Interrogation sur le désir d'enfant

Avatar du membre
Obrigada

@Juste__Maya j'avais une journée de babysitting d'une petite de 2 ans avec mon mari pendant que les parents étaient à un mariage (donc longue journée), nous en étions ressortis contents et fatigués mais clairement ça n'a rien à voir avec une journée de parents : nous n'étions pas chez nous donc rien à faire à part gérer l'enfant, elle s'est couchée sans problème pour la sieste et le soir (ce qui n'est pas le cas de mes enfants), pas de test d'autorité vu qu'elle ne nous connaissait pas... Bref ça donne une idée mais la réalité est bien différente dans le mieux comme dans le plus dur.
Avatar du membre
Juste__Maya

Aucun doute la dessus, je suis complètement d'accord avec toi @Obrigada mais c'est déjà ça de pris pour quelqu'un qui n'a jamais côtoyé au long court un enfant.  :happy:
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Kettricken

@Juste__Maya
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Juste__Maya

@Kettricken 
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Kettricken

@Juste__Maya
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Aesma
Pronoms : Elle

Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Eden.

C'est très étrange mais ce midi, avec mon copain, on a déjeuné avec un couple d'amis qui attendent leur premier enfant pour tout tout bientôt. Je les aime beaucoup, ce sont des gens très gentils et doux, bref, de les voir ensemble, attentionnés, impatients de la naissance, plein de questions, de hâte, de peurs aussi, ça m'a vraiment bouleversé. C'est bien la première fois qu'une naissance à venir me retourne autant émotionnellement (les enfants m'indifférent un peu). Et mon copain qui a déjà une petite fille leur racontait son expérience de l'accouchement, des premières semaines. Ça m'a rendue affreusement triste, parce que c'était la vie d'avant, c'était fort, c'était sans moi et ça sera peut être jamais avec moi, voilà. 

C'est un sujet qu'on a plus du tout abordé depuis cet été alors que moi j'y pense tous les jours, j'ai l'impression qu'on vit sur deux espaces temps opposés (lui a tout son temps, moi non, parfois ça me gonfle d'espérer qu'il ait envie d'avoir un enfant avec moi parce que ça arrivera peut être jamais, ou ça ne marchera pas. J'aimerais bien mettre de ça de côté dans ma tête et je n'y arrive pas)
Avatar du membre
LouNa_
Pronoms : elle

Hello  :puppyeyes:

Je débarque sur le forum et ce topic, j'ai 31 ans, en couple depuis environ 1 an.
Depuis toujours j'étais persuadée de ne pas vouloir d'enfants, leur présence me mettait mal à l'aise, je n'osais pas les toucher de peur de les casser, et puis l'évolution du monde vers toujours plus de capitalisme, les catastrophes naturelles qui augmentent ... ne me donnait pas envie d' "imposer" ce monde à un enfant.
Mais depuis quelques temps mon horloge biologique s'est comme réveillée, ça me prend en quelques sorte "aux tripes", je me surprend à regarder beaucoup de vidéos sur la grossesse, me renseigner sur la parentalité, mes verrous sautent les uns après les autres.
Mes amies deviennent petit à petit mamans, ce qui doit jouer aussi et me frustre également, je me surprend à me sentir un peu envieuse lorsque j'apprend des grossesses dans mon entourage proche ou même plus éloigné :erf:  je m'en veux de ressentir ça car leur grossesse ne m'enlève rien et de toute façon objectivement ce n'est absolument pas le moment pour moi de tomber enceinte.
Avec mon copain nous avons déjà abordé le sujet, il ne sait pas vraiment s'il voudra ou non des enfants quand nous serons dans une situation qui le permet mais il n'est pas complètement fermé à la question.

Est-ce que certaines d'entre vous on ressenti ce réveil de l'horloge biologique d'un coup sans prévenir ? 
Je me demande aussi si ce n'est pas lié à ma situation contraceptive et donc hormonal : j'ai dù stopper toute contraception (retour au préservatif) car après avoir tout testé rien ne me convient.
Avatar du membre
Epineuse

@LouNa_ bienvenue ici ! :cupidon:

Perso j’ai du mal à croire à l’horloge biologique, j’ai dans l’idée (partagée par pas mal de féministes ou sociologues) que c’est une construction sociale au même titre que l’instinct maternel !
On peut, je pense, tout à fait voir cette envie arriver sans qu’il ne soit question d’un quelconque compte à rebours, urgence ou moment opportun (même si, évidemment, c’est un point qui reste en tête, car nous sommes élevées la dedans). D’ailleurs, si ça avait du jouer, notre pic de fertilité est bien plus tôt, donc on aurait probablement toutes envies d’avoir des enfants jeunes !

Plus que ça, c’est peut-être ta situation personnelle (en couple, heureuse, avec quelqu’un avec qui tu peux partager ces questionnements) qui peut faire émerger cette envie !

J’aime beaucoup ton idée des verrous, je l’ai vécu aussi comme ça, même si j’ai visualisé ça comme une porte qui tout à coup peut s’ouvrir. J’ai le choix entre la laisser entrouverte, y pénétrer avec peur et / ou enthousiasme ou la refermer. Mais cette porte a longtemps été scellée, et je n’ai jamais envisagé qu’elle puisse s’ouvrir jusqu’à un certain moment :3 comme toi, donc !

Après, concernant la contraception, ça peut jouer oui ! On est plus à même de ressentir les variations hormonales, donc possiblement des engouements plus fort, des émotions parfois plus intenses en fonction du cycle. Mais si tu as envie d’un enfant, que tu t’intéresse à ces questions, c’est pas toujours nécessaire d’y trouver des raisons logiques (sauf si ça t’aide à y voir plus clair, évidemment :fleur: ). J’espère que tu pourras réussir à démêler tout ça et trouver ce dont tu auras envie, maintenant ou dans un futur plus lointain :rockon:

Bon courage à toi !
Avatar du membre
Arya_13

J'aime aussi bcp l'idée de la porte! Pour moi elle est restée entrouverte longtemps sans que j'y pense, puis j'y pensais de plus en plus et j'avais l'impression que je devrais un jour entrer mais ça m'angoissait de plus en plus. La decision de la fermer m'a apporté bcp de sérénité :)
(Désolée @LouNa_ , ça ne t'aide pas du tout vu que j'ai fait mes reflexions dans le sens inverse : j'ai tjs pensé que je voudrais des enfants plus tard et finalement j'ai décidé de rester childfree)
Mais dans une autre vie j'aurais probablement pu être heureuse en décidant de pousser la porte. Et c'est ok :)
Avatar du membre
Indiana

Ce que tu dit me parle beaucoup @Arya_13

Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Arya_13

@Indiana c'est très bien comme ça, si la porte commence à te déranger ce sera le moment de décider ! Moi ça a été effectivement vers 30 ans (j'en ai 34 mtnt), et avoir un conjoint absolument childfree a évidemment joué dans la decision :)
Avatar du membre
Kettricken

Epineuse a écrit : jeu. 04 janv. 19:20 Perso j’ai du mal à croire à l’horloge biologique, j’ai dans l’idée (partagée par pas mal de féministes ou sociologues) que c’est une construction sociale au même titre que l’instinct maternel !
Je me permets de rebondir là-dessus parce que j'ai une expérience qui va à l'opposé de ça. Ca n'était pas un réveil de l'horloge biologique dans le sens "ohlala attention, bientôt je n'aurais plus le temps", mais j'ai eu une phase de 6 mois où mes hormones m'ont hurlé sans raison et contre mon cerveau qu'elles voulaient un bébé.
Pour une mise en contexte, j'avais 27 ans, j'étais CF depuis toujours, je ne prenais pas la pilule depuis des années, et j'étais célibataire aussi depuis des années. Y avait donc 0 raison à ce déferlement soudain de mes hormones. Et rationnellement, je ne voulais toujours pas d'enfant. Mes hormones criaient "bébéééé!" et mon cerveau répondait "non mais ça va pas à la tête, on ne veut pas d'enfant!!"
Puis c'est passé après quelques mois. 
Mais ça a été si fort que je suis passée de CF à fencesitter. Enfin je ne voulais toujours pas de bébé mais ça a ébranlé mes convictions d'être totalement sûre de moi. Je me suis dit qu'il ne fallait peut-être pas dire "jamais". 

@LouNa_ 3 ans plus tard, j'ai rencontré mon compagnon. Et après quelques années de couple, j'ai ressenti une envie d'enfant. Mais ça n'était plus du tout hormonal, c'était clairement une décision prise après y avoir beaucoup beaucoup réfléchi
Si j'avais été en couple à l'époque de ma vague hormonale, je ne sais pas ce que j'aurais fait
Avatar du membre
Patagon

Ici aussi il me semble que mes très solides convictions ( :lol: ) ont commencé à être ébranlées à mes 30 ans environ (je suis passée de "je ne voudrais jamais d'enfant" à "je ne veux pas d'enfant aujourd'hui" :lunette: ).

Tiens votre discussion sur l'horloge biologique m'intéresse, car il y a quelques temps je me demandais justement si cette histoire pouvait être autre chose qu'une construction sociale ? (C'est vraiment une interrogation). Je dis ça car on est (il me semble mais peut-être que je me trompe) quelques unes à passer du "jamais de la vie" à "je sais pas" /"peut-être que si finalement"/ "oui en fait je veux des enfants" au même âge. Et aussi car si ma tête me dit toujours "bien sûr que non tu ne veux pas d'enfant, regarde comme c'est relou, comme c'est pas intéressant, regarde le monde dans lequel on vit, et puis tu ne saurais pas t'en occuper, et puis tu ne veux pas t'en occuper tous les jours etc." notamment quand je vois ma nièce et ses parents. :lunette: Et à côté, toujours quand je vois ma nièce d'ailleurs, je me dis aussi (et c'est ça qui est nouveau) qu'elle est super mignonne, qu'il y a des moments trop chouettes etc. Certains jours je buggue complet devant une photo ou une vidéo d'elle (que je regarde en boucle) alors que JAMAIS de mes 0 à mes 30 ans ça n'aurait pu m'arriver, et c'est un truc qui ne vient pas du tout de la raison, ça me bouleverse complètement, c'est vraiment étrange. Peut-être que le fait que ce soit le premier bébé dans mon entourage familial très très proche joue, je sais pas...

Sinon, alors que j'avais été plutôt épargnée jusqu'à aujourd'hui (je m'estime presque chanceuse car j'ai quand même bientôt 32 balais :vieux:  ) :
- j'ai eu la première allusion au fait que j'étais bientôt périmée et qu'il allait falloir que je me décide. :lunette: Je discutais avec un mec (tiens donc !) qui me demandait si je voulais connaître le sexe de mon futur enfant, j'ai donc répondu que je ne savais même pas si je voulais avoir un enfant, sa réponse : "ah oui, d'accord..... remarque moi non plus je sais pas trop.... mais pour vous les femmes il y a quand même un truc à prendre en compte.... c'est qu'il y a un âge limite ." :lunette:
- mon mec m'a rapporté une conversation qu'il a eue avec sa mère (qui s'intéresse beaucoup beaucoup au nouveau bébé de ma soeur, je trouve ça sympa qu'elle s'intéresse à ma famille mais bon elles se connaissent à peine :lol: ), et il a conclu en disant : "en fait... je crois qu'elle aimerait vraiment beaucoup être grand-mère :gonk: ".
Quelque part ça me fait un petit pincement au coeur car je la voyais tricoter des petits bonnets et des petits chaussons (qui étaient vraiment trop mignons) pour bébés pendant les vacances de Noël, elle était même prête à en faire pour ma nièce (je répète : qu'elle ne connaît pas), et bon je vais sans doute pas faire un bébé pour cette raison, mais pffff j'aime pas ça. :gonk:

Et sinon j'en suis toujours au même stade de ma réflexion, et je me demande toujours dans quelle mesure je suis complètement influencée par mon entourage, dans un sens comme dans l'autre : mes amis, ma sœur etc. font des enfants, ça doit certainement contribuer à ce que je vois les choses un peu autrement qu'il y a quelques années. En revanche mon copain est toujours complètement hermétique à cette idée, incapable de se projeter, presque incapable d'en parler, du coup je ne me projette pas non plus dans un futur avec une famille, je suis incapable de nous voir ensemble élever un enfant, et je trouve ça un peu dur de ne même pas pouvoir en parler ensemble.


 
Avatar du membre
Kettricken

@Patagon J'ai changé d'avis à 32 ans. Et dans mon cas, ce qui a joué (passé la vague hormonale de mes 27 ans), c'est d'une part parce que j'étais enfin dans un couple profondément heureux (et que ça a changé ma vision de la famille) et d'autre part parce qu'une de mes objections contre le fait d'avoir un enfant était que c'était une décision trop définitive. Sauf que j'ai fini par réaliser que dans qlq années, ne pas en avoir serait aussi une décision définiive.
Donc ça faisait sauter un de mes gros arguments contre
Peut-être que c'est pas rare de se dire "jamais" alors que notre vrai ressenti est "hors de question pour le moment"  :hesite:
Avatar du membre
Compote

Bon @Patagon à défaut de rédiger mon bilan 2023, tu as résumé à quelques détails près l'état de ma réflexion sur les bébés :lol:

Je viendrai + détailler quand j'aurai le temps mais en tout cas pour cette histoire d'hormones j'ai tendance à être mitigée également (du moins en ce qui me concerne), j'ai largement dépassé les 30 ans, je n'ai jamais pris de contraception et je n'ai jamais eu l'impression que mes entrailles réclamaient une fécondation (désolée c'est très moche dit comme ça :yawn: ).
Avatar du membre
A Kane

@Compote  perso mes ovaires se tiennent plutôt tranquille au quotidien.. sauf quand je suis au travail et que je vois tous les bébés autour  :yawn:  Mais je pense que si je ne bossais pas en maternité, je n'y serais pas confrontée, et je ne ressentirais pas ce truc de mon corps (?mon coeur) qui réclame d'en avoir un aussi. 

Au final moi j'avais conclu il y a un moment que je suis plutôt du côté "je veux un enfant" de la barrière il y a environ un an et demi, parce que je suis extrêmement curieuse de la relation privilégiée que ça doit être et de toutes les émotions par lesquelles ça doit faire passer (ma relation avec mon mec étant déjà un des trucs les plus chouettes de ma vie). Mon copain n'était pas trop sûr parce qu'il ne s'était jamais concrètement posé la question, mais là ça fait aussi un moment qu'il se dit qu'à choisir, il préfèrerait plutôt avoir des enfants que ne pas en avoir. Ce qui l'a aidé à faire le point, c'est le bouquin The baby decision (dont il me semble que j'avais entendu parler sur ce topic?), qui ne part pas du principe qu'avoir des enfants c'est mieux qu'être childfree (et vice-versa) mais surtout que c'est important que ça provienne d'une décision active dans les deux cas. Il y a des petits exercices à faire dedans et tout, et c'était intéressant d'explorer le sujet à travers ce qu'elle propose! 

Mais bon autant d'un côté là on a décidé qu'on allait essayer d'en avoir (une fois qu'on sera rentré plus près de nos familles), autant il y a une partie de moi qui n'a pas réalisé j'ai l'impression, du genre j'ai du mal à visualiser, je ne sais pas si c'est normal? (j'ai toujours une petite voix qui demande si ça ne veut pas dire qu'en fait je suis sur le point de faire un truc que je ne veux pas profondément faire? mais en même temps j'ai beaucoup de petites voix qui se mêlent de ce qui les regarde pas..)
How do you want to do this?
Avatar du membre
Patagon

@Compote bon la notion d'horloge biologique / bouleversement hormonal est sans doute pas du tout pertinente (au-delà du fait que c'est très connoté, fumeux et que c'est un concept rarement utilisé pour de "bonnes" raisons :cretin: ), mais je sais pas, j'ai l'impression qu'il y a un truc qui dépasse la raison/l'influence que les autres ont sur nous et que ça sort un peu de nulle part. Après quand je parle de bouleversement je ne parle pas non plus d'un besoin viscéral d'être fécondée haha ( en effet c'est pas très beau :yawn: ). Mais encore une fois je me trompe peut-être complètement, je veux pas faire de mon cas perso ou de ce que moi je pense ressentir une généralité.

@Kettricken je vous tiendrai au courant d'ici un an voir si l'année des 32 ans a été cruciale. :cretin: J'ai bien conscience que dans les 2 cas, la décision est définitive (sinon ce serait pas drôle, là au moins les deux cas de figure m'angoissent haha :lol: ), mais justement, avant j'étais totalement ok avec le fait que ce serait jamais jamais jamais et aujourd'hui... beaucoup moins.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.


Edit : @A Kane 
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Gingerbraid

C'est super intéressant de vous lire !
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Kettricken

@Gingerbraid tu sais pourquoi tu préférerais faire un enfant toute seule ?
Perso, mon expérience avec un enfant un peu "demandant" que j ai dû gérer seule pendant une année à cause de soucis de santé de mon compagnon, je considère qu'il faut vraiment que ça soit le projet d'une vie pour choisir d'élèver seul un enfant.
Bon de nouveau, mon fils n'est pas l'enfant le + autonome, mais même avec un enfant facile, c'est du non stop un enfant en bas âge
Au moins quand on est deux parents, y a moyen de garder une vie sociale :un des deux sort pendant que l'autre gère l'enfant. Bon c'est faisable aussi avec des grands parents proches et investis. Mais sinon...
Avant d'avoir un enfant je pensais que c'était facile de faire appel à des baby-sitters mais au final, c'est seulement maintenant à 5 ans que je commence à y penser
Répondre