@Suspiria Oui le "mais moi je sais pas faire", faut être bien armée pour y resister. Avec la meilleure arme : "rien à foutre" (cf l'article cité ci-dessus). Moi qui ai été élevée par des parents non-sexistes, qui n'ai absolument pas été élevée dans une idée d'acquérir des qualités "féminines" et qui en plus suis qlq de pas délicat ni soigneux, je suis super armée pour ça. Avec des limites comme tout le monde, mais je peux tenir bon super longtemps si j'estime que c'est une question de justice. Et globalement, je micro-manage pas. Si mon compagnon fait un truc, je vais pas revérifier derrière. Donc s'il a mal fait, souvent je le verrai pas

Tiens une ancienne amie me disait exactement comme toi, qu'elle voudrait bien être père et pas mère. Et c'est clair que la maternité tout comme le couple hétéro est une grosse prise de risque pour une femme. C'est indéniable. (même si rétrospectivement et à ma grande surprise, je suis bien contente d'être mère et non père).
Et ce que tu dis sur le fait de au pire ne s'occuper de l'enfant qu'un dimanche sur deux : c'est devenu une vraie interrogation pour mon compagnon et moi. Comment ces hommes acceptent-ils d'être ainsi privés de leurs enfants ? Vraiment, ça nous dépasse. On suppose que pour certains, c'est juste "comme ça". Dans notre entourage, les pères divorcés se sont vraiment battus pour avoir une vraie garde moitié moitié, et je suis certaine que mon compagnon ferait pareil (il supporterait pas ne voir son fils que qlq jours par mois).
Ce que tu décris sur le fait que les hommes font les travaux ménagers exceptionnels et qui "se voient", j'ai souvent entendu des chiffres (que je n'ai hélas pas retenu). Mais ça a été quantifié : les mecs qui disent "ok elle fait le ménage mais je fais le bricolage" font en réalité bieeeeeen moins d'heures de taf. Parce que le bricolage, c'est juste de temps en temps.
Et là je ne parle que des heures de travail effective. Moi perso, ce qui me bouffe, c'est de trouver des recettes. Je fais un peu plus souvent à manger (car je fais végé donc ça m'arrange). Mais trouver des recettes végé, sans X, Y et Z ingrédients pas aimé par l'un ou l'autre, de saison, pas trop longue à faire, variées... Ca m'occupe un espace mental de fou.
Par contre, remarque connexe : autant je pense qu'il est hyper important et utile de réfléchir à pourquoi globalement les mecs en font 1000 fois moins dans la gestion des enfants ou du ménage, autant je crois qu'il y a un risque à toujours analyser son propre foyer avec ces lunettes.
J'ai deux amies lesbienne/bi. Une hyper soignée et est tjs celle qui se tape quasi toutes les taches ménagères. L'autre est une bordélique incroyable et fait clairement moins que sa part de tâches ménagères. Sauf que quand sa compagne l'engueule, ça donne "Bon sang, Juliette, j'en ai marre que tu sois si bordélique" et pas "Bon sang, les mecs tous les mêmes"
Et je suis convaincue que ça fait quand même une couche d'énervement en moins. Donc à moins que le compagnon ne soit un sexiste patenté (ou dans les cas de la parentalité où le mec s'implique moins parce qu'il n'allaite pas, ce qui est une problématique typique des couples hétéros), je ne sais pas si c'est pertinent ni bénéfique de le renvoyer à "tu es bien comme tous les mecs"
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EDIT : je t'ai répondu trop vite, dis mois si tu veux que je supprime