@Lisabel En fait le mode de bouturage dépend de la plante. On peut bouturer en eau facilement les semi-épiphytes (maranta, monstera, pothos, syngonium...), qui dans la nature rampent/grimpent le long des arbres et s'accrochent avec leurs racines aériennes, ce sont ces racines aériennes que l'on va faire pousser en les bouturant. (Je parle là des plantes d'intérieur tropicales, nos plantes de climat tempéré genre menthe ça se bouture bien en eau aussi pourtant ça grimpe pas). En fait ce sont les plantes qui poussent en mode "tige", la nouvelle feuille pousse sur la tige de la précédente. Ce n'est pas le cas des calatheas qui sont des plantes à rhizomes : la nouvelle feuille va sortir du sol en gros. On ne peut pas bouturer une calathea en coupant une feuille et en mettant la tige dans l'eau, elle n'a pas la capacité de sortir des racines de là. Elles se multiplient à partir du rizhome en créant des rejets.
Donc c'est plus compliqué à sauver quand elle est mal. En plus les calatheas c'est des grosses fragiles qui crèvent pour rien (à part la lancifolia qui est vraiment facile).
Mais ! L'avantage du rhizome c'est qu'il y a des réserves dedans. Un peu comme nos plantes à bulbes genre tulipe qui disparaît complètement en hiver et renaît au printemps grâce aux réserves dans le bulbe. Donc la calathea peut tuer toutes ses feuilles, t'as l'impression qu'elle est fichue, et en fait avec un peu de patience ça repart, du moment que la pourriture n'a pas cramé entièrement les racines et atteint le rhizome.
J'ai actuellement une calathea White fusion et une calathea médaillon qui sont dans ce cas. La médaillon est restée 3 mois sans aucunes feuilles et là elle est en train de m'en sortir 5 d'un coup (je pense que les températures hautes l'ont bien aidée). La White fusion n'a mis que 2 semaines à ressortir des feuilles après avoir suicidé toutes les anciennes. Dans les 2 cas j'avais encore de bonnes racines.
Bref ! Le mieux est de virer les racines pourries, et s'il en reste de bonnes c'est sauvable : la mettre idéalement dans de la sphaigne que l'on maintient humide (mais pas détrempée), et dans le coin le plus chaud possible de la maison (enfin pas à 40 degrés non plus hein

l'idéal c'est 26 degrés environ).
Si pas moyen de se procurer de la sphaigne, terreau à semis + perlite, ne pas laisser sécher mais ne pas noyer non plus (c'est peut-être ça le plus délicat).
N'hésite pas si tu as des questions
