Je te conseille effectivement de garder ton rdv avec ton médecin et de bien envisager avec lui toutes les options possibles. Personnellement on ne m'a parlé que des médicaments alors qu'il y a aussi la possibilité d'attendre que ça se declenche naturellement (effectivement je croise les doigts pour que çase déclenche d'ici ton rdv de médecin), mais aussi de passer par un curetage/aspiration.
Dans mon cas le foetus avait cessé de se développer autour de 8-9sa (on avait vu un coeur battre à 7sa, l'écho t1 où on a vu que la grossesse s'etait arrêtée c'etait à 11sa, mais le foetus avait arrêtéde se developper depuis au moins 15 jours/3semaines) et je pense que si c'était à refaire je choisirai le curetage.
Déjà parce qu'expulser une grossesse de 9sa cela n'a rien à voir avec une fausse couche plus précoce (que j'avais vécu auparavant), je crois d'ailleurs que j'étais à la limite du délai. Ensuite parce que dans mon cas je n'ai pas tout expulsé et j'ai donc continué à saigner pendant des semaines. J'avais des rdv de suivi avec echographie tous les quinze jours mais on me conseillait toujours d'attendre parce que je perdais du sang donc peut être que j'allais finir par expulser "naturellement" les débris (J'ai aussi repris les medicaments une seconde fois, en vain) Finalement cela a duré trois mois ! Avant qu'on me programme enfin un curetage.
Psychologiquement comme physiquement cela a été très dur et même si je comprends pourquoi les médecins préfèrent limiter au maximum les interventions et donc conseillent le médicament (moins invasif) dans mon cas j'aurais préféré qu'on me le propose dès le départ, peut-être pas en première intention mais sans en faire un repoussoir car du coup au vu du discours des médecins qui m'enjoignaient à la patience, je redoutais vraiment cette etape que j'ai finalement vécue comme une délivrance. Certes il y a plus de risques de complications car petite anesthésie, mais si tu es bien suivie après pas de raison que ça se passe mal ni de risques ou délais pour une prochaine grossesse. Bon il faut bien reconnaître que dans mon cas, selon les mots de ma gynécologue, je n'ai "pas eu de chance". Mais elle m'avait donné les chiffres du taux de femmes pour qui la prise des médicaments est un échec et qui doivent passer par le curetage et j'étais étonnée d'entendre que c'était finalement pas si rare. De mémoire elle m'avait parlé de 10 ou 15%, sur Internet je vois plutôt 5% mais je crois que ça augmente en fonction de l'avancement de la grossesse.
Dernier conseil : réclamer absolument un vrai arrêt de travail. On ne m'en a pas proposé après la prise des médocs et je pensais naïvement que comme le jour de la prise (où je ne travaillais pas) j'avais déjà expulsé beaucoup de choses, ça allait être fini le lendemain. En fait il y a bien eu trois-quatre jours où j'aurais eu besoin d'être chez moi tranquille, sans parler de l'aspect psychologique qui mérite aussi qu'on prenne le temps de souffler et de faire le point.
Pour finir sur un aspect plus positif, déjà le personnel médical a été très gentil tout au long de ce parcours pénible et n'a jamais eu une parole déplacée. Le curetage s'est très bien passé, en un quart d'heure c'était réglé et j'ai eu l'impression de revivre, j'ai ensuite passé un très bel été ou je débordais d'énergie. Pour la suite, je ne sais pas si tu veux lire cela maintenant alors je le mets sous spolier :
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.