La veille des arnaques en parentalité : pseudosciences et culpabilisations à gogo

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Lysae
Pronoms : Elle/iel
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@Weena88 j'aimerais bien que les enfants ayant assez d'espace pour s'épanouir n'aient pas recours aux écrans, mais mon fils qui a accès à un vaste espace préservé (parc+chemin piéton et rivière) en toute autonomie et un CSC de proximité est accro aux écrans alors que ma fille dans le même contexte n'est pas intéressée. (Oui nous vivons dans une toute petite ville de privilégiés et les enfants ici ont plus de liberté que je n'en vois ailleurs. Je ne leur mets pas de limite pour sortir en journée.)

Bien sûr un exemple perso est tout à fait biaisé m'enfin pour être accro moi même il y a quand même un attrait de l'écran en soi qui n'a que peu a voir avec l'extérieur (ou qu'on m'explique pourquoi je perds mon temps à ça plutôt que bosser sur mes créations).

Pour appuyer mes propos, deux etudes sur les problèmes liés aux écrans chez l'adulte (en effet tout ce que j'ai trouvé sur les enfants est très polémique, rarement sourcé et contient plus de lieux communs que d'informations)

https://www.u-bordeaux.fr/actualites/Ad ... alit%C3%A9

https://www.insee.fr/fr/statistiques/8199393
Mon petit blog perso avec des dessins https://3tritons.wordpress.com/
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Indiana

Ça me fait penser aussi que j'ai vu l'autre jour un post Instagram qui comparait les jeux vidéos et en gros, ils disaient que dans les années 90/début 2000, les jeux vidéos étaient assez formateurs car ils étaient difficiles, t'obligeaient à apprendre la patience et la frustration pour passer les niveaux, si tu te louais fallait tout recommencer etc
Et si tu voulais jouer en multijoueur, ben fallait être dans la même pièce donc ça gardait un lien social plus authentique. Alors que les jeux vidéos actuels sont plus tourné sur la facilité, le fait de garder les gens accrochés et surtout pas les frustrer et leur générer d'émotions negatives, tout est sauvegardé en permanence et toutes les solutions sont disponibles en ligne ou en payant pour progresser plus vite, bref on est plus sur de la consommation, et le lien physique n'est plus nécessaire non plus, on est tous connectés à distance dans nos casques (ce qui peut être bien pour créer des liens quand t'es isolé ou rencontrer des personnes que tu n'aurais jamais croisé autrement, mais qui ne remplace pas les liens IPL).
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Weena88

@Lysae évidemment que les écrans sont quand même addictifs, d'où les guillemets, je ne me suis pas amusée à voir combien de temps tiendrai mon fils ainé si je ne le limite pas là où le cadet va plus vite se lasser :hugs:
Après, je suis aussi dans un environnement privilégié et mes enfants ont facilement de l'autonomie en extérieur (gestion de trajet seul, parc de jeux non loin). Mais force est de constater qu'il y a peu d'enfants qu'ils peuvent rejoindre autour de nous (parce que les autres parents ne laissent pas d'autonomie ? Parce qu'ils n'ont pas d'espace pour se retrouver ? Parce que les groupes de jeunes sont mal vus dans le bourg et considérés comme à problème ?)

@Indiana oui, moi aussi je l'ai vu ce poste :cretin:
Présentation : Maman de FeuFollet (11/2014), LutinCoquin (07/2016), PetitPrince (2019 †), DouxMenestrel (04/2021)

Mes créations sur : IG
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Zébule

Franchement je suis très dubitative pour deux raisons :
- c'est un sondage américain, et le contexte est super particulier, ça fait longtemps que là bas on parle d'"indoor kids". L'espace public n'y est conçu que pour les voitures dans beaucoup d'endroits, les parcs sont pourris (normes de sécurité absurdes) beaucoup de familles ont des emplois du temps extrêmement contraints pour les enfants (sport tous les soirs, matchs et anniversaires en intérieur tous les week end etc) et c'est là bas qu'une génération d'ipad kids a été élevée avec une grosse aggravation pendant le covid, ce qui n'est pas le cas en France (et plus largement en Europe).

- si c'était vrai et donc que l'attrait des écrans était lié principalement à un problème d'accès à l'espace public, on verrait des différences de temps d'écran selon les contextes territoriaux, or les études qui existent ne montrent pas de différence (urbain/péri-urbain/rural), ou bien des résultats contradictoires.
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Merlu
Localisation : Devant ton nez
Pronoms : il

@Indiana Je relativiserais un peu la chose car ce que je vois beaucoup, ce sont des gens qui s'imposent eux-mêmes les difficultés qui ne sont pas présentes à la base dans le jeu, notamment les speedruns ou d'autres types de défis, où en jouant volontairement à des jeux de rage, qui sont des jeux intentionnellement conçus pour être à la limite de la jouabilité. Tout ça pour dire que la frustration dans les jeux n'a pas disparu, elle s'est simplement déplacée, parce que mine de rien, ça fait du bien à l'égo d'avoir réussi un jeu difficile, et qu'un jeu n'est pas forcément perçu comme plus agréable si il est rendu excessivement facile.
Ceinture noire de cas raté.

Si ton tonton tond un chasseur sachant chasser sans son chien, les chaussettes de l'archiduchesse se dépetibotdebeurreriseront.

J'ai déjà essayé de dépasser mon handicap, mais il est plus rapide que moi.
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Indiana

@Merlu Tu vois ça chez des adultes ou des enfants ? Parce que là on parle plutôt d'enfants ou de jeunes ados (disons 8 à 14 ans), et j'ai pas tellement l'impression que ça soit le cas (enfin après j'en fréquente assez peu et je suis assez peu jeux videos aussi de manière générale donc je peux me tromper).
Quand j'étais petite effectivement, je jouais à Super Mario sur ma Game Boy, ou Rayman 2 sur ordi, et si tu loupais le niveau tu recommençais (à part certains sur Rayman qui avait une sauvegarde au milieu mais c'était quand même long pour l'atteindre). Sur GameBoy, on n'a jamais fini le jeu des Razmokets parce qu'un des niveaux était vraiment très dur, il aurait fallu s'y mettre à deux et prendre des notes et un schéma je pense (j'en suis encore traumatisée :yawn: ). Même Animal Crossing (ancienne version Nintendo DS), il y avait certes un côté addictif, t'es obligé de revenir tous les jours pour débloquer des choses des meubles à chaque saison etc, mais tu étais un peu limité par contre sur ce que tu pouvais faire dans le jeu chaque jour.
Alors que dans le poste insta, ils mettaient ça en parallèle avec d'autres jeux comme Fortnite ou Roblox qui ne fonctionnent pas du tout comme ça et qui sont très dans la gratification immédiate et permanente (mais j'avoue que je ne les connais pas du tout donc j'ai peut-être mal compris).
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Tontétatilotétatou

@Indiana Je garde un souvenir ému du premier SuperMario sur gameboy où il fallait TOUR RECOMMENCER DEPUIS LE DÉBUT à chaque fois :vieux: . Je crois d'ailleurs ne l'avoir jamais fini et être rarement arrivée au niveau final parce que ça prenait du temps et que plus de piles/heure de passer à table/perdu trop de fois.
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