@Merlu je ne sais pas ce que tu entends par "commu LGBT+" et si j'en fais partie donc je suis peut-être à côté de la plaque, mais je ne serais pas aussi défaitiste.
Quand j'étais enfant/ado, il n'y avait presque aucune représentation lesbienne dans les médias ni dans la fiction. J'ai même mis beaucoup de temps à comprendre ce que ça voulait dire, et je ne savais pas que deux femmes pouvaient être en couple. Il y avait sûrement des adultes homosexuels dans mon entourage, mais je ne le savais pas. À part un ami de mon père, mais il venait toujours sans son compagnon, donc je ne me représentait pas bien la chose. J'étais toute seule avec mes questionnements sans pouvoir me raccrocher à qui que ce soit.
Alors qu'aujourd'hui quand mes cousins ou amis présentent ma compagne à leurs enfants, ceux-ci disent "ok bonjour laisse moi jouer". En théorie on peut se marier et avoir des enfants, la loi est quand même pour le moment de notre côté.
Je vis sûrement dans un milieu très protégé mais je n'ai jamais été victime de violences physiques dûes à mon homosexualité. Des vexations, moqueries, mépris, incrédulité, blagues déplacées, invisibilisation etc. oui, mais globalement je peux ne pas vivre ma vie dans la clandestinité car je ne crains pas pour ma vie au quotidien.
Je ne nie pas les violences dans les discours politiques ni au quotidien et les souffrances qu'elles peuvent occasionner et je sais que j'ai beaucoup de chance mais est-ce vraiment pire qu'il y a 20, 40 ou 50 ans ?
Bref ma réflexion n'est pas encore très construite et peut-être hors sujet mais pour répondre à ta question : si j'ai fait mon coming-out c'est parce que j'aime ma compagne et j'ai envie de vivre la vie la plus normale possible avec elle (même si bien sûr tout n'est pas encore parfait) et si mon exemple peut montrer ne serait-ce qu'à un jeune qu'il n'est pas tout seul, je pense que ça vaudra le coût.