@Kurmad Je ne me voyais absolument pas mère avant que mon conjoint se dise que pourquoi pas, les bébés des autres sont chouettes, ça serait bien aussi qu'on vive ça.
Vu que j'ai aimé mon chat malgré les miaulements la nuit, malgré la nourriture à donner, malgré la litière à changer, malgré les soins à apporter, je me suis dit qu'il n'y avait aucune raison que je n'aime pas aussi un enfant (et si on a un deuxième chat ou un deuxième enfant, aucune raison que je ne les aime pas aussi).
Je ne suis pas sure qu'on puisse comparer l'amour entre un animal et un enfant dans le sens où mon chat est un être adulte, capable de se débrouiller seul et d'avoir ses envies propres et un droit à sa liberté (de mon point de vue). C'est impensable pour moi de barricader mon chat pour le protéger d'une éventuelle voiture/voisin chasseur/mort aux rats, donc je vis avec le risque de mort prématurée. Je vais m'assurer de lui offrir un environnement adapté et sûr, mais je ne peux pas anticiper tous les comportements humains malveillants/dangereux qui pourraient lui tomber dessus. Et même s'il meurt de sa belle mort à 18ans, normalement je lui survivrai.
A l'inverse la mort d'un bébé/enfant est un non sens total. On éduque nos enfants à voir les risques potentiels, leur probabilité et comment se sécuriser (ça commence avec comment descendre un escalier sans se casser la figure jusqu'à ne pas conduire quand on est alcoolisé). On fait tout ce qu'on peut pour ne pas leur survivre.
Sinon je n'avais pas une envie plus forte que ça d'avoir un enfant mais j'en n'avais pas non plus une non envie forte. J'ai mis des œillères sur l'état écologique de notre planète, j'ai prié de continuer à avoir de la chance dans la vie et on s'est lancé dans l'aventure. On a donc eu un bébé en bonne santé, pas compliqué, qui a l'air heureux de découvrir son monde et de nous voir.
Et comme dit
@Kettricken, c'est facile de lister les mauvais côtés et de les imaginer, c'est plus dur avec les bons. Mais dans les trucs trop chouette avec un enfant: devoir dormir avec lui les nuits compliquées avec son front collé au mien et sa main dans la mienne, l'entendre appeler en se réveillant et pousser un grand cri de joie en nous voyant, inventer des trucs qui le font rire, le porter et le sentir qui vient se poser en mode câlin, le regarder et le trouver hyper beau (alors qu'en vrai, il est assez classique), le voir évoluer à vitesse grand V, entendre un "mamamama" et le prendre pour soi. Et dans les moments difficiles, se rappeler que tout passe et qu'on regrettera un jour de ne plus les vivre.
Et pour finir, j'ai bien voulu avoir un enfant avec cet homme là. Pas un autre. Parce qu'il est capable de remise en question, parce qu'il ne procrastine pas, parce qu'il aime les enfants, parce qu'il s'y intéresse vraiment, parce qu'au niveau tâches ménagères il fait sa part et qu'il sait prendre des initiatives (et les réussir) seul, parce que nos embrouilles sont sur des points de détails à la con et pas sur du fond. Avec un compagnon moins soutenant, moins adulte, plus colérique et sans remise en question, JAMAIS je n'aurais accepté.