Je relance le classique topic où on s'en veut de penser ça mais où on le pense quand même.

Attention pas de dérives ! Pas d'irrespect ni de propos désagréables !
 

Bon, je me charge de l'inaugurer.

Parfois, j'ai des sentiments viscéraux qui vont à l'encontre de mes valeurs et convictions.

Un exemple: quand je tombe sur des témoignages sur des trucs horribles que des personnes subissent de la part de leur entourage, l'escalade dans l'horreur de leur témoignage est telle que je ressens une véritable haine qui vient de mes tripes envers les agresseurs, qui m'amènent à penser que je serais capable de les tuer de mes propres mains sans aucun remord si j'en venais à les croiser.

2 Exemples véridiques particulièrement insoutenables

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Et ça heurte mes convictions, parce que je sais se faire justice soi-même ou appliquer une peine de mort n'a jamais fait aucun bien à la société, et en même temps, j'ai l'impression que ça m'inspire une telle horreur que ça fait tomber des barrières mentales.

Rhaaa, sur un ton plus léger.

Des fois je l'ai mauvaise quand je vois les nombreuses réactions positives sur une photo de piètre qualité ou sur une photo avec zéro légende alors que je me casse la tête à faire des trucs jolis (et j'aime faire ça, mais la reconnaissance c'est cool quand même ) et apporter du contenu.

Je m'en veux de penser ça, mais je suis assez gêné par la multiplications des articles et témoignages sur ke harcèlement en ligne. J'ai l'impression que le sujet est réduit à une vulgaire thématique à buzz facile, vu que parallèlement à ça, on n'a même pas l'embryon d'une solution concrète. Je ne vois pas l'intérêt à faire encore et encore des appels à témoin alors qu'il y a déjà une masse de témoignages déjà disponibles.

Bien sûr, je ne devrais pas me plaindre que le sujet soit médiatisé, mais le réduire à un tel statut de simple sujet à la mode, ça va pas beaucoup aider les victimes.

Je suis partagée sur ce point, certes on dirait que c'est devenu un sujet à la mode, mais c'est tellement important qu'on en parle enfin.

ça me fait mal de l'admettre, mais je sens que je deviens un vieux con.

Quand je vois les tendances qui s'observent chez la jeune génération, ça m'inspire au mieux de l'incompréhension, au pire du mépris, je me surprends même à insulter leur intelligence.

@Merlu je me demande si ça ne fait pas tout simplement partie du processus de vieillissement (comprendre : je me retrouve dans ce que tu dis et e me cherche des excuses )

Je crois que je fais du validisme intériorisé. Je participe à des ateliers pour personnes handi, et le handicap de certaines personnes se manifeste d'une manière qui a tendance à m'irriter, j'ai vraiment beaucoup de mal à n'en rien laisser paraître.
C'est quand même horrible de devoir faire des efforts pour ne pas faire subir à autrui un traitement qu'ils ne méritent pas. Je suis presque en empathie avec ceux qui m'ont maltraité.

Je suis évidemment tombée sur des extraits d'interview de Jane Birkin suite à son décès et j'ai réalisé que je ne supportais pas son accent, tellement artificiel et affecté. Aucun.e Anglais.e n'a jamais parlé comme ça ! Après peut-être qu'elle parlait bizarrement en anglais aussi...

@Octavienne Il me semble qu'elle venait d'une famille aristocratique assez particulière donc ça vient peut-être de là... (j'espère que je ne dis pas de bêtises). Les gens de la ville où j'habite qui proviennent d'un certain milieu ont des intonations qui paraissent très affectés, par rapport aux accents "standards", ça me fait penser à ça.

En me renseignant autour des luttes antivalidistes autour du COVID, j'ai pris conscience d'une part de moi-même dont j'ai honte.

En effet, j'ai l'impression troublante que les problématiques liées au COVID sont une exception par rapport aux valeurs de solidarité et d'inclusivité que je fais miennes le reste du temps. J'ai beau savoir que les mesures sanitaires sont importantes pour le bien-être -voire la survie- des personnes fragiles, je ne peux pas m'empêcher de ressentir au plus profond de moi une hostilité viscérale envers lesdites mesures. Est-ce parce que outre les symptômes physiques habituellement cités, ce virus n'aurait pas également pour symptôme de rendre égoïstes les gens qui ne l'étaient pas à la base ? Est-ce parce que les mesures sanitaires m'ont presque poussé au suicide (c'est pas une façon de parler, j'étais réellement à un cheveu de faire une TS) ? Je ne sais pas.

Je m'en veux de penser ça, mais parfois, le climat politique réussit à me dégoûter de la démocratie (ou de ce qui en tient lieu, mais c'est un autre débat). Les gens qui votent pour des connards avides (ou pire, les réélisent) alors qu'ils ne font pas mystère de leurs intentions pour ensuite s'étonner qu'ils fassent de la merde une fois au pouvoir, qui élisent des gens parce qu'ils les trouvent BG, qui laissent leurs bas instincts les plus vils guider leurs votes, qui tombent dans le panneau de la démagogie -même la plus débile- ou du culte de la personnalité, bref ces gens que le droit de vote permet de devenir de vraies nuisances, j'ai l'impression qu'ils constituent la majorité du corps électoral, donc forcément, les élus (potentiels) sont obligés d'exploiter à fond cet aspect pour avoir une chance de remporter les élections, et c'est tout le pays (voire plusieurs d'entre eux si on compte les européennes) qui en souffre(nt).

Je m'en veux de penser ça, mais j'en ai marre que mon collègue me raconte sa vie comme si j'étais sa confidente, je préférerais qu'on s'en tienne aux conversations superficielles.

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@Compote Vu ce que tu dis à son propos, ce que tu ressens vis à vis de lui est tout à fait normal. à ta place, j'aurais ressenti la même chose, la culpabilité en moins. Même si il est gentil, ça compense pas ses red flags.

Je m'en veux de penser ça, mais il y a des jours où je regrette d'être progressiste.

C'est un positionnement politique tellement ingrat quand on y pense, tu regardes d'un oeil impuissant la société s'éloigner irrémédiablement de tes idéaux et tes outils de luttes t'être progressivement enlevés, tu dépenses ton énergie physique, mentale et économique pour des résultats rarement à la hauteur, tu te fais à l'idée que tu ne verras pas de ton vivant les fruits de ta lutte, tu baignes dans une insatisfaction permanente, tu t'emprisonnes dans une dissonance cognitive constante entre la fidélité à tes idéaux et la nécessité vitale de t'intégrer socialement, tu subis une violence extrême de toutes parts y compris -voire surtout- de la part de ceux que tu croyais être tes alliés, tu n'oses plus partager de contenus qui vont dans le sens de tes idées de peur de promouvoir sans en avoir conscience une source problématique, tu ne sais même plus à quel sous-courant adhérer ou rejeter à force de les voir s'accuser mutuellement de desservir la cause, et je ne parle même pas des cas où la cause te concerne directement au point où c'est littéralement ton droit de vivre qui est en jeu.

égoïstement, j'aimerais parfois me sentir bien dans une société malade et avoir la tête dans le sable, mais quand on a pris la pilule rouge, on ne peut plus revenir en arrière.

@Clémentiine

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@Octavienne

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