Interrogation sur le désir d'enfant

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Eden.

Bonjour  :coiffe:
Je viens m'épancher sur cette question compliquée qui me taraude tous les jours depuis quelques mois et à laquelle je trouve pas de réponse.

Pour résumer : Je n'ai jamais voulu d'enfant. Je n'ai jamais éprouvé d'intérêt pour eux, pour la parentalité, je ne me suis jamais sentie capable d'être mère, tout ça était très clair dans ma tête. J'ai été en couple pendant 15 ans avec quelqu'un de merveilleux mais à aucun moment je n'ai envisagé d'avoir un enfant avec lui, ça ne m'intéressait pas. Puis on s'est séparé et j'ai rencontré mon copain, qui est déjà père. Sa fille avait trois ans quand je l'ai rencontrée. 
Et ça a fait EXPLOSER mon cerveau. 
Je me souviens qu'à notre rencontre je lui avais dit que je ne voulais pas d'enfant, que je serais une mère nulle et dépassée par tout le quotidien et il me disait des trucs comme "Moi au contraire, je suis sur que tu serais géniale" On a beaucoup et souvent parlé de ce que représentait la parentalité pour lui, de ce que c'était en vrai versus ce qu'on imagine. Il a fini par me dire qu'il ne se voyait pas avoir d'autre enfant, parce que toute son énergie était déjà tournée vers sa fille, et qu'il était très heureux de vivre ça mais que c'était quand même un investissement émotionnel énorme.
Et puis j'ai rencontré sa fille, j'ai découvert mon copain en papa et je les ai trouvé ben... adorables ? Cette relation de confiance qu'ils ont, tout l'amour partagé l'un pour l'autre, et les rires et le quotidien, j'ai découvert qu'avoir un enfant ça pouvait AUSSI être marrant (pour moi c'était forcément juste épuisant, angoissant et frustrant) et qu'un père pouvait AUSSI être génial, pas juste démissionnaire et lâche (j'ai pas une très haute opinion des hommes oui) Il s'occupe super bien d'elle, ils ont une relation très honnête et ils parlent beaucoup, lorsqu'on est à trois il gère absolument tout le quotidien de son enfant pour ne pas me faire peser sa présence. 

En fin d'année dernière je suis tombée enceinte accidentellement et j'ai avorté. On était tous les deux d'accord, c'était la seule chose à faire (on vit à distance, une semaine sur deux il a la garde de sa fille et l'autre semaine il vit chez moi à 800km d'elle) Mais ça a été très dur quand j'ai réalisé que j'avais peut être envie d'un enfant, pas celui là tout de suite, mais plus tard, peut être ? Donc on a eu quelques semaines douloureuses, le temps que je lui avoue cette envie. Puis la logistique de l'avortement a été très complexe car je voulais qu'il soit présent et je voulais le faire par aspiration mais la date annoncée de l'intervention tombait sur sa semaine de garde... Il a pu être présent le jour J mais a du repartir le soir même pour s'occuper de sa fille et j'ai passé la nuit dans les bras de ma meilleure pote parce que je n'avais pas le droit d'être seule. Et j'ai réalisé que c'était le début des emmerdes si on avait un enfant dans nos conditions de vie : je serais souvent seule. Or, je veux pas un enfant seule, j'en veux un avec lui. 
Bref, on continue à parler de tout ça, la question est ouverte entre nous. Lui aussi pensait ne pas vouloir d'autre enfant mais en fait, pourquoi pas ? L'autre jour chez des amis qui nous ont posé la question, il leur a répondu en me serrant la main "On y réfléchit" et ça m'a fait exploser le coeur de joie. Ça me bouleverse parce que vraiment, il y a deux ans, cette question était inenvisageable pour moi. 

Quand je la creuse pourtant, je me demande si cette envie d'enfant n'intervient pas uniquement parce qu'il en a déjà un. Peut être qu'au fond, je ne veux qu'un statu quo et sentir que notre relation est aussi légitime que celle qu'il a pu avoir avec son ex. Lorsqu'on est tous les trois avec sa fille, je sens bien qu'ils font famille et que je suis en dehors, c'est douloureux. C'est aussi douloureux de savoir qu'on ne peut pas vivre ensemble à temps plein parce qu'il est père, que sa fille passera souvent en premier. Il est la personne la plus importante de ma vie, mais je ne suis pas vraiment la personne la plus importante de la sienne... 
Dans les choses qui ne m'ont jamais donnée envie d'avoir un enfant, il y avait l'idée de subir des contraintes. Sauf qu'à présent je subis les contraintes d'un enfant sans en être la mère, alors du coup pourquoi ne pas oser en faire un qui serait à moi et réellement choisir ce qui m'arrive ? Mais je doute que ce soit une très bonne raison. 

Si je me projette dans ce désir je me rends compte que beaucoup de choses quotidiennes devront changer : Il faudra que je quitte mon travail et l'endroit où je vis pour le rejoindre, ce sera à moi de bouleverser ma vie pour qu'on puisse vivre ensemble puisqu'il ne peut pas s'éloigner de sa fille. Est-ce que ça n'est pas un trop grand sacrifice pour un désir de maternité qui n'est pas viscéral ? Aussi, si j'imagine juste un avenir dans lequel on pourrait vivre ensemble H24, ce serait quand même à moi de déménager pour vivre avec sa fille une semaine sur deux. Est-ce que j'ai envie de cette vie là ? D'être belle mère à mi temps et jamais mère tout le temps ? Est-ce que je ne suis pas simplement en colère de devoir faire des choix qui me feront sacrifier mon confort quotidien parce que lui ne peut pas le faire et est-ce que cette envie d'enfant n'est pas là que pour justifier ma soumission à la vie de mon mec ? (soumission dans le sens où c'est à moi de bouleverser mon quotidien et pas à lui, parce qu'il a un enfant et que les gosses sont la grande cause nationale inattaquable, c'est aux autres d'adapter le monde autour d'eux) 

Bref, voilà où j'en suis. Je suis souvent en colère contre cette envie. Je voudrais ne pas en vouloir, que ce soit clair comme ça l'a toujours été. Parfois je voudrais même qu'il n'ait pas eu d'enfant, comme ça je ne saurais pas à quel point il est super avec la sienne et je pourrais m'imaginer plein de désastres qui dégoutent de tenter l'aventure. S'il n'en avait pas je n'aurais jamais su que ça pouvait être drole, doux, touchant et absurde comme c'est parfois épuisant, violent et ingrat et on aurait pu inventer toutes les vies qu'on aurait voulu parce qu'on aurait été sans contraintes. Là j'ai aussi l'impression de me manger la tête en réfléchissant à des demi-choix d'avenir qui prennent toujours en compte l'existence d'un enfant qui n'est pas à moi, et c'est nul d'être insatisfait par quelque chose dont on est pas responsable. Parfois je me dis "Si on avait un enfant ensemble, je me poserais exactement les mêmes questions, on aurait les mêmes problématiques mais je me sentirais légitime d'avoir un avis. Je comprendrais ce qu'il vit, je serais actrice de mon quoditien au lieu d'avoir l'impression de subir le sien, je serais moins frustrée d'être en dehors d'une partie de sa vie." Mais c'est débile non ? On ne fait pas d'enfant pour ces raisons là ? 

Bref voilà je ne sais pas. J'ai 34 ans donc pas trois siècles pour me poser la question et en vrai, je déteste me la poser. 
Dans le passé j'ai eu une relation complètement déséquilibrée avec mon ex dans laquelle ses émotions, ses idées sur la vie, son épanouissement, comptaient beaucoup plus que les miens et en le quittant je me suis jurée PLUS JAMAIS ÇA, que je me ferai toujours passer devant (en communiquant avec l'autre, toi même tu sais, je vais pas devenir un monstre d'égoisme) Mais je me suis vraiment dit qu'il fallait que je fasse respecter mes choix sauf que je me retrouve dans une situation où les choix que je croyais inébranlables ("je veux pas d'enfant") sont bouleversés et ça me rend ouf parce qu'ils sont bouleversés par la vie de quelqu'un. Peut être que je devrais accepter qu'on est poreux, qu'on peut changer au contact de l'autre sans que ce soit la preuve d'une manipulation ou d'un sacrifice, mais j'ai vraiment du mal avec cette idée. Je voudrais que mon identité ne dépende que de moi mais qui est réellement capable de dire ça de lui ? J'ai aussi l'impression de mentir lorsque je me dis que j'ai envie d'un enfant par jalousie, parce qu'il en déjà un. Si c'était vraiment que de la jalousie je ne serais pas émue comme ça de le voir père. J'arrive sincèrement à imaginer un chouette quotidien à trois, à quatre avec sa fille, à cinq avec mon chat, un truc marrant où on inventerait une vie qui nous ressemble, et ça, ça me fait pas peur du tout. Mais je bloque totalement sur les raisons qui me poussent à avoir envie de ça. Je pourrais très bien vivre sans avoir de gosses et sans le regretter, comme on peut vivre heureux toute une vie sans oser essayer des émotions trop fortes, mais est-ce qu'en cherchant à me préserver je ne me sous-estime pas un peu ?

Je lis/entends souvent "Pour faire un enfant il faut vraiment en avoir envie de façon folle, se dire qu'on ne pourrait pas vivre sans en avoir, parce que la confrontation à la réalité est trop dure" et bon, je veux bien, ça règlerait mon problème. Mais je suis athée, je crois en rien, surtout pas au mystique désir biologique qui surpasse tout. Je vois pas en quoi la maternité serait une confrontation plus profonde à la vie que la classe sociale dans laquelle on nait par exemple. Tout est dur dans le fait de simplement vivre, est ce que vraiment devenir parent est encore plus difficile au delà de ce que j'imagine ? Est ce qu'on découvre un monde seulement connu de ceux qui sont déjà parents ? Est ce que vraiment, si je n'écoute que mon coeur, je vais regretter parce qu'il ne faut absolument pas écouter que son coeur ? Parce que mon coeur est assez clair pour affirmer qu'avoir "un peu envie un jour" ça veut juste dire "j'ai envie d'avoir un enfant" mais poliment. Ce qui me fout le doute, c'est les raisons de cette envie.

Désolé pour cet immense pavé mais ça m'a fait du bien de l'écrire. 
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Jacqueline

@Eden.
TW grossesse rapide
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Eden.

Merci pour vos messages @Eliza  et @Jacqueline ! Oui on entend souvent que des belles histoires de personnes "qui ont toujours su" d'autres pour qui "c'était évident" et moins celles des gens qui aiment bien leur vie telle quelle mais ne seraient pas contre une grande aventure. Mais est-ce que c'est possible de devenir mère sans que ça devienne toute son identité ou est-ce que ça s'infiltre si fort en soi qu'on s'y perd souvent ? Ça aussi ça m'inquiète.

Après avoir écrit mon post je me suis dis que je devrais l'envoyer à mon copain. Il n'aurait rien découvert de neuf mais au moins c'était bien résumé et honnête. Et puis j'ai eu ma meilleure pote au téléphone qui va commencer un parcours PMA bientôt et qui est super angoissée car elle aura 35 ans cet été et que le monde entier nous dit qu'on périme fertilement parlant à 35 ans, donc je raconte ça à mon mec qui m'a demandé si moi ça m'angoissait aussi ?
On a eu une super conversation au sujet de ce désir d'enfant où j'ai pu tout lui résumer. Je lui ai dis que oui ça m'angoissait parce que du coup j'ai cinq ans max pour faire des choix que j'aurais pris 10 ans à faire si j'avais eu plus de temps. Il m'a répondu "Oui c'est souvent le problème avec les choix, sinon ça s'appelle des perspectives." et je me suis dis que merde, il avait raison, un choix c'est une décision directe, c'est arrêter ou pas sa contraception, continuer ou pas une grossesse, c'est pas faire un rétro-planning de mon avenir. 
Bref donc on a beaucoup parlé et on continuera à le faire "en vrai" quand on se retrouvera dans 5 jours, il m'a redit qu'en tout cas lui il réfléchissait et que si ça n'avait pas été avec moi il n'y réfléchirait pas du tout parce qu'émotionnellement sa fille lui demande déjà beaucoup, mais qu'il avait moins peur d'envisager un nouvel enfant avec moi parce qu'il était sûr que je serais une maman géniale (il a bien dit "géniale") Et quand je lui ai dis que pour lui évidemment tout ça était moins urgent et moins "grave" parce qu'au pire, il a déjà un enfant, il m'a dit que c'était pas vrai du tout, qu'il prenait ça super au sérieux parce qu'il savait déjà ce que c'était et que sa décision ne serait jamais prise à la légère. Et donc j'ai aussi pu affirmer que oui, j'avais envie d'un enfant avec lui, mais pas envie de bouleverser tout ma vie (déménager etc) POUR faire un enfant. Que j'aimerais juste qu'on se créer la possibilité d'avoir un quotidien à deux, trois avec sa fille, quatre avec mon chat, où on pourrait vraiment envisager un enfant en plus et que ce serait cool si notre décision pouvait découler de ça plutôt que de l'impératif "IL ME RESTE 5 ANS POUR ENFANTER VITE !!!" 

Donc je suis vraiment satisfaite et rassurée de cette discussion. Je pense que sans lui mettre la pression sur rien j'ai réussi à lui faire comprendre que même si notre mode de vie actuel nous convient, ce serait bien d'oser en changer dans quelques temps pour nous permettre des questions plus vastes. 
Ah, et détail qui me fait dire que c'est vraiment un mec super, il m'a dit comme ça en réponse à une de mes questions "Mais hé, je ne serai pas l'expert parentalité de notre couple hein ?" et je trouve cette phrase trop rassurante sur le fait qu'il me laissera toute la place que je veux, qu'il admet ne pas mieux savoir que moi et qu'on serait tous les deux SUPER si on se décide à se reproduire. Voilà maintenant il n'y a plus qu'à laisser toutes ces idées mijoter et voir ce qu'on ressent vraiment.
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Kurmad

@Eden.
Ton mec a l'air super pour faire des enfants. Je comprends l'argument : quitte à devoir subir les contraintes d'une vie de famille (sa fille), autant en avoir aussi les avantages. Surtout quand tu es dans les bonnes conditions pour le faire :).

Pas un choix simple, qui ne doit effectivement pas être dirigé par ta jalousie...
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Edialeda

@Eden. 
Je suis tombée par hasard sur ce sujet et ton message, je me permets de répondre parce... eh bien, j'ai eu envie de te répondre :jv:
J'ai toujours pensé que je voulais des enfants ; par contre, je n'ai (comme mes VDD) eu aucune envie viscérale de quoi que ce soit. Quand j'ai atteins l'âge et la situation que je voulais avoir pour en faire, j'ai essayé d'en faire, c'est très bête. Je le précise parce que tu parles de rétro-planning à un moment, et même si c'est évidemment une mauvaise chose de s'y accrocher ou de se sentir mal de ne pas les suivre, ce n'est pas non plus grave de (d'essayer de) le faire.
Longtemps, j'ai pensé que je vivrais très mal l'idée d'avoir du mal à concevoir (c'était une de mes craintes, pour plusieurs raisons), j'avais peur de le regretter à vie si ça devait arriver, et convaincue que j'aurais dû mal à ne pas le voir comme une déception qui resterait. Quand mon fils est né, je me suis fait la réflexion qu'au final, j'aurais pu être tout à fait heureuse même si c'était arrivé. Évidemment, je reste persuadée que je l'aurais mal vécue, puisque ça aurait été un non-choix MAIS j'ai ce souvenirs très tangible, de "au fait, ma vie aurait été quand même cool s'il n'y avait pas eu ça". Je précise que je suis très contente de ma vie actuellement avec mes deux fils, ce n'est pas du tout le sujet.
Et ça va sans doute de pair, mais pour répondre à tes premières questions, perso, je ne trouve pas du tout qu'être mère ait changé quoi que ce soit à mon identité, ni que je m'y sois perdue. Je me suis sentie excessivement normale quand c'est arrivé, avec juste des responsabilités en plus, et un quotidien différent. Mais : moi, avec les mêmes aspirations, les mêmes tout le reste, ça n'a rien changé du tout.
L'impression que j'ai à lire tes messages, c'est que l'envie de fond est celle de fonder quelque chose de très tangible avec ton compagnon. Je ne trouve pas que ce soit de la jalousie, parce que c'est juste sain dans l'idée de fond, et que la fille de ton compagnon est juste un obstacle pratique à ça (géographique, chronophage, etc.) sans que ce soit personnel. Je trouve ton mec adorable et je te trouve très mature, je pense que quoi que vous fassiez, vous vous en tirerez bien.
Je ne sais pas si ça va aider la réflexion (qui a l'air de bien avancer toute seule ^^), mais, d'après moi, LA question à se poser, c'est : comment vivrais-tu la situation si sa fille avait 17 ans et partait en étude sup l'année prochaine ? Autrement dit, si vous étiez capable d'aménager votre vie sans cette obstacle pratique (puisque même si ça reste une relation père-fille à l'âge adulte, c'est quand même nettement moins prenant à l'âge de l'indépendance), aurais-tu toujours ce désir ou pas ?


 
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Eden.

Merci beaucoup pour ta réponse très rassurante @Edialeda
J'ai réfléchi sérieusement à ta question ahah. Et je crois que cette situation représenterait ma situation idéale car on serait libres de vivre où on le souhaite, dans les conditions qu'on veut (je sais plus si je l'ai dit mais il habite en région parisienne et c'est l'endroit de France qui me fait le moins rêver, car en plus d'être assez laid, la vie y coute 10 fois plus chère que chez moi donc j'y vivrais économiquement moins bien si j'y déménageais) Tous les obstacles angoissants du type "faire plusieurs choix en même temps" disparaîtraient et je pense qu'avoir un enfant dans ces conditions serait beaucoup plus "léger" pour moi et que j'en aurais d'autant plus envie. Je suis de plus en plus curieuse de découvrir quelle genre de mère je serais, comment je gérerais tout ça. Très longtemps j'ai simplement pensé que je n'en serais pas capable et je commence à changer d'avis là dessus. La résistance est vraiment au stade où le bouleversement profond de faire un enfant est entouré, dans notre situation, d'autres micro-bouleversements qui impacteraient ma vie quotidienne plus que celle de mon copain, et pour la femme un peu indépendante que je suis, c'est assez dur à digérer (que ce soit à moi de quitter mon travail, ma région etc.) Et ne serait-ce pas TROP de bouleversements pour juste assouvir mon envie de curiosité et de nouvelle aventure ? 

Mais en tout cas c'est vraiment rassurant de lire que la maternité n'a pas "tout" changé en toi. Mon copain aussi me dit qu'être père n'a pas transfiguré sa vie non plus. Qu'il reste le même avec des responsabilités en plus et que sa vie n'aurait pas eu moins de valeur s'il n'avait pas fait d'enfant. Je me mets aussi un peu la pression dans le sens où j'ai l'impression d'être le moteur de cette réflexion et que si on prend la décision d'avoir un enfant, je serai extrèmement responsable des décisions que j'ai prise. Rien n'est spontané dans cette histoire en fait, c'est vraiment ça qui me fait hésiter. 
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Edialeda

@Eden. 
Ta réponse est intéressante, je la trouve relativement clair sur le désir d'enfants en tout cas ^^ Je comprends que ce soit pas simple, c'est toujours difficile quand il y a des (grosses) choses à changer, surtout quand il y a beaucoup de contraintes à la base (et quand les dites contraintes sont extérieurs à notre propre cercle familiale puisque je suppose que ça concerne surtout la mère de ta belle-fille). Je pense que j'aurais eu du mal aussi, l'impression d'être au pied du mur parce qu'il y a à l'heure actuelle l'impression de deux choix possibles et pas plusieurs. J'imagine que le "TROP" de bouleversements est/sera pas mal conditionnés à comment tu te vois vivre dans dix/vingt ans (même si tout peut vite changer). Par contre, vu ce que te dit ton compagnon, je ne pense pas qu'il considérera (et qu'il te fera considérer) que tu es extrêmement responsable des décisions que tu as prise. À vrai dire, il y a même des chances qu'il se sente plutôt le plus responsable (vu que c'est la "faute" de sa fille à lui si tu es obligée de bouger toi).

Bon courage pour toutes ces réflexions en tout cas :jv:

(rien à voir, mais je quitte la région parisienne tout bientôt après huit ans ici, du coup, ta réflexion sur le sujet m'a fait rigoler, j'avais tellement pas envie de venir non plus à la base :yawn:)
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Gringo
Localisation : Sarthe

@Eden. Et est-ce que ton compagnon s'entend suffisamment bien avec son ex conjointe pour voir avec elle si elle a l'intention de quitter la RP dans les années à venir et que finalement vous déménagiez à 3 (peu importe où mais pas en RP) pour qu'il puisse continuer à avoir la garde alternée et que sa nouvelle vie n'impacte pas sa qualité de relation avec sa fille.
 
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Eden.

Gringo a écrit : mar. 23 mai 14:53 @Eden. Et est-ce que ton compagnon s'entend suffisamment bien avec son ex conjointe pour voir avec elle si elle a l'intention de quitter la RP dans les années à venir et que finalement vous déménagiez à 3 (peu importe où mais pas en RP) pour qu'il puisse continuer à avoir la garde alternée et que sa nouvelle vie n'impacte pas sa qualité de relation avec sa fille.

Ils sont en procédure de divorce et elle souhaite garder leur appartement donc rester en région parisienne... (C'est un autre sujet mais il va lui permettre de racheter ses parts pour qu'elle garde le logement donc elle sera propriétaire et lui non. En plus il devra payer une pension pour lui permettre de rembourser le crédit, tout ceci va impacter notre éventuel futur logement en RP car il continuera quelque part à payer la propriété de son ex donc à ne pas pouvoir investir dans un logement "à nous") Lors de notre conversation de l'autre soir il m'a confié que si son ex avait souhaité s'éloigner de la RP pour se rapprocher de sa famille, par contre il ne l'aurait pas suivie car il estime qu'elle aurait "choisi" sa vie en quelque sorte alors que là elle "subi" encore leur séparation. Bref moi je lui avais répondu que par contre, s'il avait souhaité suivre sa fille en province, j'aurais déménagé beaucoup plus facilement. 
Mais visiblement tout est inextricable dans notre situation -.-
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Livy

@Eden. dans un sens je me retrouve beaucoup dans ton premier message, même si il y a pas de belle fille/beau fils dans l'histoire.
J'ai toujours pensé que je ne voudrais jamais d'enfant, que j'aurais pas la patience pour et que c'était pas fait pour moi, rares sont les enfants qui viennent vers moi spontanément...
Je suis avec mon mec depuis bientôt 10ans, il s'était fait à l'idée qu'on aurait jamais d'enfant.
Fin 2021 je suis tombée enceinte, et la grand chamboulement, dès que j'ai su que j'étais enceinte j'ai su qu'au fond de moi je voulais le garder, que j'aimais déjà cet enfant, mis j'avais très peur parce que niveau boulot c'était le pire timing qu'il puisse y avoir pour moi ... Même si une collègue m'a dit qu'il n'y avait jamais réellement de bon timing... Du côté de mon mec c'était l'effondrement, il en voulait pas, pas a ce moment là ! Ont suivi beaucoup de discussions, beaucoup de pleurs. Au final, mon mec m'a dit avoir toujours voulu des enfants, mais qu'il était prêt à faire une croix dessus et être avec moi plutôt que d'avoir des enfants avec une autre. Mais que il n'en voulait pas la, qu'il était pas prêt et ne le serait pas plus 9 mois plus tard. Incompréhension de mon côté, il était prêt à renoncer à ce désir pour moi mais pas à avancer ses plans de quelques mois. J'ai fini par avorter, mais cette envie d'enfant ne m'a jamais quittée!

L'idée fait tranquillement son chemin dans sa tête depuis. J'ai espoir qu'on se lance d'ici la fin de l'année, c'est clairement lui qui gère le timing malgré ma frustration.
Et a côté de ça je suis quand même un peu dans l'ambivalence, avec des moments où ça me tord le bide tellement que j'en ai envie, et d'autre où je me dis OMG on est pas faits pour être parents, on est nous même des grands enfants ! Et en même temps je vois l'horloge tourner et la limite de 35 ans que je me suis fixée approcher (même si j'ai encore de la marge, j'aurais 31 cet été mais j'entends trop de parcours compliqués et de pma pour que ça ne reste pas dans un (gros) coin de ma tête )

Enfin bon, tout ça pour ne pas t'aider plus dans ta réflexion mais pour te dire que je compatis !
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Poussine
Bébétincelle
Bébétincelle

@Eden. Je te réponds car je suis dans une situation très similaire
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Ne pas me citer merci !
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Chocovore

Chocovore a écrit : mar. 14 juin 10:55 ici le feuilleton continue
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Épisode 2023
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Eden.

Merci beaucoup pour ton message @Poussine qui me fait du bien !
Effectivement dans votre cas le déménagement s'imposait absolument pour pouvoir continuer votre histoire ! Dans la nôtre j'ai déjà dis à mon copain que si on avait pas eu les moyens économiques de payer des billets de train toutes les deux semaines on aurait 1)pas pu avoir de relation ensemble 2) ou, été obligés d'emménager rapidement sans se poser des questions métaphysiques démesurées comme c'est le cas !
Petite question personnelle (qui n'a rien à voir avec l'envie d'enfant, donc tu peux me répondre en MP si tu ne veux pas flooder ce sujet) : Comment avez vous vécu le début de la phase d'emménagement ensemble ? J'appréhende que ça mette une grosse pression sur les épaules de mon copain ("elle vient pour moi, il faut que je sois à la hauteur et que je lui rende la vie cool!!") ET de mon côté, j'ai peur de me recroqueviller sur notre relation de couple car je n'aurai pas d'amis a proximité et de nous étouffer en quelque sorte. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ? 

Personnellement je n'ai aucune relation avec l'ex de mon copain, je pense qu'elle me déteste (quand sa fille demande à me parler au téléphone je suis sur haut parleur et je l'entends raler derrière ahah) MAIS il n'y a absolument rien à lui reprocher, c'est une super maman et mon copain et elle communiquent très bien au sujet de leur fille. Par contre elle n'a pas digéré leur séparation et nous met des batons dans les roues tant qu'elle peut. Moi j'attends que leur divorce soit prononcé avant de faire le moindre mouv' géographique car la situation actuelle entre eux ne me convient pas du tout. Après j'essaie de faire la part des choses, car si je n'ai jamais fait d'enfant avec mon ex, ne me suis jamais mariée et n'ai rien acheté en commun avec personne, c'est précisement parce que je ne supporte pas l'idée de dépendre à vie de quelqu'un et de lui devoir quoi que ce soit. C'est donc assez dur pour moi de me dire que tous mes choix futurs seront conditionnés par une autre femme, qui en plus ne m'aime pas. C'est un vrai deuil de liberté à faire pour moi, mais je bosse dessus et mon copain est au courant de mes problématiques à ce sujet. Comme tu le dis, c'est une affaire de compromis et de sacrifices dans la durée, je peux accepter de venir vivre "chez lui" quelques années si on trouve un logement sympa où je me sentirai bien à conditions qu'on puisse envisager de repartir vers "chez moi" plus tard.

Et concernant la pension alimentaire je pense que je me suis mal exprimée. En gros il fait un package "pension alimentaire" + "pension pour son ex" (je ne sais plus comment ça s'appelle mais quand il ya une différence de revenus effectivement, celui qui gagne le plus doit verser une sorte de rente à l'autre - personnelement je trouve ça odieux, je comprends tout à fait la pension pour l'enfant mais pour l'ex ?? ils sont resté mariés trois ans, je trouve ça fou qu'il doive payer pour elle) Et bref, ce package a été sur-évalué par l'avocate de l'ex (qui déclare dépenser 3500 euros par mois pour vivre, je veux bien que la vie en banlieue parisienne soit chère mais pas à ce point là. Donc le montant est, je trouve, délirant, car même si leur garde partagée est de l'ordre de 60/40 je ne vois pas comment elle peut réclamer autant pour seulement 6 jours de garde en plus sur le mois. Mais elle veut rester dans l'appartement et pour le bien de sa fille, mon copain ne veut pas faire d'histoires et souhaite qu'elle puisse l'acquérir. Donc il accepte ces montants absurdes qui ne serviront en fait qu'à payer les trois quart de son crédit immobilier. Moi ça m'inquiète dans le mesure où s'il donne beaucoup d'argent à son ex, il en aura moins pour la vie qu'on pourrait se construire ensemble, mais en vrai c'est son argent, il en fait ce qu'il veut.
 
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Obrigada

@Eden. Concernant les histoires d'argent, je ne suis pas du tout experte et je n'ai pas d'expérience dans le sujet, mais à te lire, je pense que si vous vous engagez plus ensemble (à savoir habiter ensemble et surtout avoir un enfant), il me paraitrait presque indispensable que vous vous marriez aussi. Le mariage est un contrat très fort, donc même une fois divorcés, les époux restent "liés" alors qu'une union libre même de longue date aura beaucoup moins d'impacts financiers... A vérifier auprès d'un avocat ou notaire, mais il me semble vraiment qu'en cas de décès par exemple, la pension de réversion revient à l'ex épouse et non à la "veuve" concubine s'il n'y a pas eu remariage...
Désolée d'ajouter d'autres grains à moudre à ton moulin, d'autres points par rapport à la question de l'engagement et de la liberté à penser. :fleur:
Modifié en dernier par Obrigada le ven. 26 mai 15:17, modifié 1 fois.
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Julietnaked

@Eden. j’ai suivi tes messages ici et même si mon expérience est différente (j’étais dans une situation très similaire mais je me suis séparée de mon ex avant qu’on n’en arrive à ce stade de la réflexion) je me reconnais beaucoup dans tes mots, et notamment la posture par rapport à son ex-femme et à sa fille qui prendra forcément toujours le premier rôle. Courage pour ça, c’est d’une grande ambivalence parfois, je sais à quel point c’est compliqué :fleur:

Concernant la partie financière, si tu veux quelques explications (je mets en spoiler car c’est du HS)
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Eden.

@Obrigada L'ANGOISSE !! On a déjà parlé brièvement de passer un jour chez un notaire pour faire un truc du genre "Ce qui est à toi est à moi" On posera toutes nos questions ce jour là mais j'espère qu'un petit papier signé dans un cadre légal suffira sans devoir se marier. 

C'est horrible, à lire ce genre de trucs je me rends compte que ma première réaction c'est de lui en vouloir de ses choix passés... 

Merci @Julietnaked ! Et merci pour ton explication, je pensais que la durée du mariage jouait sur le montant de la somme en effet. 
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Obrigada

@Eden. Honnêtement, je ne suis pas sûre du tout que ça suffise... le PACS n'est déjà pas l'équivalent du mariage en cas de deuil ou séparation donc un acte notarié... mais encore une fois, je ne suis pas juriste du tout, pas divorcée non plus, mais on voit bien en te lisant que ça a impacte dans tes réflexions.
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Eden.

@Obrigada : Ah... En vrai c'est surtout que c'est vexant que ça aille à son ex. Si encore c'était pour sa fille, à sa majorité. Mais d'où l'ex compte encore X années après le divorce ? Ces considérations me saoulent trop en vrai.
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Poussine
Bébétincelle
Bébétincelle

@Eden. je prends enfin le temps de te répondre !
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HS pension
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Ne pas me citer merci !
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Juste__Maya

Le cheveux sur la soupe ! 
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