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Burn out ?

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kaliémis

Bonjour,

Je ne sais pas si un topic existe sur le burn out.
Je ne sais pas si je suis pas en train d'en faire un.
J'ai toujours pas mal géré le travail et l'équilibre perso/pro tout en mettant je pense trop d'heures et d'énergies dans mon travail.
Cette année, je ne sais pas pourquoi, alors que je suis à temps partiel, j'ai impression de bosser tout le temps, de ne pas être à la hauteur, d'être mauvaise. J'ai essayé de compenser en travaillant encore plus. J'ai eu en plus l'annonce de ma future inspection, et je pense que ça a réveillé chez moi une perte de confiance, une volonté que tout soit parfait. Du coup je reste à l'école jusqu'à 19h, je bosse mais sans avancer, je n'ai pas fait les choses prioritaires, je me perds dans des détails, et surtout, j'ai une boule au ventre en allant à l'école.
Ce week-end je voulais travailler, mais j'ai des nausées, une hypersomnie, je pense avoir dormi des heures et des heures (après 3 semaines d'insomnie). Je suis crevée tout le temps, et quand je vois mes cahiers à corriger, j'ai envie de pleurer. J'ai une to do list grande comme le bras, et je n'arrive plus à m'y mettre, je suis dans une procrastination et un évitement le plus total.
J'ai peur de plus pouvoir aller travailler, de péter un plomb.
Je prends des trucs aux plantes qui ont bien apaisé l'angoisse. Là je ne suis même plus angoissée par l'inspection, je suis juste blasée, crevée, et envie de rester sous la couette pendant 3 mois.
Je sais pas si ça vous est arrivé, et quels étaient les signes d'alerte à ne pas prendre à la légère ?
Mon mec a fait un burn out et ça s'est manifesté par une sorte de dépression et avec des incidences cardiaques, suite à des relations toxiques au travail, et une surcharge de travail. Il est parti du travail un jour, et n'a plus jamais pu y remettre les pieds. C'était il y a 5 ans environ, depuis ça va bien mieux, il a trouvé un boulot pépère il y a 4 ans, et là il vient d'obtenir un poste à responsabilités, mais avec de bonnes conditions de travail et des relations saines avec les supérieurs, il est plutôt épanoui. Moi j'en suis pas à son point, à un niveau "je vais plus jamais pouvoir y aller". Je suis juste épuisée et j'ai la nausée...
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Magda

Coucou @kaliémis 
Je n'ai pas des masses de temps mais je voulais tout de même te répondre ! 
Tu peux/devrais aller voir ton médecin qui est à même de faire ce diagnostic et de te proposer un soutien. 
De mon côté 
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Courage. Je te conseille vraiment de consulter, même si comme moi, tu ne veux pas d'un arrêt : ça te permettra de faire le point et d'être conseillée, et peut-être de changer les choses pendant qu'il est encore temps. Ou peut-être que tu accepteras l'arrêt et que ce sera bienvenu. 
Ce que j'ai retenu de leur discours c'est qu'une fois arrivé le jour où on ne peut pas se lever pour partir au travail, le chemin de reconstruction est très long... D'où l'intérêt de consulter quand on n'en est pas encore là. 
:fleur:
Edit : Je viens de refaire les tests et un an plus tard je suis entre "bas" et "modéré" :rockon:
"C'était ainsi quand j'ai eu dix ans : en dehors de ma tête, rien que des ennuis, dans ma tête, rien que des miracles."
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Arya_13

@kaliémis
Je pense aussi que ça vaut vrmt la peine d'aller voir ton médecin +- de te faire arrêter avant que ça d'entendre, car un vrai burn out ça peut prendre des mois pour s'en remettre :fleur:
De mon côté, je travaille dans un hôpital (gros facteur de burn out aussi...mon chef m'avait dit c'est pas que vous...1 médecin sur 2 au cours de sa carrière...ce qui m'avait rassurée mais d'un autre côté c'est très déprimant).
Il y a à peu près 8 ans, j'ai fait un "petit" burnout. j'étais jeune interne, je travaillais aux urgences, je détestais ça, on faisait des horaires irréguliers et à rallonge avec des chefs et un management catastrophiques (du genre qui après t'avoir laissée bosser seule toute la nuit t'engueule le matin sur tout ce que tu as fait faux..)
Ça allait de moins en moins bien, j'appréhendais d'aller travailler, j'arrivais pas à me reposer le weekend pcq j'angoissais, je pleurais dans les toilettes du boulot...certains collègues commençaient à me dire qu'ils se faisaient du souci pour moi.
.Mais LE truc qui m'a fait tirer la sonnette d'alarme, je me souviens très bien, j'étais en face d'une patiente qui me racontait une histoire dramatique et j'avais aucune émotion, je me disais "j'ai pas la force, je m'en fous". Et là je me suis dit que je pouvais pas travailler. Au final j'ai été arrêtée seulement 2 semaines et surtout sortie des urgences et les choses sont vite allées mieux. Je pense que j'ai eu la chance de m'arrêter assez tôt et je ne regrette pas du tout.

Dsl pour le pavé et courage!
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Magda

@Francesca Je ne connaissais pas du tout. Mais il y a 1 consultant sur toute ma région (et pas dans mon département). C'est dommage, ça aurait été un bon outil d'orientation.  
"C'était ainsi quand j'ai eu dix ans : en dehors de ma tête, rien que des ennuis, dans ma tête, rien que des miracles."
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A Kane

@kaliémis  je plussoie les autres, ça peut valoir la peine d'aller en parler avec un.e doc et peut-être avoir une petite pause, parce que ça peut avoir des conséquences long terme pas chouette si c'est un full burn-out, et que d'après ce que tu dis, il semblerait que tu en bénéficierais de toute façon. 

De mon côté, très similaire à ce que raconte @Arya_13, je travaille à l'hôpital (sage-femme, mais aux UK où j'étais à l'époque 67% des SF rapportent des symptômes de burn-out, donc on est sur la même vibe), et environ 5 mois après avoir commencé en salle d'accouchement, qui peut être un environnement assez rude, mais surtout dans lequel je me mettais une pression monstre, je me suis rendu compte que je montrais une ribambelle de signes qui peuvent indiquer un burn-out (ou en tout cas que ça va pas du tout). J'avais la boule au ventre à l'idée d'être au travail, je me sentais nulle, j'étais hyper stressée, je dormais "mal" (je suis quelqu'un qui n'a jamais eu de problèmes avec le sommeil et là j'avais du mal à m'endormir, je me réveillais la nuit en pensant au travail, etc.), j'étais constamment crevée, comme dans le brouillard, quand je n'étais pas au boulot je n'avais aucune énergie, je me sentais faible et j'étais complètement dépassée par les trucs du quotidien (je me souviens par exemple avoir une fois pleuré devant le frigo ouvert parce que c'était trop compliqué de devoir trouver quoi cuisiner, et avoir dû aller me recoucher après avoir étendu la moitié du linge parce que j'ai commencé à avoir des vertiges). Ce qui m'a mis la sonnette d'alarme (oui parce que j'avais plus assez de cerveau pour me rendre compte que les trucs précédents étaient vaguement alarmants), c'est aussi le fait qu'à un moment ça a littéralement "brûlé" mes émotions, aussi bien au travail (quand je m'occupais de quelqu'un avec une histoire difficile, je savais intellectuellement que je devrais avoir de l'empathie, que normalement je serais triste pour elle, mais y'avait juste rien), que dans ma vie perso (une personne de ma famille a fait une TS, ça a bouleversé tout le monde, ma maman me pleurait dessus en disant qu'elle devrait être forte comme moi, et moi je lui tapotais le dos et je me disais que c'est pas que j'étais forte, mais juste qu'il y avait plus rien à l'intérieur). 

J'ai eu de la chance d'être en vacances deux semaines juste après avoir remarqué que ça allait pas du tout, au pire moment, dont une semaine avec des amis dans un contexte très apaisant, et d'être très soutenue par mon copain qui voyait bien que ça allait pas fort, mais n'imaginait pas à quel stade j'étais avant que je lui en parle, donc je suis revenue au boulot un peu mieux, et je savais que j'avais seulement encore quelques mois à tirer avant de partir dans un service que j'adorais, donc j'ai compté les shifts, puis les heures avant que ça soit fini, et je me laissais tous les jours le choix d'appeler et dire que j'étais malade, ce qui perso m'aidait beaucoup mentalement (et que j'ai fait une fois, où je savais que je n'allais pas gérer mes 3 nuits d'affilée parce que les précédentes avaient été horribles). Et j'ai aussi demandé à diminuer mon temps de travail, ce qui a été mis en place seulement quelques mois plus tard, mais pareil, je "tenais" en comptant le temps qu'il me restait. Rétrospectivement, je ne sais pas si je n'aurais pas dû faire un peu plus une pause, parce que je n'étais tellement pas moi même que ça a beaucoup affecté, voire mis un peu en danger, mon couple, mais j'avais tellement la tête dans le guidon que ce n'était pas envisageable (et je pense que je me disais que si je quittais la salle d'accouchement à ce moment, je n'y serais jamais revenue, ce qui aurait eu plein de conséquences professionnelles auxquelles je n'étais pas prête à faire face). 

Bref, tout ça pour dire: courage, et même si tu n'en es pas au stade où tu penses ne plus jamais pouvoir remettre les pieds au travail, c'est plus que légitime d'aller voir un médecin. D'ailleurs ça serait dommage d'en arriver à ce stade si tu aimes/as aimé ton travail (et même si tu ne l'aimes pas en fait), je pense que si tu commences à voir une différence avec comment tu es d'habitude, c'est qu'il y a quelque chose à creuser. 
How do you want to do this?
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kaliémis

Merci à vous pour vos solutions et vos témoignages. Je ne vous avais pas lues encore...
Après un week-end atroce je me sens mieux, mais aussi parce que j'ai réussi à dormir, et je sais que ce n'est pas stable, c'est une énergie très volatile.
Je pense que le burn out n'a rien à voir avec le fait d'avoir un fort caractère ou pas, j'ai vu des gens très solides se briser en deux.
Le contexte dans les hôpitaux fait que je trouve je pense très légitime de craquer dans ces conditions. Elles le sont dans tous les boulots mais je crois que j'arrive pas trop à assumer que là je ne sais pas pourquoi, alors que je suis à temps partiel et que j'ai une classe très sympa, je me sens complètement submergée et incompétente. Je n'accorde pas la bonne priorité aux choses je pense, j'ai des pertes de mémoire, j'emploie un mot pour un autre, j'ai beaucoup de problèmes digestifs, et j'ai extrêmement sommeil à peu près tout le temps (je dois dormir dans ma classe 20 minutes pour tenir l'après-midi). Ce n'est pas du tout l'énergie que j'ai habituellement.
Je pense que l'annonce de ma future inspection a révélé des grosses insécurités et attisé une angoisse qui d'habitude n'est pas très présente au boulot (ça se passe bien avec l'équipe, avec les élèves, avec les parents, ma direction est chouette donc j'ai du mal à me dire que je tienne plus le choc dans ces conditions). J'ai toujours fait partie de celles qui étaient plutôt investies, motivées, assez au clair avec ce que j'attendais des élèves et là je me sens juste .. paumée.
Lundi j'ai eu un chouette journée (une conteuse vient régulièrement dans ma classe) et je pense que ça a remis un peu de sens et mis la peur du mauvais jugement en arrière plan.
Je ne pense pas être à deux doigts du vrai burn out, mais je sens qu'il y a un truc qui déconne, sans savoir quoi, et j'ai un peu peur d'être sur le chemin.

Merci pour vos idées, je pense que j'irai consulter si les vacances ne suffisent pas à me remettre Decker.
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MamzelleOups
Localisation : Au pays des korrigans et de l'Ankou...

Coucou @kaliémis !
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Modifié en dernier par MamzelleOups le 04 déc. 2024, 07:55, modifié 1 fois.
Mon profil Vinted (surtout des vêtements bébé et des romans). Dites-moi si vous êtes une belette :happy:
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Obrigada

@kaliémis
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Zeppelin

@kaliémis tu fais bien de prendre ça au sérieux et de chercher des solutions dès maintenant. Et tu n'as pas à te sentir "illégitime" de quoi que ce soit :fleur:

Autre piste
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En tout cas bon courage pour cette periode et ménage toi autant que tu peux en attendant
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Natylia

@kaliémis  Plein de courage  :hugs:
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