Espace de discussion parents & childfree

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Chou-Fleur
Bébétincelle
Bébétincelle
Pronoms : Elle

Tu es parent/wannabee parent et tu veux réagir aux propos de childfree lus sur le défouloir ou entendus par ailleurs? Tu as simplement une question à poser aux childfree?

Tu es childfree et tu as une question à poser aux parents?

Cet espace est là pour discuter ou débattre, dans le respect des choix de vie des uns et des autres :highfive:
Ne pas citer :silenced:
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

Il y a justement un truc que j'aimerais comprendre: comment les personnes qui veulent un enfant font pour dealer avec la perspective de faire grandir ce dernier dans une civilisation qui s'écroule de toutes parts ?
Ceinture noire de cas raté.

Si ton tonton tond un chasseur sachant chasser sans son chien, les chaussettes de l'archiduchesse se dépetibotdebeurreriseront.

J'ai déjà essayé de dépasser mon handicap, mais il est plus rapide que moi.
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A Kane

@Merlu  je suis pas encore parent, mais j'envisage de l'être peut-être un jour, et ce n'est pas vraiment un problème pour moi parce que ce n'est pas quelque chose qui m'angoisse au quotidien en fait. Je ne suis pas forcément ultra optimiste sur l'avenir dans le sens où je sais qu'il y a des chances non négligeables que ça devienne chaud chaud pendant ma vie, et plus encore pendant la potentielle vie de mes enfants, mais je ne m'en fais pas trop pour moi du futur ou eux. Sur plein d'aspects, la vie aujourd'hui est bien meilleure qu'elle ne l'a jamais été par le passée, y a probablement juste les boomers occidentaux qui l'ont eue plus simple, du coup je pense que j'arriverais à faire avec encore un peu moins bien, et j'imagine que mes enfants aussi :dunno: Bien sûr ça aide de savoir que je ne suis pas ressortissante des zones qui risquent d'être le plus touchées par les potentielles grosses catastrophes écologiques à venir.

Qu'est-ce que tu veux dire par "s'écroule de toutes parts" d'ailleurs? Pour moi la principale crainte pour le futur c'est l'environnement, mais ton "de toutes parts" me donne l'impression que tu penses à d'autres trucs?
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

@A Kane Ouais, je pensais aussi à d'autres trucs, du genre nos libertés qui s'effritent, la montée de l'autoritarisme et du fanatisme un peu partout, y compris dans nos pays, la misère qui explose aussi vite que les inégalités, pour ne citer que quelques exemples. En fait, je ne vois pas un seul aspect de la société qui ne soit pas en train de s'écrouler.
Ceinture noire de cas raté.

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A Kane

@Merlu D'un autre côté, on pourrait citer qu'au niveau mondial la pauvreté absolue ne fait que reculer, la mortalité des moins de 5 ans aussi, il y a moins d'ados qui tombent enceintes, et y a jamais eu aussi peu de guerres  :dunno:  Si on est centrés uniquement sur notre petit coin du monde la situation sembler pire, mais de manière globale, on est plutôt mieux. 
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JaneDoe

De la même manière que je ne me suicide pas sur-le-champ en lisant le journal !

Il y a deux parties dans ta question :

1/ d'abord peut-on encombrer la planète d'un être humain supplémentaire alors que nous dépassons les ressources qu'elle peut produire et que notre mode de vie occidental génère des emissions de GES ?
Il faut rester humble : mon choix d'avoir ou pas des enfants ne va pas ni sauver la planète ni la précipiter dans le chaos. Ce sont les décisions collectives qui ont un réel impact sur le climat et l'environnement - bien que les décisions individuelles "héroïques" puissent contribuer a la reduction des emissions de CO2 à hauteur de 25% de ce qu'il faudrait pour respecter les accords de Paris.
(Je fais plein d'efforts au quotidien, et je me refuse plein de choses par conviction écologique, pendant que des milliardaires font un concours de bite dans l'espace, et ça me fout en rogne.)
-> La question démographique est complexe car elle est corrélée à la capacité de la zone géographique à fournir des ressources pour la vie humaine et aux dépenses en ressource de sa population. En gros, le problème n'est pas notre nombre, mais notre mode de vie (emissions de GES et consommation des ressources).
En plus, petit exercice theorique, si tout le monde arrêtait de faire des enfants, on se retrouverait dans 50 ans avec une population vieille et aucun jeune pour prendre le relais - et je ne parle pas de payer les retraites, simplement tu ne peux pas faire tourner l'agriculture d'un pays uniquement avec des plus de 50 ans, hein, ca reste un métier physique !
Le but ce n'est pas tant de viser une decroissance de la population mondiale qu'une stabilisation de la population mondiale. Donc 2 enfants par femme en âge de procréer, comme on le calcule traditionnellement en démographie.

2/ n'est-ce pas infliger une vie de misère que de faire naître un être humain aujourd'hui ?

En fait on n'en sait rien. Je vais te raconter une petite anecdote : Quand j'étais en doctorat, j'ai organisé un voyage de recherches aux États-Unis (mon sujet d'etude). Je me suis organisée pour tout faire en un seul voyage de deux mois pour rentabiliser mon trajet en avion. À l'époque, je percevais l'effondrement comme peut-être imminent, notamment à cause de cours volatils du baril, laissant entrevoir la fin de l'ère de pétrole bon marché. Je m'étais même demandé en partant si toutes les compagnies aériennes n'allaient pas faire faillite dans ce laps de temps et si j'allais pouvoir rentrer. Tout cela était bien entendu hypothétique, mais cela semblait être une probabilité. J'avais pris contact avec des communautés alternatives au cas où je ne puisse pas rentrer. (Des gens que j'ai d'ailleurs rencontres de toutes manières) Je me disais par ailleurs que ça ne pourrait pas continuer comme ça longtemps.

C'était en 2005 ! Ca fait 16 ans, hein ! En gros ça fait 20 ans que j'attends l'effondrement. Et depuis, les compagnies aériennes n'ont pas (toutes) fait faillite. Et tu sais quoi ? J'ai connu de belles choses pendant ces années. J'ai meme connu de belles choses pendant la crise du Covid (pendant, pas à cause...) : des rires, des jeux, des moments de bonheur. On peut aller bien dans un monde qui va mal.
On ne peut pas présumer à l'avance de ce qui sera une belle vie ou pas. On ne peut pas avoir pitié à l'avance de ce que vivront les generations futures car nous n'en savons rien.

Edit : je me souviens, en 2005, c'était juste après la sortie de Pour un catastrophisme éclairé, de Jean-Pierre Dupuy, ouvrage qui n'a rien perdu de sa pertinence et dont je vous recommande la lecture. https://www.seuil.com/ouvrage/pour-un-c ... 2020660464
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Kettricken

@JaneDoe  (j'allais taper ton pseudo Mad, si c'est bien toi) @Merlu 
Alors qu'elle était ado dans les années 70, ma marraine paniquait déjà de la destruction de l'environnement. Angoisse amplifiée +++ par la guerre froide. Elle avait une obsession : si elle avait des enfants un jour, il ne connaitrait pas les arbres. Donc elle faisait des herbiers pour pouvoir leur raconter plus tard.
J'irai plus loin : mon père est né fin des années 20. Et un jour, il m'a dit que durant sa vie, on avait prédit plein d'apocalypse qui n'ont jamais eu lieu. Il m'a mentionné un truc dont je n'avais jamais entendu parler et que du coup je n'ai pas retenu. Quand j'ai dit que je ne savais ce dont il s'agissait, il m'a dit "ben tu vois. Tout le monde a oublié".
Bon en vrai, ici je sais que c'est la merde pour le climat et qu'il ya des efforts à faire. Mais pour moi, tous les gens qui crient que c'est la fin du monde... Ben c'est surtout la fin d'un monde, d'un mode de vie. J'ai même l'espoir que les choses sont en train de devenir tellement ingérable qu'on a peut-être une chance de sortir du capitalisme du vivant de mon enfant. Ca va demander de l'adaptation mais y a des choses cool qui se mettent en place.

Bref, c'est déjà la merde pour moi. Oui ça sera parfois dur (je vis en Belgique, y a des gens qui ont tout perdu avec les innondations). Mais en attendant, je suis hyper heureuse dans ce monde qui fonce dans le mur. Aussi paradoxal que ce soit

Par contre, j'avoue que j'aurais parfois aimé rester CF. Pas pour ne pas avoir d'enfant mais pour pouvoir ne pas me tracasser de tout ça. Pour pouvoir danser sur le Titanic qui coule sans me soucier de rien du tout
C'est pas le cas, donc je me retrousse les manches en essayant de faire ma part, et j'essaie de ne pas trop m'angoisser. 
"There is a crack in everything, that's how the light gets in" (Cohen)
"Hate is alway foolish, love is always wise" (the Doctor)
 
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

La différence avec cette prédiction de fin du monde, c'est que pour une fois, elle a une légitimité scientifique.

à titre tout à fait personnel, j'ai de grosses réserves sur le concept de "fin d'un monde". Comme le dit si bien @JaneDoe , on n'en sait rien. Peut-être qu'il sera comme tu le décris, mais peut-être qu'il sera survivaliste avec un quotidien de stratégies de survie à très court terme, voire impropre à toute forme de vie humaine, conditions dans lesquels les théories collapsologues vont nous faire une belle jambe. Et ce qui me fait pencher vers l'option pessimiste, c'est que parmi tous les pronostics formulés en matière d'évolution de la crise, ce sont les pessimistes qui ont été les plus proches de la réalité, et étaient même particulièrement optimistes par rapport à ce qui a fini par se produire.

Et encore, je parle de la situation écologique, mais ce n'est pas le seul élément critique. Les politiques liberticides sont des épées de damoclès de plus en plus concrètes, et peut-être qu'elles se chargeront de nous rendre la vie vraiment invivable bien avant que le climat ne s'en charge.

Enfin, je ne dis pas ça pour essayer de convertir qui que ce soit, juste préciser mon ressenti.
Ceinture noire de cas raté.

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Kettricken

@Merlu Je comprends ton point de vue, je pense aussi qu'on va vers une vraie bascule. Mais par contre, je n'aime pas l'idée de l'apocalypse qui vient. Pour moi, elle est déjà là. Et surprise : je suis super heureuse au sein de cette apocalypse. Alors ça sera certainement une autre histoire quand le Gulfstream s'arrêtera mais... ben peut-être que je serai renversée par un camion avant ça donc...
Je vais pas mentir : y a des nuits où je pleure tellement j'ai peur pour mon fils, peur pour lui du monde qui vient. Mais le fait est que je trouve que la vie est incroyable et merveilleuse. Et si j'avais choisi de ne pas avoir d'enfant pour le protéger, il n'aurait rien connu de tout ça. Tous les jours je le vois fasciné que ça soit par les étoiles ou les escargots. Tous les jours je le vois rire. Y a pas de vie sans souffrance, mais y a pas de joie sans vie
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A titre perso, je pense aussi que le désespoir est un des grands dangers de la crise qu'on traverse.  Je me permets de conseiller l'écoute de cet entretien qui m'avait vraiment fait du bien
https://soundcloud.com/nouvelles-ecoute ... n-francais
Modifié en dernier par Kettricken le 06 août 2021, 12:45, modifié 1 fois.
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

J'apprécie ta lucidité.

C'est bien loin de l'image que j'avais jadis des personnes qui faisaient un enfant dans les conditions actuelles, que je voyais comme des "utopistes béats irresponsables et dans le déni".
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A Kane

@Merlu moi je me dis aussi: si c’est l’Apocalypse et qu’on meurt tous, ben j’en aurai plus rien à faire parce que je serai morte. Par contre si ça devient juste difficile, je pense que je serais ok au final, parce qu’on sait que les circonstances de vie n’ont pas autant d’impact qu’on le pensait à une époque sur le bonheur. Dans le sens: suite à un coup dur, on voit que ça descend, mais ça tend à revenir gentiment au niveau précédent même si la situation reste la même, et à l’inverse après un truc super ça monte, puis revient autour du niveau de base. Perso je suis une personne très contente d’être en vie, et jusqu’à maintenant j’ai bien rebondi après tous les trucs stressants/traumatiques que j’ai pu vivre. Et je me dis aussi que ça sert à rien de se pourrir aujourd’hui en stressant à fond sur demain, c’est une problème auquel Future A Kane devra PEUT-ÊTRE faire face, et j’ai confiance en les capacités de Future A Kane pour faire face.
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Gingerbraid

@Merlu Je fais aussi partie des personnes heureuses d'être en vie à notre époque. Même cette année, avec le Covid, il m'est arrivée plein de fois, en lisant un témoignage où en regardant un film, de me dire : "la vache, qu'est ce qu'on a comme chance d'être en 2021". Bien sûr, c'est loin d'être vrai pour tout le monde partout, mais j'ai l'impression qu'au niveau global, les droits humains et l'accès à un niveau de vie correct, voire confortable, ont rarement été aussi hauts.
Cela me rappelle une vidéo de l'Ina que j'avais fait voir à mes élèves cet hiver, l'interview d'une vieille dame française qui était née au tout début du XXe siècle. Le journaliste lui demandait si elle pensait que les choses allaient mieux "avant", et ses réponses étaient très intéressantes. La vie de beaucoup de gens en France, a changé en mieux à partir des années 50/60, on a tendance à oublier à quel point c'etait dur avant.
Cela dit, je comprends tout à fait que les dérèglements climatiques t'inquiètent, en particulier en ce moment où on en voit beaucoup de manifestations concrètes !
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Nymphetameen
Localisation : Bzh
Contact :

Merci d'avoir lancé cette conversations, vos réponses me font beaucoup de bien (oui j'ai fait des enfants, et oui je me pose cette question tous les jours, et comme @Kettricken parfois meme j'en pleure).
"J’étais un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets."

Maman de Koala (11/2019) et de Loupiote (01/2022).
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Compote

J'ai une question pour les personnes qui ont conçu un enfant "naturellement" sans aide médicale ou technique :lunette:
Ça veut dire quoi exactement "on a commencé les essais"?
TW du cul cru
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Compote

@Euphorbia ah ben voilà "c'est en projet" c'est une réponse qui dit ce qu'elle veut dire sans en dire trop !
Et justement pour le topic des essais, je me disais en écoutant ma collègue à midi qu'elle aurait bien besoin d'un forum où partager tout ça avec des copines d'essais (je vais lui proposer de venir ici tiens, ce sera pas du tout bizarre).
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Olympe
Bébétincelle
Bébétincelle

@Compote
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Merci de ne pas me citer  :fleur:
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Chocovore

@Compote Pour une fois qu'il y avait une phrase qui ne paraisse pas trop grivoise de premier abord, le secret est éventé. :coiffe:

Ce n'est pas une phrase que j'ai entendu si souvent et je ne crois jamais à un repas, ni entre collègue et ni en famille. Les 2 ou 3 fois c'était des amies proches de ma femme dans des conversations plutôt discrètes.
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Tavalaric

@Euphorbia Tu n'es pas seule  :hello:
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Je fus un petit gâteau.
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Mimolette

Tellement heureuse de trouver ce topic, je viens poser une question qui me taraude++ depuis que j'ai des amies proches qui deviennent maman...

Question sur l'implication du papa dans les couples hétéro
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Kettricken

@Mimolette Ma réponse va être plus orientée sur "comment préparer le terrain pour que le père soit impliqué", mais je suis globalement très d'accord avec ton constat. Je vois aussi bcp de couples où le mec continue ses entrainements de sport et ses projets persos. Et quand je demande si ça va pour sa compagne, si elle arrive à sortir aussi "Alors oui, on a les grands-parents qui peuvent garder le petit, mais bon on l'a fait que 3-4 fois. Mais de toutes manières, Aurore n'est pas du genre à sortir bcp"  :annoyed:
Le pire, c'est que ça passe souvent inaperçu. Un jour où je parlais à mon mec de ces questions, il m'a dit "Ben je vois bien qu'il ya  des études et tout sur le sujet, mais si tu regardes autour de nous, tous mes potes sont des pères impliqués. Regarde Truc". J'ai donc du lui révéler que la compagne de Truc, que je connais peu, m'avais un jour dit entre deux portes qu'elle n'en pouvait plus que Truc n'en foute pas une avec les filles. Alors ok il donne à manger etc quand il y a des invités. Mais c'est pour la galerie. Ca avait fort chagriné mon compagnon
(ceci dit, on a réellement qlq pères super impliqués dans son entourage, autant qu'on sache. Tout n'est pas perdu)

Pour la question de "comment préparer le terrain et réagir si ça ne va pas", je ne vais pas forcément te rassurer mais je pense que, comme pour beaucoup de choses quand on se lance dans la parentalité, il y a une grosse part d'imprévu.
Bien sur on peut en parler en amont, on peut essayer de voir comment son compagnon se comporte vis à vis des tâches ménagères et de la charge mentale, on peut le prévenir que ça sera 50-50. Mais le fait est que devenir parent bouleverse beaucoup de choses, y compris de l'ordre de l'intime et de l'inconscient. Une constante qui revient dans beaucoup d'études concernant la parentalité est que devenir parent fait souvent ressurgir des choses de sa propre éducation. Des personnes qui s'étaient éloignées de la religion ou de la culture familiale ont plus tendance à y revenir. 
Les études montrent aussi que même dans des couples où les taches sont bien réparties avant l"arrivée d'un enfant, le fait de devenir parent conduit souvent à la mise en place d'un gros déséquilibre

Bon tout ça ne te rassure pas, j'imagine bien. Ceci dit, j'ai quelques solutions et pistes à proposer
1) pour moi, le meilleur garde-fou est de tester avant la capacité de son compagnon à écouter et à parler, y compris des choses difficiles. Et sa capacité à se comporter comme le membre d'une équipe. Tester s'il a vraiment le bien-être de sa compagne à coeur
2) apprendre à parler et à aller au front. C'est jamais gai, on n'a pas envie que ça soit la guerre dans le foyer. Mais il faut apprendre à poser les choses sur la table, idéalement de manière claire (pas répondre "comme tu veux" quand il demande si c'est ok que ça soit encore pas lui qui donne le bain) et pas dans un moment d'énervement. Quand on a un moment calme, s'assoir et dire "bon ok, en ce moment, je fais X et Y tout le temps, j'aimerais répartir ça
3) quand même en parler en avant. Discuter de comment maintenir du temps de loisir pour les deux. Discuter de qui fait quoi, prevenir qu'on ne fera pas tout
4) Lacher prise. Je déteste quand les mecs se servent de cette excuse de "oui mais c'est ma femme qui me laisse pas faire"* parce qu'ils n'ont qu'à se sortir les doigts et s'imposer. Mais il est vrai aussi que si on veut un co-parent aussi impliqué que soit, il faut accepter qu'il ne fasse pas tout comme on le ferait soi. Il faut complètement se détacher de l'idée qu'on est la 1ère responsable de l'enfant. Alors si on est du genre à se documenter +++ et pas son co-parent, on peut partager ce qu'on a lu, pour lui donner des tips. On doit bien sur se mettre d'accord sur les règles d'éducation. Mais si le père préfère changer l'enfant de manière X ou lui mettre des chaussettes quand il ne fait pas froid, on laisse faire
5) idéalement, laisser le père par moment seul avec l'enfant. Pas toujours facile si on allaite etc mais peut être vraiment salutaire. Quand notre fils avait 6mois, je suis partie 5 jours et je pense que ça a fait du bien à tout le monde

Maintenant des ressources, peut-être à partager avec le potentiel futur co-parent
Interview d'une psy spécialisée dans les questions de paternité et travaillant dans des groupes de réflexion sur le partage des tâches parentales. Elle explique que depuis 50 ans minimim, les hommes disent vouloir être des pères plus impliqués que les leurs l'ont été et puis ne le font pas. Pourquoi ? Mauvaise foi ? Vision irréaliste de la parentalité ? Oui mais pas que
https://www.binge.audio/podcast/les-cou ... au-travail
Apprendre à dire "rien à foutre" et ne pas porter la charge de la maison
http://web.archive.org/web/201601201107 ... feminisme/

Pour ta question plus générale de comment apprendre le care aux hommes : je ne sais pas. C'est une tâche colossale. La société ne les y pousse pas

*Je déteste cet argument parce que c'est une fausse excuse. Quand notre fils est né, même si j'avais été du genre à vouloir tout faire et tout controler, mon compagnon ne m'aurait pas laissé faire. On a du mettre en place une tournant pour donner le bain car il voulait tout le temps le donner  :yawn: Donc "oui mais elle veut tout faire", c'est une mauvais excuse. Quand ils veulent un truc, ces messieurs savent souvent l'imposer
 
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