hospitalisée durant le deuxième trimestre. A partir de mes 24 SA j'avais au moins deux rendez-vous de suivi par semaine, toutes les semaines. ça me paraît complétement fou quand j'y repense maintenant. J'ai demandé un déclenchement de convenance, que j'ai obtenu et mon accouchement a été incroyable. Tellement qu'il a effacé les stigmates de la grossesse et qu'il rend le deuil d'un troisième enfant plus compliqué que ce que j'imaginais! J'aurais bien voulu revivre un accouchement, et la rencontre d'un bébé. Et en même temps étant en ce moment dans le dur du post-partum je réalise bien que rempiler une troisième fois pour nous ce serait de la folie. Je profite à fond de chaque moment, je m'émerveille chaque jour de ne pas revivre ma DPP, mais comme beaucoup d'entre vous je rêve aussi du jour où on pourra vivre des moments en famille avec deux enfants autonomes et un peu moins de charge mentale. J'ai hâte de voir Pioupidou grandir et de faire connaissance avec sa petite personnalité. J'ai hâte de voir des interactions avec son frère. Mais je sais que la tendresse des câlins avec un nouveau né me manquera terriblement. Cette sensation que j'ai quand elle niche sa tête dans mon cou et que ça la calme instantanément...
Je ne pensais pas dire ça un jour mais j'ai hâte de reprendre le travail - même si la séparation sera sans nul doute un déchirement. Pour autant je me sens absolument incapable de prolonger mon congé maternité par un congé parental. J'ai hâte de reprendre une vie rythmée, de pouvoir reprendre le sport, de me réapproprier mon corps et d'apprendre à l'aimer tel qu'il est désormais. Je ne l'ai pas du tout investi entre mes deux grossesses car je me doutais justement qu'il y aurait une autre grossesse. Maintenant que cette page est tournée j'ai de nouveau envie de prendre soin de moi, de refaire ma garde robe et je sens que je ne vais plus avoir la flemme de tout concernant mon look et mon physique. Je vois déjà une grande différence aujourd'hui en pp par rapport à il y a trois ans: à l'époque j'avais mis mes vêtements de grossesse plusieurs mois après mon accouchement; aujourd'hui j'ai remisé les jeans de grossesse et j'ai déjà ressorti plusieurs vêtements d'avant dans lesquels je rentre de nouveau. J'avais aussi anticipé en m'achetant plusieurs robes (je ne portais plus de robes depuis mon premier accouchement) que je porte aussi volontiers.

Concernant la contraception, j'avais à la base dans l'idée de me faire ligaturer les trompes, mais finalement on a décidé que j'avais assez donné de mon corps et que c'était à mon mari de s'investir. J'avoue que je ne suis pas mécontente de cette décision, parce que j'aime la symbolique de mes cycles menstruels même si je ne chercherai plus jamais à être enceinte. Réinvestir mon corps pour moi ça passe aussi par comprendre en quoi mon cycle peut jouer sur mes humeurs, mon appétit, ma peau, mes performances sportives.., je trouve ça fascinant et j'adore m'observer mois après mois donc ça me va de ne pas passer sous le bistouri.

J'ai hâte aussi de réinvestir mon couple. Clairement on est en mode survie depuis plusieurs mois, je suis très heureuse de faire famille avec lui mais on ne partage plus de moments à deux et j'ai très envie qu'on retrouve notre complicité. J'ai envie de vieillir avec lui parce qu'on s'est choisis, pas parce qu'on s'est retrouvés coincés ensemble avec de vieux souvenirs. On va encore passer par des moments stressants avec la petite enfance de Pioupidou et notre déménagement l'année prochaine, donc je sais que ça prendra du temps, mais on a envie de s'accrocher tous les deux. Je trouve qu'être parents nous éloigne et en même temps on a tellement à coeur d'être alignés sur l'éducation des enfants qu'on a appris à mieux communiquer. Dès qu'il y a un désaccord on sait le verbaliser, même si parfois il y a des cris et des reproches on se rend compte qu'on est toujours d'accord sur le fond et ça nous rassure.

J'ai l'impression qu'il y a encore tellement de choses à dire sur ce sujet :panicpea:
J'aurais toujours un petit regret de n'avoir jamais vécu la grossesse de rêve, épanouissante. Mais aujourd'hui avec un petit garçon formidable et une petite fille toute aussi géniale, j'ai quand même un peu l'impression d'avoir touché le jackpot et que je n'ai besoin de rien de plus.
Modifié en dernier par Maroussia le 29 juin 2024, 08:28, modifié 2 fois.
Maman d'Oisillon (2021) et de Pioupidou (2024)

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Hurray

Trop chouette ce sujet!
Ici, je ne suis pas encore tout à fait concernée mais étant au début de ma 3ème grossesse et sachant que ce sera la dernière, l'après se rapproche doucement.
On a fortement hésité sur le numéro 3 mais plutôt après la naissance du Chiqui que pendant ma grossesse. Je n'ai donc pas du tout vécu cette deuxième grossesse comme la dernière et me dire que je n'en revivrais plus jamais avait un goût d'inachevé (même si je n'ai pas vraiment aimé être enceinte, paie ton ambivalence). Désormais, je sais que cette 3ème grossesse sera la dernière et j'ai le sentiment que ça change tout. Comme si le fait qu'ensuite ce sera derriére mois la rendait moins difficile à supporter. Pour celle du Chiqui je voyais le chemin qui me restait à parcourir et ça me paraissait tellement long. Me dire qu'on en était même pas à mi-chemin, que j'allais devoir accoucher, revivre un post-partum pour remettre ensuite mon corps en chantier avait vraiment un côté décourageant. Cette fois, je me dis encore 7 mois et tu tourneras définitivement cette page, ce sacré chapitre et chamboulement depuis le jour où j'ai appris que j'étais enceinte du Mini-pouce. Un peu comparable au regain d'énergie qu'on peut ressentir quand on arrive aux derniers km d'une course de fond. Bien sur il y aura encore le post-partum et la petite enfance mais me dire que ça y est, je pourrai définitivement virer les caisses de vêtements de grossesse et filer les bouquins sur le sujet à des copines me rend tout à la fois euphorique et nostalgique.
J'ai aussi beaucoup plus repris le sport après la naissance du Chiqui qu'après la naissance de Mini-pouce donc je pense que j'aborde cette troisième grossesse bien plus en forme que je ne l'étais pour celle du Chiqui où je sortais de la phase la plus intense de mon burn-out. Depuis janvier, j'essaye de faire du sport 3x/semaine dont mon cours de danse jazz-contemporaine (je suis archi-débutante mais quel bonheur! D'ailleurs ça a vraiment été un gros pincement au cœur de me dire que je devrais arrêter si je retombais enceinte). Pour le moment j'arrive à m'y tenir plus ou moins avec néanmoins des semaines de gros flop où je n'y suis pas du tout allée. Je vis donc (pour le moment!) cette grossesse comme la toute dernière parenthèse en son genre avant la clôture définitive d'un chapitre et l'envie de ne me concentrer que sur les bons côtés, le fait d'être en forme aidant.
Je sais que je serai ambivalente quand ce sera fini. Il y aura sans doute de la nostalgie mais aussi le bonheur de pouvoir commencer à écrire une nouvelle page et de pouvoir, petit à petit, se projeter dans une famille sans tout-petits, sans siestes qui coupent les journées, sans matériel de puériculture pénible à transporter. Ça me paraît loin et proche à la fois. Je suis vraiment dans un mood carpe diem en fait et il est renforcé par le fait que, à part la crainte d'un souci médical, cette grossesse amène vraiment 0 charge mentale pour le moment. J'ai l'impression d'être sur des rails et que ça va filer super vite là où pour la première surtout l'inconnu rendait le temps tellement long. Bref, en résumé, j'essaye de m'autoriser à vivre à fond la nostalgie maintenant pour qu'elle ne vienne pas me hanter trop par la suite.
Maman de Mini-pouce (03.2020) et Chiqui (08.2022).
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Polochon

Ce topic est tellement intéressant et vos réponses très inspirantes :puppyeyes:
Voilà, j'ai pas le temps de participer maintenant :yawn: mais je reviendrai !
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Arethusa

Je suis normalement arrivée à ma dernière grossesse, sauf si on change d'avis. A l'origine le projet était de quatre enfants, on en à eu un bébé catalogue, puis la deuxième rapprochée très mignonne aussi mais beaucoup plus "difficile " dans le sens des RGO bébé, avec un sacré caractère, elle nous fait des colères de l'enfer.
en voyant  la difficulté avec deux enfants, on s'est parfois dit "stop, on s'arrête là". J'avais un goût d'inachevé, je n'avais pas vécue ma deuxième grossesse comme la dernière, mon mari à mis plus longtemps que moi à se décider pour le troisième, il est très content qu'il arrive, mais il m'a avoué que si il a accepter de le faire au départ, c'était plus pour me faire plaisir qu'autre chose, parce qu'on va être en infériorité numérique face à notre gang de Minus, peur de ne pas avoir assez de temps à consacrer à chacun.
J'ai toujours été en forme pour mes grossesses, j'aime être enceinte, l'accouchement la rencontre avec notre (nos) bébés, m'occuper d'un nourrisson. La parentalité n'a jamais jouer sur notre relation de couple, on m'écouterais j'en aurais encore 10 de grossesses :cretin: et mon mari adore être papa, mais en étant réaliste, mentalement je ne sais pas si on serait capable d'agrandir la famille.
Pour l'instant tant que je ne sens pas numero 3, j'ai encore dû mal à réalisé que je suis enceinte, qu'en décembre on sera 5, il faut que j'arrive à me mettre en tête que c'est probablement mon dernier bébé et c'est parfois difficile, il faut que j'arrive à m’arrêter et à profiter de l'instant présent, alors que je suis d'une nature à faire mille choses à la fois (mon mari dit que je ne me repose quasi jamais, il faut tout le temps que je fasse quelque chose :cretin: ). Pourtant, je suis pas mal detendue sur cette grossesse, 3eme fois que j'y passe, je maîtrise les grandes lignes (sauf imprévus bien sûr), tout va bien, on va juste un peu innover cette fois, on ne demandera pas à connaître le sexe avant la naissance, et on est pour l'instant pas arrêté sur les prénoms que ce soit fille ou garçon (j'ai une idée pour une fille, mais ça ne branche pas des masses mon mari qui pour le coup à aucune idée pour le moment :troll: ) alors que pour les aînés ont avait les prénoms depuis des années (coup de bol, on avait juste un prénom de fille et un de garçon, on a eu les deux donc on a jamais eu à chercher de prénom)
Refermé la porte sur la maternité, c'est tout un cheminement, quand je pensais que finalement on s'arrêtait à deux,  c'était presque un deuil pour moi :shifty: je me disais que je n'avais pas assez profité de mes tout petits bébés que c'était passé trop vite finalement, la nostalgie de ce qui est passé et ne reviendra pas en soi.

 
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Oiselle

Ici je n'arrive pas à lui dire adieu. Quand je vois mes enfants jouer sur la plage, quand je regarde nos photos à 4, je trouve toujours qu'il manque un troisième enfant avec eux et nous. Dans les moments où le désir est le plus fort (comprendre : les hormones...), je m'imagine même comment aménager les chambres pour l'accueillir (nous avons 3 chambres à l'étage et une chambre en rdc, la chambre de ma fille étant très grande, il est possible d'en faire deux petites...ou de casser les murs pour empiéter sur le pallier qui est officiellement mon bureau mais qui ne me sert jamais aha).

Pourtant, on est bien avec deux. On est dans une période super chouette, ils peuvent jouer ensemble sans nous solliciter pendant de longs moments, ils dorment bien, etc. On a vendu tout le matériel bébé... Bref. C'est dur.
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