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Mimolette

Tellement heureuse de trouver ce topic, je viens poser une question qui me taraude++ depuis que j'ai des amies proches qui deviennent maman...

Question sur l'implication du papa dans les couples hétéro
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Kettricken

@Mimolette Ma réponse va être plus orientée sur "comment préparer le terrain pour que le père soit impliqué", mais je suis globalement très d'accord avec ton constat. Je vois aussi bcp de couples où le mec continue ses entrainements de sport et ses projets persos. Et quand je demande si ça va pour sa compagne, si elle arrive à sortir aussi "Alors oui, on a les grands-parents qui peuvent garder le petit, mais bon on l'a fait que 3-4 fois. Mais de toutes manières, Aurore n'est pas du genre à sortir bcp"  :annoyed:
Le pire, c'est que ça passe souvent inaperçu. Un jour où je parlais à mon mec de ces questions, il m'a dit "Ben je vois bien qu'il ya  des études et tout sur le sujet, mais si tu regardes autour de nous, tous mes potes sont des pères impliqués. Regarde Truc". J'ai donc du lui révéler que la compagne de Truc, que je connais peu, m'avais un jour dit entre deux portes qu'elle n'en pouvait plus que Truc n'en foute pas une avec les filles. Alors ok il donne à manger etc quand il y a des invités. Mais c'est pour la galerie. Ca avait fort chagriné mon compagnon
(ceci dit, on a réellement qlq pères super impliqués dans son entourage, autant qu'on sache. Tout n'est pas perdu)

Pour la question de "comment préparer le terrain et réagir si ça ne va pas", je ne vais pas forcément te rassurer mais je pense que, comme pour beaucoup de choses quand on se lance dans la parentalité, il y a une grosse part d'imprévu.
Bien sur on peut en parler en amont, on peut essayer de voir comment son compagnon se comporte vis à vis des tâches ménagères et de la charge mentale, on peut le prévenir que ça sera 50-50. Mais le fait est que devenir parent bouleverse beaucoup de choses, y compris de l'ordre de l'intime et de l'inconscient. Une constante qui revient dans beaucoup d'études concernant la parentalité est que devenir parent fait souvent ressurgir des choses de sa propre éducation. Des personnes qui s'étaient éloignées de la religion ou de la culture familiale ont plus tendance à y revenir. 
Les études montrent aussi que même dans des couples où les taches sont bien réparties avant l"arrivée d'un enfant, le fait de devenir parent conduit souvent à la mise en place d'un gros déséquilibre

Bon tout ça ne te rassure pas, j'imagine bien. Ceci dit, j'ai quelques solutions et pistes à proposer
1) pour moi, le meilleur garde-fou est de tester avant la capacité de son compagnon à écouter et à parler, y compris des choses difficiles. Et sa capacité à se comporter comme le membre d'une équipe. Tester s'il a vraiment le bien-être de sa compagne à coeur
2) apprendre à parler et à aller au front. C'est jamais gai, on n'a pas envie que ça soit la guerre dans le foyer. Mais il faut apprendre à poser les choses sur la table, idéalement de manière claire (pas répondre "comme tu veux" quand il demande si c'est ok que ça soit encore pas lui qui donne le bain) et pas dans un moment d'énervement. Quand on a un moment calme, s'assoir et dire "bon ok, en ce moment, je fais X et Y tout le temps, j'aimerais répartir ça
3) quand même en parler en avant. Discuter de comment maintenir du temps de loisir pour les deux. Discuter de qui fait quoi, prevenir qu'on ne fera pas tout
4) Lacher prise. Je déteste quand les mecs se servent de cette excuse de "oui mais c'est ma femme qui me laisse pas faire"* parce qu'ils n'ont qu'à se sortir les doigts et s'imposer. Mais il est vrai aussi que si on veut un co-parent aussi impliqué que soit, il faut accepter qu'il ne fasse pas tout comme on le ferait soi. Il faut complètement se détacher de l'idée qu'on est la 1ère responsable de l'enfant. Alors si on est du genre à se documenter +++ et pas son co-parent, on peut partager ce qu'on a lu, pour lui donner des tips. On doit bien sur se mettre d'accord sur les règles d'éducation. Mais si le père préfère changer l'enfant de manière X ou lui mettre des chaussettes quand il ne fait pas froid, on laisse faire
5) idéalement, laisser le père par moment seul avec l'enfant. Pas toujours facile si on allaite etc mais peut être vraiment salutaire. Quand notre fils avait 6mois, je suis partie 5 jours et je pense que ça a fait du bien à tout le monde

Maintenant des ressources, peut-être à partager avec le potentiel futur co-parent
Interview d'une psy spécialisée dans les questions de paternité et travaillant dans des groupes de réflexion sur le partage des tâches parentales. Elle explique que depuis 50 ans minimim, les hommes disent vouloir être des pères plus impliqués que les leurs l'ont été et puis ne le font pas. Pourquoi ? Mauvaise foi ? Vision irréaliste de la parentalité ? Oui mais pas que
https://www.binge.audio/podcast/les-cou ... au-travail
Apprendre à dire "rien à foutre" et ne pas porter la charge de la maison
http://web.archive.org/web/201601201107 ... feminisme/

Pour ta question plus générale de comment apprendre le care aux hommes : je ne sais pas. C'est une tâche colossale. La société ne les y pousse pas

*Je déteste cet argument parce que c'est une fausse excuse. Quand notre fils est né, même si j'avais été du genre à vouloir tout faire et tout controler, mon compagnon ne m'aurait pas laissé faire. On a du mettre en place une tournant pour donner le bain car il voulait tout le temps le donner  :yawn: Donc "oui mais elle veut tout faire", c'est une mauvais excuse. Quand ils veulent un truc, ces messieurs savent souvent l'imposer
 
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Chocovore

@Mimolette Ici on est à contre-temps total des statistiques parce que c’est moi qui m’occupe plus de notre enfant que ma femme. Et ceci est mesurable : temps passé ensemble, proportion de jours d'enfants malades ou visites chez le médecin, possibilité de sortie sans enfant, proportion d’intervention lors des réveils nocturnes,... C’est moi qui ai ramené à la maison les livres de Pernoud et Filliozat. Les professionnels qui côtoient des enfants: à l’école, sa psychologue, souligne que le cas est quand même très rare.

Ça dépend aussi probablement de notre propre milieu, on a tendance à fréquenter les gens et les endroits qui nous ressemblent.
Au café du boulot, on parle poussette, déclaration Pajemploi, maladie infantile, activités pour enfant... (mais aussi cuisine et ménage). J’ai 3 papas à temps partiel (à cause d’enfants) dans ma division technique.

Et aussi de l’influence de sa propre famille : mon père en faisait plus que la moyenne des pères de sa génération (même si pour la qualité de la cuisine on repassera :lol: ), mon grand-père aussi.

Le mois prochain je me suis inscrit pour être accompagnateur de sortie scolaire, on verra s’il y a d’autres papas. (Lorsque j’étais enfant j’ai vu un seul papa être accompagnateur de sortie scolaire : c’était le mien) Lorsque je vais chercher mon fils le soir à la garderie il y a autant (parfois un peu plus) de papas que de mamans. Par contre à la sortie avant garderie, le déséquilibre est flagrant, les papas sont très minoritaires.

Dans ton cas tu as déjà entamé des discussions sur le sujet ?
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Kettricken

@Asphodel  Il y a de ça. Le podcast que je conseillais se penchait spécifiquement sur pourquoi les hommes continuent à privilégier leur carrière malgré la naissance d'un enfant. Si on écoute les pères, apparemment, ce qu'ils disent c'est que le milieu pro est vu comme plus impitoyable et moins clément que la famille. Et que donc ils se sentent l'obligation de donner ce énième coup de collier en se disant qu'il y aura toujours le temps de se rattraper vis à vis de la famille par la suite (sauf que pour moi, la famille te rendra bien + ton implication que le boulot. Et non les enfants n'attendent pas, ils grandissent).
Il est aussi fort possible qu'ils soient paresseux, étant valorisés pour trois fois rien. Et aussi je crois que beaucoup ne se rendent réellement pas compte. C'est fou, mais je les pense parfois sincère. Parce que inconscienmment, très profondément, ils ne se sentent pas le parent 1er. Parce qu'ils perçoivent sans le formuler que s'ils ne pensent pas à acheter des couches ou du lait en poudre, ou s'ils oublient que la crèche est fermée tel jour, il y aura toujorus un filet de sécurité (la mère de leur enfant). 
Là, je pense que pour ça, il y a une solution très simple : un vrai congé paternité pour les mecs. Y compris du temps seul avec l'enfant. C'est primordial pour moi. Pour qu'ils réalisent réellement la charge que c'est.

J'avais au moins un collègue en 4/5ème pour s'occuper des enfants et tout le monde le valorisait, au contraire de ton ami. Mais j'iamgine que ça dépend super fort des milieux dans lesquels on évolue aussi.

Je réagis aussi sur un point de détail : clairement, j'ai ressenti très fort que le choix de devenir mère était vu comme une contradiction avec mes convictions féministes par une partie de mon entourage CF. Et aussi le choix de me mettre en couple hétéro classique (à savoir vivre sous le même toi que mon compagnon en relation monogame). Je suis quasi la seule de mon entourage dans ce schéma, et j'ai bien vu que ce choix très "dans la norme" était reçu avec incompréhension. Et une fois ou deux j'ai du faire valoir que ça ne changeait rien à mes convictions.
C'est aussi valable oneline (cf un accrochage récent sur un article de Madmoizelle, où j'ai dit à certaines personnes que je perçcevais leur discours comme "tant pis pour toi si tu as été assez bête pour faire un enfant comme la dernière des soumises au patriarcat, et encore plus tant pis si tu as mal choisi ton mec. On s'en lave les mains de toi". Et il m'a été confirmé par au moins une personne que je n'étais pas si loin de la réalité). 
Clairement, mes choix de vie sont super normatifs. Ce qui est contradictoire avec ce que j'ai toujours défendu, à savoir la liberté pour tout le monde et le rejet de la norme. Sauf que moi, ces choix "normaux" me conviennent, me rendent heureuse. Et aucun n'a été fait "par défaut", ça a toujours été de vrais choix. Mais j'ai ressenti que au moins une de mes amies en doutait, et c'est très irritant.
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Kettricken

@Suspiria Oui le "mais moi je sais pas faire", faut être bien armée pour y resister. Avec la meilleure arme : "rien à foutre" (cf l'article cité ci-dessus). Moi qui ai été élevée par des parents non-sexistes, qui n'ai absolument pas été élevée dans une idée d'acquérir des qualités "féminines" et qui en plus suis qlq de pas délicat ni soigneux, je suis super armée pour ça. Avec des limites comme tout le monde, mais je peux tenir bon super longtemps si j'estime que c'est une question de justice. Et globalement, je micro-manage pas. Si mon compagnon fait un truc, je vais pas revérifier derrière. Donc s'il a mal fait, souvent je le verrai pas  :yawn:
Tiens une ancienne amie me disait exactement comme toi, qu'elle voudrait bien être père et pas mère. Et c'est clair que la maternité tout comme le couple hétéro est une grosse prise de risque pour une femme. C'est indéniable. (même si rétrospectivement et à ma grande surprise, je suis bien contente d'être mère et non père).
Et ce que tu dis sur le fait de au pire ne s'occuper de l'enfant qu'un dimanche sur deux : c'est devenu une vraie interrogation pour mon compagnon et moi. Comment ces hommes acceptent-ils d'être ainsi privés de leurs enfants ? Vraiment, ça nous dépasse. On suppose que pour certains, c'est juste "comme ça". Dans notre entourage, les pères divorcés se sont vraiment battus pour avoir une vraie garde moitié moitié, et je suis certaine que mon compagnon ferait pareil (il supporterait pas ne voir son fils que qlq jours par mois).

Ce que tu décris sur le fait que les hommes font les travaux ménagers exceptionnels et qui "se voient", j'ai souvent entendu des chiffres (que je n'ai hélas pas retenu). Mais ça a été quantifié : les mecs qui disent "ok elle fait le ménage mais je fais le bricolage" font en réalité bieeeeeen moins d'heures de taf. Parce que le bricolage, c'est juste de temps en temps. 
Et là je ne parle que des heures de travail effective. Moi perso, ce qui me bouffe, c'est de trouver des recettes. Je fais un peu plus souvent à manger (car je fais végé donc ça m'arrange). Mais trouver des recettes végé, sans X, Y et Z ingrédients pas aimé par l'un ou l'autre, de saison, pas trop longue à faire, variées... Ca m'occupe un espace mental de fou. 

Par contre, remarque connexe : autant je pense qu'il est hyper important et utile de réfléchir à pourquoi globalement les mecs en font 1000 fois moins dans la gestion des enfants ou du ménage, autant je crois qu'il y a un risque à toujours analyser son propre foyer avec ces lunettes.
J'ai deux amies lesbienne/bi. Une hyper soignée et est tjs celle qui se tape quasi toutes les taches ménagères. L'autre est une bordélique incroyable et fait clairement moins que sa part de tâches ménagères. Sauf que quand sa compagne l'engueule, ça donne "Bon sang, Juliette, j'en ai marre que tu sois si bordélique" et pas "Bon sang, les mecs tous les mêmes"
Et je suis convaincue que ça fait quand même une couche d'énervement en moins. Donc à moins que le compagnon ne soit un sexiste patenté (ou dans les cas de la parentalité où le mec s'implique moins parce qu'il n'allaite pas, ce qui est une problématique typique des couples hétéros), je ne sais pas si c'est pertinent ni bénéfique de le renvoyer à "tu es bien comme tous les mecs"


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EDIT : je t'ai répondu trop vite, dis mois si tu veux que je supprime
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Chocovore

@Asphodel Les pères sont toujours très souvent félicités pour le moindre truc (même simplement pour avoir essayé, c’est avec bonus si ça fonctionne), à l’inverse des qu’un truc se passe mal (même si c’était au père de le faire), la mère est bien souvent désignée fautive.
C’est ce que je constate partout et pourtant l’échantillon de mes fréquentation est vraiment peu représentatif de la société.

Au delà de s’occuper des enfants j’ai l’impression que plus l’activité est éloignée des stéréotypes masculins plus c’est marqué : je pense que ça s’estompe un peu pour la cuisine par contre c’est très flagrant pour par exemple couture, broderie, tricot (Il me semble qu’il y avait eut une histoire aux JO avec un plongeur qui tricotait).

Alors que l’inverse n’est pas symétrique (avec parfois même un rejet) comme le cas d’une femme qui aurait une solide pratique de la mécanique automobile ou de la programmation informatique.

@Kettricken
Mais qu’est ce qu’on mange
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Niveau charges domestiques+parentales il y a clairement un gros bond avec l'arrivée de l’enfant surtout si elle est concomitante avec l'agrandissement/le changement du domicile.
Peut être que même ceux qui se sentent prêts à doubler leur implication ne réalisent pas qu’il faudrait la multiplier par 5 ou 6 au début.

Au-delà du temps passé il y a aussi la perception de voir l’autre glander alors qu’on parfois au prise avec des tâches multiples. Des fois même c’est déclenché par l’enfant (parce qu'il ne hiérarchise pas forcément les tâches de la même manière que nous) : Ici ce que me rend chèvre c’est lorsque le petit me demande un truc (genre à boire) et que j’ai les mains prises (par exemple je nettoie le siphon de la douche) alors que ma femme lit un magazine sur le canapé. (Le cas inverse c’est souvent lorsqu’elle cuisine et que je lis un bouquin)
Avec parfois du compte triple comme au scrabble : ce qui me met hors de moi c’est lorsqu’elle ne répond pas une phrase du petit parce qu’elle est absorbée par son téléphone. Pourtant en temps cumulé c’est très faible mais ça me marque beaucoup.
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Compote

C'est hyper intéressant ce que vous racontez !
Je n'ai pas grand chose à apporter à la problématique mais je voudrais appuyer ce que dis @Kettricken (même si c'est une toute petite partie du débat) sur Juliette en couple lesbien, qui est bordélique. Mon ex, une femme donc, quand on était ensemble n'a jamais nettoyé la litière du chat, elle était bien incapable de dire si les vaccins du chat étaient à jour (je lui ai dit 1000 fois que les trucs concernant la chatte était dans tel tiroir mais elle m'a quand même appelée après la rupture pour me demander si elle avait un carnet de santé...) et ne savait même pas qu'il fallait lui mettre de l'antipuce.
Bref, tout ça pour dire que ça m'intéresserait de lire une étude concernant la charge mentale chez les couples homosexuels. Bon du coup je suis hors-sujet désolée.

Et j'ai beaucoup de copines en couple hétéro qui me disent "Mon chéri vide le lave-vaisselle tous les matins il est pas macho j'adore !!!." Ou "Trop bien il emmène les enfants à la piscine je peux mater ma série !!" et du coup je me demande quelle serait leur réaction si je leur disais "ma meuf a fait, étendu et rangé la lessive sans que je lui demande, elle est trop féministe !!", ou a pensé d'elle-même à l'anniversaire de sa nièce + achat du cadeau adapté à son âge... Enfin voilà je ramène encore tout à moi :lunette: mais comme je n'ai jamais vécu en couple hétéro et n'ai pas d'enfant je pense que je me rends moins compte de tout ça.
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Kettricken

@Compote y a un trend sur Tiktok (basé sur un spectacle comique) où une femme explique que sa copine actuelle n'est jamais sortie qu'avec des mecs jusque là. Et que du coup, c'est siiiii facile de marquer des points avec elle. Qu'il suffit qu'elle se montre un minimum humaine, décente et empathique et sa copine en pleure de joie
C'est con quand même d'être hétéro et amoureuse d'un homme  :yawn:
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Mimolette

Merci pour toutes vos réponses, c'est vraiment hyper intéressant !

@Kettricken Merci pour tes précieuses reco/plan de bataille. On a bien poncé les podcasts et livres sur la charge mentale, je crois qu'on est au clair là dessus et que ça marche pas mal si on regarde juste la gestion du quotidien (courses, cuisine, ménage, lessive etc). C'est vraiment sur la question de prendre soin des autres, de les écouter attentivement, de prendre de leurs nouvelles... je te jure parfois je me taperais la tête contre les murs. Autant les cadeaux anniversaire/noël il gère à 100%, il s'en souvient, cherche tout seul quand c'est sa famille, prend l'initiative etc, mais par exemple si un de ses amis proche va mal, c'est moi qui vais dire "Et t'as appelé Bidule pour prendre de ses nouvelles ? Ca a l'air un peu chaud au taff en ce moment non ?". Je déteste ce mot de la start-up nation mais y a un manque de proactivité dans le care et la relation aux autres qui me fume : mec demande des nouvelles à tes ami.e.s en fait, c'est juste la base!! Ou si tu sais que quelqu'un va mal, fais un petit truc pour lui/elle, c'est ça aussi être ami.e avec quelqu'un.

@Chocovore Super intéressant ton témoignage, merci, ça me donne du grain à moudre. En ce moment nos discussions autour de la parentalité tournent autour des fantasmes que je trouve qu'il entretient sur le fait d'être papa, genre "ce serait trop chouette de regarder des films de Rohmer avec mes enfants" et OK, mais déjà peut être qu'ils en auront rien à foutre et qu'ils développeront d'autres goûts et par ailleurs y aura pas que des moments cools. Je vais faire un parallèle chéper mais parfois ça me fait penser aux gens qui fantasment à fond la vie à la campagne, genre oh ça va être super les petits escargots, le maraîcher qui m'appellera par mon prénom... Sure Brenda, mais il faudra faire 35min de voiture jusqu'au maraîcher par contre.

@Compote Laisse tomber, toutes mes copines en couple avec des femmes et qui n'ont jamais été avec un homme nous écoutent parler en mode  :eh2:  ??? quand on raconte nos histoires de couple (sans vouloir essentialiser les couples homo bien sûr c'est plus compliqué et nuancé que ça).
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Chocovore

@Mimolette Hé oui on s'imagine regardant Kurosawa avec eux et on se retrouve devant la Pat'patrouille ou Power Ranger Ninja Steel. On voudrait leur prêter les vieux livres de nos jeunes années de Tolkien et d'Asimov et on se retrouve à leur lire Peppa Pig et Tchoupi. On s'imagine les accompagner en trek traversant le massif central et on se retrouve à faire des pâtés de sable avec des seaux en plastique flashy sur la plage de la Grande Motte. (Pour le mien il reste quand même un peu d'espoir, on est passé devant une affiche pour le nouveau film de Dune en revenant de l'école ce soir et il m'a dit qu'il voulait lire le livre... :lol: )
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Kettricken

@Mimolette  J'avais aussi pas mal ce genre de projections, du type "oooh j'ai trop hâte de regarder Totoro avec lui, ou de lui faire découvrir Tolkien. Ou de lui apprendre à apprivoiser les chats". Et j'y avais pas mal réfléchi avant de tomber enceinte parce que je savais que comme tu le dis si bien, c'est souvent des visions fantasmées asses loin de la réalité (quoique je fantasmais de lui transmettre ce que mon père m'a effectivement transmis)
Du coup, j'ai commencé à changer mon fusil d'épaule et à me dire que ce que je voulais, c'était lui faire découvrir le plus de choses possibles et voir ce qui allait attirer son attention. 
Et au final, c'est ça que je trouve génial au quotidien. C'est de le voir déjà avoir des gouts, des envies, des passions subites pour certains trucs. Après, ça veut dire aussi se mettre "à hauteur d'enfant". Pour l'instant, il est fasciné par les escargots. Ben moi, je trouve ça cool de le voir émerveillé par cet animal. Et j'ai déjà passé 15min à en regarder un avancer avec lui. Ca marche pour moi car j'ai une facilité à m'émerveiller des choses quotidiennes (la ravie de la crèche  :yawn: ), je me doute que c'est pas forcément fun pour tout le monde.
Mais globalement, j'aime bien me dire que ce qui est intéressant, c'est aussi de découvrir sa personnalité .Le mien a un peu peur de Totoro et une passion pour Winnie. Soit. j'adore le voir fasciné par Winnie au final
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clacaucoeur

@Mimolette j'ai remarqué la même chose sur les pères de famille trentenaires de mon entourage qui s'occupent bcp moins de leurs bébés/enfants que les mères


Pour en avoir discuté avec certains, ils se comparaient beaucoup à leurs pères et étaient fiers d'en faire bcp plus que leurs pères, donc à ce train là l'écart des 2 parents se réduit mais il faudra encore plusieurs générations pour atteindre l'équilibre.

Je crois que les pères qui prennent ou prendront leur part dans l'éducation, l'attention, les soins etc à leurs enfants sont ceux qui se voient/se verront comme parent et se représenteront les soins qui leur ont été apporté par leurs 2 parents, leurs pères, leurs mères.
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Hippolyte

Merci pour tout/te ces témoignages et analyses.
@Kettricken : tout sque tu dis est très juste et résonne en moi comme une vérité "évidemente".


@clacaucoeur :
perso deso
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Bon cest pas clair. Arff
En tout cas cette discution est tellement interaissante.
Jaimerais développer plus...

Tout squi est dis plus haut par mes vdd est un peu dur a prendre car tres vrai.
Sur la carrière... et cela me fout un coup. Merci
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Fauvette à lunettes
Bébétincelle
Bébétincelle

J'ai une question qui me turlupine et que je pose ici car ça concerne les liens familiaux et aussi bien les parents que les CF : est-ce que vous faites la différence entre papy(i)/mamie(y) et pépé/mémé chez vous ? :lunette:

Dans ma famille on a toujours utilisé papy/mamie pour les grands-parents (du côté maternel comme paternel, avec le prénom ou un diminutif derrière pour les différencier), et pépé/mémé pour les arrière-grands-parents s'iels étaient toujours vivant.es, mais je découvre à l'instant que pour la plupart des gens les deux appellations sont interchangeables et ne servent qu'à nommer les grands-parents, je tombe des nues :yawn:
Merci de ne pas citer mes spoilers ! ;)
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Clémentiine
Bébétincelle
Bébétincelle

Édité
« Ils sont où les semi-croustillants ? Ils sont souus la Bretagne ! »
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Fauvette à lunettes
Bébétincelle
Bébétincelle

@Clémenti!ne Ah peut-être qu'il y a un lien géographique effectivement (je viens du sud-ouest), ici aussi on dit plus tatie que tata ! Mais j'avais l'impression que papy/mamie et pépé/mémé étaient utilisés partout en France (mais pas avec le sens que je leur donne donc :ninja: )
Merci de ne pas citer mes spoilers ! ;)
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Clémentiine
Bébétincelle
Bébétincelle

Edité
« Ils sont où les semi-croustillants ? Ils sont souus la Bretagne ! »
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Shampoo
Bébétincelle
Bébétincelle

@Fauvette je viens du sud ouest aussi et chez moi c'était comme chez toi, pépé mémé arrières grands parents et papy/mamie les grands parents, et j'ai  comme toi découvert que c'était loiiiiin d'être universel :vieux:
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Onirinaute
Localisation : Montpellier

Je viens aussi du Sud ouest (on va pouvoir monter un club) mais pour moi c'est interchangeable, sauf que je déteste les mots pépé et mémé donc je les utilise pas, tous mes grands parents sont papi X ou mamie X

Après mes parents sont chacun les premiers sudouestiens de leur famille donc ça vaut ce que ça vaut :happy:
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Spiroulette

@Fauvette Mes grands-parents paternels c'est papy/mamie (originaires de l'ouest) et mes grands-parents maternels c'est pépé/mémé (originaires du Nord).
Après mes cousins appellent mes grands-parents paternels grands-père/grand-mère et leurs autres grands-parents papy/mamie (vachement pratique en réunion de famille  :lol: ).
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