Interrogation sur le désir d'enfant

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Compote

Bon il y a du nouveau depuis tout-à-l 'heure  :lol:
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Je m'arrête là mais en fait je m'aperçois que j'ai encore plein de choses à dire.  :lol:
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Gingerbraid

@Kettricken
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@Compote
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Epineuse

Pour moi, plus qu’une impression d’horloge biologique ou réveil hormonal, c’est effectivement les exemples d’une parentalité enthousiaste qui m’ont montré qu’il était possible d’avoir un enfant dans un schéma qui me correspondait davantage. Plutôt que des exemples d’une génération plus âgée dans laquelle je ne me reconnaissais pas du tout, et qui m’a pas mal dégoûtée a l’époque. C’est dur à dire comme ça mais je sais précisément à cause de qui j’ai refusé pendant longtemps d’en vouloir, sans l’avoir conscientisé à l’époque, et c’est une fois que je me suis affranchie de leur influence et modèle, grâce à des amies devenus parents par exemple, que j’ai pu me dire « oh. Wow, ok, il y a plusieurs manières d’avoir et d’élever un enfant ».

Mais je dis ça alors que ça a été très douloureux pour moi et pour mon couple de faire face à ce changement pour moi.

Genre la colère dont tu parles @Compote je l’ai ressenti tellement longtemps et tellement fort à de nombreuses reprises face à mes amies qui ont changé d’avis, ou qui m’annonçaient leur grossesse. C’est vraiment une situation très désagréable (donc soutien à toi).

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Patagon

Je rebondis sur les annonces de grossesse
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LouNa_
Pronoms : elle

Déjà merci à toustes, ça m'apporte beaucoup  :puppyeyes:
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Compote

@Patagon
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@Gingerbraid
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Gingerbraid

@Compote
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Kettricken

@Gingerbraid @Compote 
C'est une vraie question, le fait d'accepter que son enfant va souffrir. Plus ou moins souffrir selon la vie qu'il aura, mais il souffrira d'office. Et c'est limite un positionnement philosophique de savoir si on prend la responsabilité de faire vivre ça à quelqu'un.
J'en avais parlé à ma plus ancienne amie, qui a un positionnement opposé au mien. Pour elle, donner la vie, c'est donner la mort. Et le fait que la vie comporte nécessairement de la souffrance et des deuils suffisait à lui faire dire que jamais elle n'aurait d'enfant (elle en a eu un finalement mais c'est une histoire compliquée). 
Alors que moi, clairement, j'aime la vie. Ou plutôt, je suis émerveillée par la Vie. Bien sûr qu'elle vient avec son lot de souffrance, j'en ai vécu mon compte (mais contrairement à mon amie, j'ai eu une enfance relativement épargnée de gros malheurs). Mais en soi, la vie me semble stupéfiante. 
C'est la seule aventure à vivre et je n'arrive pas à ne pas le voir comme un cadeau. Je suis malade d'imaginer que l'Univers continuera sans moi tellement je voudrais continuer à découvrir ce qui va arriver  :shifty:
Je ne peux pas savoir si mon fils verra les choses comme moi une fois à l'âge adulte. Mais comme beaucoup de choses dans la parentalité, c'est un leap of faith.
Et mon amie et moi étions d'accord pour dire que aucune de nos deux positions n'étaient vraies. Elle pensait que donner la vie c'était donner la mort mais elle ne pensait pas que j'avais tort ou que j'étais égoïste de vouloir mettre au monde un enfant. Ce sont des ressentis trop intimes que pour les juger

Quant à savoir si mon enfant vivra un drame spécifique... ça m'empêche de dormir parfois. La parentalité a beaucoup renforcé mon côté anxieux.
Mais j'essaie aussi de me rappeler que sa vie ne m'appartient pas, que je ne peux pas la controler et que tout ce que je peux faire, c'est être là pour lui quoiqu'il arrive. 
Les bras ouverts : pour qu'il s'y réfugie s'il en a besoin, mais aussi ouvert pour le laisser partir si il veut s'envoler
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Earl
Bébétincelle
Bébétincelle

@Compote
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Triple BUSES niveau 14
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Epineuse

Je reviens ici parce que le discours de Macron a éveillé des choses pas cool.

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Epineuse

@Magda non, je ne regrette plus d’être née (ce qui influence mon envie d’avoir un enfant) MAIS si j’ai un enfant il n’aura pas du tout l’enfance que j’ai eu.
Une enfance avec des parents insouciants sur l’avenir et la politique. Une enfance avec peu de soucis d’argent, avec une vie tout à fait normale, avec accès aux soins et l’école des années 90 (qui avait des soucis mais moins qu’aujourd’hui).
Non, moi si je décide d’avoir un enfant, je lui offre (a l’instant T, ça peut évoluer en pire, ou en mieux) une vie dans une France compliquée (les relents fascistes ne sont plus vraiment que des relents), un accès aux soins compliqués, des parents pauvres et en marge, une vie très différente de celle que j’ai eu quoi.

Donc ça peut être une chance mais ça ne m’appartient pas entièrement. Ça va dépendre de si mon pays reste ou non vivable, si on m’aide un minimum, si on ne laisse pas les gens mourir, s’il n’y a pas une ségrégation en fonction des idées et des modes de vie.

Donc j’aimerai vraiment ne pas me poser de questions, et je sais que faire un enfant c’est lâcher prise sur plein de choses, mais là, c’est un peu compliqué à mettre en place.
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Epineuse

C’est gentil de vouloir me rassurer @Magda, merci :fleur:

Je vais essayer de faire redescendre la pression mais pfff.
C’est dur.
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Kettricken

@Epineuse Mes parents m'ont eue début des années 80, quand globalement les indicateurs étaient au beau fixe (si on excepte le risque de guerre nucléaire mais je crois que c'était déjà bien moins tendu à l'époque). Je pense qu'ils n'imaginaient pas du tout ce que j'allais vivre, du trou dans la couche d'ozone à l'effondrement écologique, en passant par le sida, le 11/9, les crises économiques...
Et clairement, la situation n'est pas rose ajd. Mais je considère que j'ai pas de boule de cristal pour lire l'avenir. Peut-être que la dureté de la situation actuelle va mener enfin à de vrais changements (et la fin du capitalisme)
Je me souviens m'être dit, quand j'hésitais à avoir un enfant, que si dans 30 ans les choses allaient mieux, je me sentirais bien bête d'avoir renoncé à un enfant pour un futur que je ne connaissais pas.

Nos enfants n'auront pas notre enfance. C'est quelque chose que j'ai encore du mal à accepter par moment. Mais en vrai, mon enfance, mon fils ne la connait pas et s'en fiche un peu. Il est occupé à vivre la sienne. Il aura ses souvenirs émouvants qui ne sont peut-être pas ceux que j'imagine. Il vit sa propre histoire
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Olympe
Bébétincelle
Bébétincelle

@Epineuse Loin de moi l'idée de dire que notre époque est formidable (et je ne veux lancer aucun débat politique) mais je pense qu'il ne faut pas non plus céder à la tentation de comparer les époques et de relire les décennies précédentes avec nos lunettes de 2024. Je ne sais pas si dans les années 90 nos parents étaient si insouciants qu'on le croit et je ne pense pas que l'époque était si formidable. En vrac quelques exemples : c'est une décennie qui a eu son lot de guerres aussi (guerre du golfe, guerres des Balkans, Rwanda et j'en oublie), les gens étaient au moins aussi aussi racistes / homophobes / sexistes si ce n'est plus qu'aujourd'hui, le chômage était à plus de 10%, niveau sanitaire c'était sida et vache folle.
Je partage totalement l'opinion de @Kettricken : nos enfants sont occupés à vivre leur vie d'enfant, dans l'instant et ils ne comparent pas avec avant, puisque ce sont des références qui leur sont inconnues. 
Merci de ne pas me citer  :fleur:
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Epineuse

@Olympe 
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Olympe
Bébétincelle
Bébétincelle

@Epineuse 
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Merci de ne pas me citer  :fleur:
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Epineuse

Merci @Olympe !
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Nioutsch

@Epineuse 
encore un témoignage de quelqu'un qui a des enfants
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Modifié en dernier par Nioutsch le dim. 21 janv. 20:49, modifié 1 fois.
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Compote

Déjà merci beaucoup @Earl pour ton post de la semaine dernière ! Il m'a fait beaucoup de bien !

Ensuite, @Epineuse je comprends
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Aesma
Pronoms : Elle

@Epineuse Moi j'ai pas d'enfant :lunette:
Et je te rejoins beaucoup sur cette peur d'offrir des conditions de vie qui se dégradent à notre enfant alors que jusque là ça allait toujours dans le bon sens, quand j'étais gosse ça parlait diminution de temps de travail, Papy Le Pen au second tour ça faisait sortir tout le monde dans la rue, les soignant·es et les profs étaient mieux considéré·es, l'hôpital français et la sécurité sociale faisait rêver à travers le monde. Aujourd'hui on est en train de revenir sur l'intégralité de nos conquis sociaux, on se bat pour conserver des conditions de vie/travail qui étaient largement perfectibles.

Et en même temps je suis contente de voir les réponses apportées à Macron (et son discours abject, osecour, il reprend toute la rhétorique de l'extrême-droite, et puis le "réarmement" beurk ça me donne envie de me faire stériliser sur le champ alors que ça fait 5 ans que je veux un bébé)

Si il souhaite une reprise de la natalité, il ne l'aura pas en rognant sur nos droits. C'est l'assurance maladie, les congés maternités, les crèches, les écoles en bon état, les hôpitaux qui ont les moyens de prendre en charge tout le monde, un travail qui paie suffisamment pour un 3 pièces tout en te laissant du temps le WE pour voir les gosses qui aident à se dire que oui on veut planifier une grossesse ou poursuivre celle qui est déjà entamée. Ça ne fait pas tout mais il s'agit des vrais leviers. Pas de restreindre l'IVG (qui ne fait qu'augmenter les prises de risques et donc l'infertilité voire le décès de personnes en âge de procréer), pas de restreindre l'accès aux contraceptifs (qui ne fait qu'augmenter le recours à l'IVG et donc les soucis en cas d'inaccessibilité).

Rappelons-le, exigeons-le.
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