Le bilan de février : mon rythme s'est calmé ! Il faut dire qu'il y avait une pavasse inattendue dans le lot et que parallèlement, je me suis remise aux victoriens.
Jodi Taylor - Un monde après l'autre, tome 1 des Chroniques de St Mary (28. Dark academia) : La jeune Max est approchée à la fin de ses études pour intégrer l'institut de recherche St Mary, qui pratique l'histoire appliquée : concrètement, l'observation des événements du passé par le voyage dans le temps. S'ensuit une période de formation très complète, bien que survolée par l'autrice. Les premières missions arrivent enfin et c'est la panique la plus totale ! J'avais vraiment envie d'aimer ce livre mais il faut reconnaître qu'il ne remplit pas ses promesses. Max est censé être spécialiste de l'Antiquité, mais on n'en voit pas la couleur ; le livre enchaîne les scènes d'action sans faire monter la tension ni même nous familiariser avec les personnages secondaires. On passe d'un extrême à l'autre : un coup c'est la passion et le succès à tous les niveaux, ensuite Max perd tout, puis elle réussit son retour, puis rien ne va plus.. Je vais lire les deux-trois tomes suivants pour voir si les périodes escamotées ont en fait un rapport avec des voyages futurs, sinon c'est un peu n'importe quoi.
Ken Liu - L'homme qui mit fin à l'histoire (12. Livre basé sur une histoire vraie) : Avec l'invention d'un procédé permettant d'assister une seule fois à des événements du passé, c'est la possibilité de confirmer les pires hypothèses sur les atrocités commises par le Japon durant la Seconde guerre mondiale.Mais qu'est-ce qu'un pays, un peuple, lorsque les frontières évoluent ? Quel usage pour des juristes ou des historiens de témoignages de particuliers chamboulés par leur expérience de voyage temporel ? Ce court roman pose des questions passionnantes, sous la forme d'un reportage le plus neutre possible. Je suis tout à fait partante pour lire la saga fantasy de l'auteur prochainement !
Stephen Baxter - Les vaisseaux du temps (41. Un récit d'exploration) : La suite du roman précurseur de Wells, plus longue, plus complexe, plus folle ! L'intrigue prend le contrepied de tous nos espoirs puisqu'au lieu de retrouver la personne chère au narrateur, nous entreprenons un très long voyage avec un Morlock du futur. Sauts dans le passé, le futur, puis dans un passé encore plus lointain, ne font que convaincre le narrateur qu'il a bien fait déraper l'histoire avec sa machine. On finit par s'attacher à Nebogipfel, à Moïse et à d'autres personnages croisés en chemin. J'ai quand même regretté que Weena, et les Eloïms en général, ne soient pas plus développés.
Robert Silverberg - Les déportés du cambrien (71. Livre en lien avec la politique) : L'arrivée au pouvoir de la syndicature coïncide de manière pratique avec la mise au point d'une machine à renvoyer dans le passé. La solution la plus simple pour se débarrasser des opposants politiques est alors de les expédier un petit milliard d'années plus tôt, avant la vie humaine, et même la végétation et les animaux autres que les mollusques. On suit la petite colonie d'hommes qui finissent tous un jour ou l'autre par péter les plombs, avec des flashbacks sur les activités révolutionnaires de Barrett, peu disposé à l'insurrection au départ, qui devient une figure incontournable chez les activistes. Comme souvent chez Silberberg, la vision des relations entre les sexes est propre à faire grincer les dents... La description des condamnés est assez touchante et la fin psychologiquement plausible.
Isaac Asimov - L'enfant du temps (44. Roman triste) : Une infirmière rompue à la gestion des enfants difficiles est recrutée pour intégrer un projet top secret : le transfert d'un jeune néanderthalien à l'époque moderne ! Compte tenu des limites techniques de l'expérience, celui-ci doit rester enfermé dans un local sécurisé, et a vocation à retourner d'où il vient. De manière fort prévisible, l'infirmière, frustrée dans ses désirs de maternité, s'attache à son petit sauvage, qui n'en est bientôt plus un, et le défend becs et ongles. J'ai trouvé l'auteur assez mièvre dans sa description du lien entre mère et enfant, à répéter dix fois par page "c'est un gentil petit garçon" pour qu'on comprenne bien la tristesse de la situation. L'intrigue est entrecoupée de scènes préhistoriques heureusement pas trop longues et s'avère finalement satisfaisante.
@yoruichi Continue comme ça, moi je prends des notes sur ta biblio de fantasy !