Jennifer Ryan - La chorale des Dames de Chilbury (64. Un livre sur l’Angleterre / dont l’auteur est anglais) : Un village anglais en 1940 ; une fois les hommes partis au front, la chorale est dans l'obligation de fermer. C'est sans compter sur la détermination de Mrs Prim qui entend bien redonner vie au groupe, avec les femmes du village. Ce roman épistolaire donne dans le sensationnalisme ; on est plus dans les odieuses machinations et les secrets d'alcôves que dans la broderie et les tasses de thé. Les personnages évoluent toutefois de façon satisfaisante et le courage des anglaises pendant la guerre est bien montré.
Autres catégories possibles : 6, 72

George R. R. Martin - Armageddon rag (18. Un livre de plus de 500 pages) : Un écrivain poussif se voit confier une enquête sur un meurtre dans le milieu du rock. L'occasion pour lui de reparler à de vieilles connaissances et de revoir les musiciens de son groupe préféré, fauché en pleine gloire... Autant le dire tout de suite, ce roman de George RR Martin n'est pas un chef d'oeuvre. Il enfile les clichés à la même vitesse que les citations de chansons pop, se complait dans des flash-back de la jeunesse contestataire du héros et sexualise à outrance les personnages féminins. Les cent dernières pages sont un peu plus captivantes que le reste, mais ce n'est pas un roman dont je conseillerais la lecture.
Autres catégories possibles : 12, 21, 46, 72

Anne Schmauch - Gorilla Girl (16. Un roman sur une femme libre) : Léone a fort à faire entre ses études, son groupe de punk féministe et les affreux bambins qu'elle garde en échange d'une chambre de bonne. Tandis que les relations du groupe deviennent houleuses avec un groupuscule identitaire, elle se trouve confrontée à un terrible dilemne : faut-il avouer au beau gosse un peu agaçant qui lui tourne autour que toute sa famille travaille, horreur, dans les forces de l'ordre ? On passe un bon moment avec la vie trépidant de Léone, même si le style roman jeunesse de l'autrice se fait sentir ; la romance suit un schéma assez convenu. Les dialogues étaient truculents et j'ai bien ri à certains passages, comme la séance avec la voyante.
Autres catégories possibles : 6, 11, 19, 39, 72

Richard Kadrey - Kamikaze l'amour (45. Un livre à la couverture fleurie) : Ryder, idole au bout du rouleau, a disparu quelques temps. Il réapparaît incognito à San Francisco, ville en déliquescence, comme tout le continent américain, envahi par la jungle. Il rencontre Frida, qui passe tout son temps à enregistrer les bruits de la forêt tropicale pour composer des morceaux hypnotiques. Quand elle s'enfuit, il décide de traverser la contrée hostile qu'est devenue la Californie... Je ne connaissais pas cet auteur et le titre incitait à la méfiance, mais ça a été une bonne surprise. Ce roman constitue un bon pendant à La ville peu de temps après de Pat Murphy, à laquelle il est d'ailleurs dédié ; l'apocalypse y prend une autre forme, tout en gardant l'idée de renoncement calme à la civilisation occidentale face à la place prise par la nature.
Autres catégories possibles : 12, 25, 72

Jean-Marc Ligny - La Mort peut danser (36. Un livre avec un titre poétique) : Alyz et Bran ne trouvent pas leur place en Australie ; sur un coup de tête, ils décident de continuer leurs expérimentations musicales en Irlande. La jeune femme, déjà très rêveuse, a des absences de plus en plus marquées, des visions, des rêves chargés de messages... Parallèlement, au XIIe siècle... Livre hommage sincère au groupe Dead Can Dance, qui s'inspire de leur parcours sans prétendre être une biographie. C'est une jolie histoire ; pour ma part, je suis persuadée que tous ces albums magnifiques ont été obtenus avant tout par le travail mais s'il y a une musique évocatrice d'autres mondes et d'autres époques, c'est bien celle-ci.
Autres catégories possibles : 2, 15, 65, 72

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