@Magda non, je ne regrette plus d’être née (ce qui influence mon envie d’avoir un enfant) MAIS si j’ai un enfant il n’aura pas du tout l’enfance que j’ai eu.
Une enfance avec des parents insouciants sur l’avenir et la politique. Une enfance avec peu de soucis d’argent, avec une vie tout à fait normale, avec accès aux soins et l’école des années 90 (qui avait des soucis mais moins qu’aujourd’hui).
Non, moi si je décide d’avoir un enfant, je lui offre (a l’instant T, ça peut évoluer en pire, ou en mieux) une vie dans une France compliquée (les relents fascistes ne sont plus vraiment que des relents), un accès aux soins compliqués, des parents pauvres et en marge, une vie très différente de celle que j’ai eu quoi.
Donc ça peut être une chance mais ça ne m’appartient pas entièrement. Ça va dépendre de si mon pays reste ou non vivable, si on m’aide un minimum, si on ne laisse pas les gens mourir, s’il n’y a pas une ségrégation en fonction des idées et des modes de vie.
Donc j’aimerai vraiment ne pas me poser de questions, et je sais que faire un enfant c’est lâcher prise sur plein de choses, mais là, c’est un peu compliqué à mettre en place.
Interrogation sur le désir d'enfant
@Epineuse Mes parents m'ont eue début des années 80, quand globalement les indicateurs étaient au beau fixe (si on excepte le risque de guerre nucléaire mais je crois que c'était déjà bien moins tendu à l'époque). Je pense qu'ils n'imaginaient pas du tout ce que j'allais vivre, du trou dans la couche d'ozone à l'effondrement écologique, en passant par le sida, le 11/9, les crises économiques...
Et clairement, la situation n'est pas rose ajd. Mais je considère que j'ai pas de boule de cristal pour lire l'avenir. Peut-être que la dureté de la situation actuelle va mener enfin à de vrais changements (et la fin du capitalisme)
Je me souviens m'être dit, quand j'hésitais à avoir un enfant, que si dans 30 ans les choses allaient mieux, je me sentirais bien bête d'avoir renoncé à un enfant pour un futur que je ne connaissais pas.
Nos enfants n'auront pas notre enfance. C'est quelque chose que j'ai encore du mal à accepter par moment. Mais en vrai, mon enfance, mon fils ne la connait pas et s'en fiche un peu. Il est occupé à vivre la sienne. Il aura ses souvenirs émouvants qui ne sont peut-être pas ceux que j'imagine. Il vit sa propre histoire
Et clairement, la situation n'est pas rose ajd. Mais je considère que j'ai pas de boule de cristal pour lire l'avenir. Peut-être que la dureté de la situation actuelle va mener enfin à de vrais changements (et la fin du capitalisme)
Je me souviens m'être dit, quand j'hésitais à avoir un enfant, que si dans 30 ans les choses allaient mieux, je me sentirais bien bête d'avoir renoncé à un enfant pour un futur que je ne connaissais pas.
Nos enfants n'auront pas notre enfance. C'est quelque chose que j'ai encore du mal à accepter par moment. Mais en vrai, mon enfance, mon fils ne la connait pas et s'en fiche un peu. Il est occupé à vivre la sienne. Il aura ses souvenirs émouvants qui ne sont peut-être pas ceux que j'imagine. Il vit sa propre histoire
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
- Olympe
- Bébétincelle

@Epineuse Loin de moi l'idée de dire que notre époque est formidable (et je ne veux lancer aucun débat politique) mais je pense qu'il ne faut pas non plus céder à la tentation de comparer les époques et de relire les décennies précédentes avec nos lunettes de 2024. Je ne sais pas si dans les années 90 nos parents étaient si insouciants qu'on le croit et je ne pense pas que l'époque était si formidable. En vrac quelques exemples : c'est une décennie qui a eu son lot de guerres aussi (guerre du golfe, guerres des Balkans, Rwanda et j'en oublie), les gens étaient au moins aussi aussi racistes / homophobes / sexistes si ce n'est plus qu'aujourd'hui, le chômage était à plus de 10%, niveau sanitaire c'était sida et vache folle.
Je partage totalement l'opinion de @Kettricken : nos enfants sont occupés à vivre leur vie d'enfant, dans l'instant et ils ne comparent pas avec avant, puisque ce sont des références qui leur sont inconnues.
Je partage totalement l'opinion de @Kettricken : nos enfants sont occupés à vivre leur vie d'enfant, dans l'instant et ils ne comparent pas avec avant, puisque ce sont des références qui leur sont inconnues.
Merci de ne pas me citer 
- Aesma
- Pronoms : Elle
@Epineuse Moi j'ai pas d'enfant 
Et je te rejoins beaucoup sur cette peur d'offrir des conditions de vie qui se dégradent à notre enfant alors que jusque là ça allait toujours dans le bon sens, quand j'étais gosse ça parlait diminution de temps de travail, Papy Le Pen au second tour ça faisait sortir tout le monde dans la rue, les soignant·es et les profs étaient mieux considéré·es, l'hôpital français et la sécurité sociale faisait rêver à travers le monde. Aujourd'hui on est en train de revenir sur l'intégralité de nos conquis sociaux, on se bat pour conserver des conditions de vie/travail qui étaient largement perfectibles.
Et en même temps je suis contente de voir les réponses apportées à Macron (et son discours abject, osecour, il reprend toute la rhétorique de l'extrême-droite, et puis le "réarmement" beurk ça me donne envie de me faire stériliser sur le champ alors que ça fait 5 ans que je veux un bébé)
Si il souhaite une reprise de la natalité, il ne l'aura pas en rognant sur nos droits. C'est l'assurance maladie, les congés maternités, les crèches, les écoles en bon état, les hôpitaux qui ont les moyens de prendre en charge tout le monde, un travail qui paie suffisamment pour un 3 pièces tout en te laissant du temps le WE pour voir les gosses qui aident à se dire que oui on veut planifier une grossesse ou poursuivre celle qui est déjà entamée. Ça ne fait pas tout mais il s'agit des vrais leviers. Pas de restreindre l'IVG (qui ne fait qu'augmenter les prises de risques et donc l'infertilité voire le décès de personnes en âge de procréer), pas de restreindre l'accès aux contraceptifs (qui ne fait qu'augmenter le recours à l'IVG et donc les soucis en cas d'inaccessibilité).
Rappelons-le, exigeons-le.
Et je te rejoins beaucoup sur cette peur d'offrir des conditions de vie qui se dégradent à notre enfant alors que jusque là ça allait toujours dans le bon sens, quand j'étais gosse ça parlait diminution de temps de travail, Papy Le Pen au second tour ça faisait sortir tout le monde dans la rue, les soignant·es et les profs étaient mieux considéré·es, l'hôpital français et la sécurité sociale faisait rêver à travers le monde. Aujourd'hui on est en train de revenir sur l'intégralité de nos conquis sociaux, on se bat pour conserver des conditions de vie/travail qui étaient largement perfectibles.
Et en même temps je suis contente de voir les réponses apportées à Macron (et son discours abject, osecour, il reprend toute la rhétorique de l'extrême-droite, et puis le "réarmement" beurk ça me donne envie de me faire stériliser sur le champ alors que ça fait 5 ans que je veux un bébé)
Si il souhaite une reprise de la natalité, il ne l'aura pas en rognant sur nos droits. C'est l'assurance maladie, les congés maternités, les crèches, les écoles en bon état, les hôpitaux qui ont les moyens de prendre en charge tout le monde, un travail qui paie suffisamment pour un 3 pièces tout en te laissant du temps le WE pour voir les gosses qui aident à se dire que oui on veut planifier une grossesse ou poursuivre celle qui est déjà entamée. Ça ne fait pas tout mais il s'agit des vrais leviers. Pas de restreindre l'IVG (qui ne fait qu'augmenter les prises de risques et donc l'infertilité voire le décès de personnes en âge de procréer), pas de restreindre l'accès aux contraceptifs (qui ne fait qu'augmenter le recours à l'IVG et donc les soucis en cas d'inaccessibilité).
Rappelons-le, exigeons-le.
avis de parent sur pourquoi c'est pas si génial parfois d'avoir des gosses et la peur qui va avec
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* gros hs écologie
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Modifié en dernier par Kettricken le 17 janv. 2024, 21:35, modifié 1 fois.
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@Epineuse
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@Compote C'est vraiment ça, oui ! Ca me fait pensé que j'en discutais l'autre jour et quelqu'un m'a dit "Ah oui, moi aussi j'ai beaucoup hésité à faire le troisième" et j'étais là "ah oui, oui on peut vraiment comparer oui"
J'ai fait remarquer à la personne que c'était pas très comparable justement. La personne a consenti à dire qu'effectivement, mais bon. Je comprends que chaque accueil d'enfant engendre des questionnements, des inquiétudes, etc. Mais passer de zéro à un enfant, ça me semble vraiment différent de passer de 2 à 3. J'avais donc trouvé ça un peu déplacé.
@Aesma
@Eliza @Nioutsch et @Kettricken :
Merci pour vos retours "d'avant la décision". Ca aide beaucoup, car ce n'est pas un discours très entendu je trouve.
@Kettricken Je ne suis pas du tout (ou plus du tout, tu as raison de faire la distinction) alarmiste, surtout sous nos latitudes. Je sais pertinemment qu'on sera beaucoup moins touchés qu'ailleurs, mais ça va effectivement engendrer des réactions terribles, et c'est plutôt ça qui me fait peur.
Je suis aussi en colère sur l'inertie actuelle, mais en une génération les habitudes peuvent effectivement parfaitement changer. Je n'ai donc pas peur du changement, au contraire, je l'appelle de toutes mes forces mais d'une manière accompagnée (par les pouvoirs publics, par la population déjà prête via l'éducation populaire, etc) ça fait partie de mes engagements perso ! Mais c'est long, et j'ai l'impression que la frustration freine les choses et engendre de la violence. J'ai déjà du mal à encaisser ça, donc si en plus mon enfant la subissait, brrrrr.
@Gingerbraid
@Aesma
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@Eliza @Nioutsch et @Kettricken :
Merci pour vos retours "d'avant la décision". Ca aide beaucoup, car ce n'est pas un discours très entendu je trouve.
@Kettricken Je ne suis pas du tout (ou plus du tout, tu as raison de faire la distinction) alarmiste, surtout sous nos latitudes. Je sais pertinemment qu'on sera beaucoup moins touchés qu'ailleurs, mais ça va effectivement engendrer des réactions terribles, et c'est plutôt ça qui me fait peur.
Je suis aussi en colère sur l'inertie actuelle, mais en une génération les habitudes peuvent effectivement parfaitement changer. Je n'ai donc pas peur du changement, au contraire, je l'appelle de toutes mes forces mais d'une manière accompagnée (par les pouvoirs publics, par la population déjà prête via l'éducation populaire, etc) ça fait partie de mes engagements perso ! Mais c'est long, et j'ai l'impression que la frustration freine les choses et engendre de la violence. J'ai déjà du mal à encaisser ça, donc si en plus mon enfant la subissait, brrrrr.
@Gingerbraid
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@Epineuse Je fais partie des gens qui sont tellement eco-anxieux que ça les bloque à faire des enfants. Pas pour "sauver la planète" mais bien parce que j'ai peur qu'ils vivent dans un monde qui les fasse souffrir, dans des proportions bien pire que moi.
Ca m'a fait beaucoup de bien de me dire suite à vos échanges que non, je ne reproche pas à mes parents de m'avoir fait vivre. Même si je ne vis pas dans une zone de guerre et que je n'ai jamais été touchée gravement par la sécheresse (dans un pays où des centaines de gens en meurent, ça je l'ai vu par contre). Mais pour les gens qui vivent ça, je ne crois pas que la colère soit tournée vers leurs géniteurs mais plutôt vers d'autres humains, ceux du "camp d'en face". C'est assez déculpabilisant.
Je pense qu'on est aussi réellement la première génération à pouvoir se permettre ce choix. À celle de mes grands parents, la contraception n'existait pas, et si à celle de mes parents elle était généralisée, le sexe avant le mariage était encore tabou, et le mariage sans enfants socialement inenvisageable.
Ca m'a fait beaucoup de bien de me dire suite à vos échanges que non, je ne reproche pas à mes parents de m'avoir fait vivre. Même si je ne vis pas dans une zone de guerre et que je n'ai jamais été touchée gravement par la sécheresse (dans un pays où des centaines de gens en meurent, ça je l'ai vu par contre). Mais pour les gens qui vivent ça, je ne crois pas que la colère soit tournée vers leurs géniteurs mais plutôt vers d'autres humains, ceux du "camp d'en face". C'est assez déculpabilisant.
Je pense qu'on est aussi réellement la première génération à pouvoir se permettre ce choix. À celle de mes grands parents, la contraception n'existait pas, et si à celle de mes parents elle était généralisée, le sexe avant le mariage était encore tabou, et le mariage sans enfants socialement inenvisageable.
Le risque des IA est pour moi réel mais ce risque s'appelle le chomage.
Dire qu'avant (genre 1900) on pensait que les avancées de la technologie permettraient aux gens de travailler moins et d'avoir plein de vacances...
Sinon c'est HS @Zébule mais sur cette idée que le futur recèle aussi de grandes opportunités notamment à cause des dégats actuels, j'ai découvert récemment l'existance du solar punk : des oeuvres de fiction futuristes présentant un futur bon souvent un peu post-apo mais où l'énergie solaire est la norme, et par extension où on a un mode de vie plus écolo
Nausicaa en est un exemple apparemment.
Je me dis que je vais plus me pencher sur ce type d'oeuvre.
Se créer des imaginaires positifs, c'est aussi une manière de tendre vers cette réalité, de nous l'ancrer dans l'esprit, de nous la faire croire possible et de nous faire inconsciemment tendre vers là
Dire qu'avant (genre 1900) on pensait que les avancées de la technologie permettraient aux gens de travailler moins et d'avoir plein de vacances...
Sinon c'est HS @Zébule mais sur cette idée que le futur recèle aussi de grandes opportunités notamment à cause des dégats actuels, j'ai découvert récemment l'existance du solar punk : des oeuvres de fiction futuristes présentant un futur bon souvent un peu post-apo mais où l'énergie solaire est la norme, et par extension où on a un mode de vie plus écolo
Nausicaa en est un exemple apparemment.
Je me dis que je vais plus me pencher sur ce type d'oeuvre.
Se créer des imaginaires positifs, c'est aussi une manière de tendre vers cette réalité, de nous l'ancrer dans l'esprit, de nous la faire croire possible et de nous faire inconsciemment tendre vers là
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- Earl
- Bébétincelle

@Kettricken c'est marrant parce que pour moi on travaille moins et on a pleins de vacances par rapport aux gens en 1900, notamment grâce à la technologie ?
Sinon comment on qualifie le fait qu'on ait (dans la plupart des métiers) des week-ends/2 jours de repos par semaine et un minimum de 5 semaines (pour les emplois salariés), ainsi que des semaines plafonnées légalement à 35/h et une limite d'âge de 16 ans pour travailler ?
Si on prend le travail des enfants par exemple, la mécanisation de certaines tâches (je pense en agriculture) a dû quand même aider le présentéisme à l'école ? Ou le fait que les femmes aient plus de temps libre grâce aux lave vaisselle et cie ?
Si on prend le travail des enfants par exemple, la mécanisation de certaines tâches (je pense en agriculture) a dû quand même aider le présentéisme à l'école ? Ou le fait que les femmes aient plus de temps libre grâce aux lave vaisselle et cie ?
Triple BUSES niveau 14
@Earl je pense que ce dont tu parles dates d'avant les progrès du 20ème siècle ? Ou je me trompe ?
En tous cas, le chomage lié aux avancées technologiques est une chose connue, c'est ce qu'on appelle le chomage structurel. Certains disent que ce chomage n'est que de court terme et que les avancées technologiques créent autant d'emplois qu'elles en détruisent. Sauf que les emplois créés sont souvent des emplois très qualifiés ne convenant donc pas à tout le monde.
Et ça n'est pas pour rien que le chomage a totalement explosé. On a besoin de moins de monde pour créer de la richesse
Pareil, l'IA est déjà en train de mettre au chomage des designers, des artistes, des comptables...
En tous cas, le chomage lié aux avancées technologiques est une chose connue, c'est ce qu'on appelle le chomage structurel. Certains disent que ce chomage n'est que de court terme et que les avancées technologiques créent autant d'emplois qu'elles en détruisent. Sauf que les emplois créés sont souvent des emplois très qualifiés ne convenant donc pas à tout le monde.
Et ça n'est pas pour rien que le chomage a totalement explosé. On a besoin de moins de monde pour créer de la richesse
Pareil, l'IA est déjà en train de mettre au chomage des designers, des artistes, des comptables...
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Alors pour moi l'amélioration de nos conditions de travail est quand même largement dues aux luttes syndicales, si des personnes ne s'étaient pas battues pour la réduction du temps de travail, les congés payés etc le capitalisme ne nous en auraient jamais accordé.Earl a écrit : ↑24 janv. 2024, 08:13 @Kettricken c'est marrant parce que pour moi on travaille moins et on a pleins de vacances par rapport aux gens en 1900, notamment grâce à la technologie ?Sinon comment on qualifie le fait qu'on ait (dans la plupart des métiers) des week-ends/2 jours de repos par semaine et un minimum de 5 semaines (pour les emplois salariés), ainsi que des semaines plafonnées légalement à 35/h et une limite d'âge de 16 ans pour travailler ?
Pour reprendre l'exemple de l'agriculture, oui c'est un travail qui demande beaucoup de temps, de force humaine quand il n'y a pas de machine et les enfants étaient souvent sollicité·es l'été pour les récoltes. Sauf que si durant les récoltes tout le monde étaient au champ, le reste de l'année était beaucoup + calme, les gens avaient du temps pour d'autres tâches (s'occuper des enfants, faire le ménage, préparer des repas, tricoter/coudre/raccommoder des vêtements), le passage à une ère moderne a au contraire amenée beaucoup + de misère et d'aliénation (les premières usines n'étaient en rien enviables au travail des champs)
Les avancées technologiques permettent de produire 10 fois + en utilisant 10 fois moins de ressources humaines, du coup oui on travaille moins, mais en fait on travaille toujours beaucoup trop comparé à nos besoins, on a une société qui pousse vers la croissance, la surproduction alors qu'on produit déjà + que nécessaire et ce au détriment de la planète. Du coup on a + de chômages, des métiers qui deviennent de + en + obscurs ou vides de sens (tout ce qui va tourner autour des bullshits jobs, on paye des gens pour harceler d'autres gens au téléphone pour leur vendre des vérandas alors qu'iels vivent en appartement, on paye des designers une fortune pour concevoir du mobilier urbain anti-sdf alors que cet argent pourrait servir à les reloger décemment, l'existence même du métier de trader qui achète des données virtuelles pour les revendre ?), les 30 employé·es du supermarché sont remplacé·es par des caisses autos, donc on en garde la moitié pour remplir les rayons et 3 pour surveiller les machines, hop 12 personnes sans taf.
La réalité c'est qu'on pourrait passer aux 15h/semaine si on changeait de société, ça coûterait moins cher pour l'environnement, pour la santé (les accidents du travail en France sont absolument scandaleuses), ça nous laisserait + de temps pour d'autres choses (jardiner - donc auto-produire une partie de sa bouffe ; bricoler - donc entretenir et réparer les objets au lieu de jeter et racheter neuf ; cuisiner - au lieu de se faire livrer des repas par des personnes sous-payées mais en même quand tu rentres crevé·e de ta journée c'est ok de pas avoir la foi de se lancer dans 1h de préparations ; créer du lien social - s'occuper des gosses mais aussi des personnes âgées, bosser dans des assos caritatives ou non etc ; faire du sport/des activités créatives - et notre santé mentale s'en sentirait tellement mieux)