
(j'ai changé certaines catégories qui ne me plaisaient pas...)
25. Un livre écrit par un•e auteur•ice LGBT+ : Felix ever after – Kacen Callender
Felix est un jeune homme noir, queer et trans et il s’interroge sur son identité : pas facile d’avancer dans la vie quand on ne sait pas qui l’on est… On le suit, lui et sa bande de potes, dans un lycée d’art de New-York. Il est très proche d’Ezra, son meilleur ami, fils d’une riche famille. Tous les personnages sont LGBTQ+ et leurs préoccupations sont celles d’adolescents, des amitiés qui se tissent, des amours qui surprennent, … J’ai trouvé l’histoire agréable, l’écriture est assez pédagogique / didactique : certains propos ou dialogues sont militants et explicatifs, parce que la transidentité a encore besoin d’être ‘’expliquée’’. Le livre s’adresse à un jeune public (collège / lycée) et peut permettre à des adolescents de s’identifier à des personnages queers, peu présents dans les livres.
35. Un livre de SFFF (science-fiction, fantastique, fantasy) : Le nom du vent – Chronique du tueur de roi – Patrick Rothfuss

Avec ce livre, je découvre la fantasy. Je croyais que c’était un genre qui ne me plairait mais j’ai beaucoup aimé, j’ai été embarquée dans l’univers ! J’ai découvert ce livre dans un podcast, ça m’a donné envie, j’ai acheté le livre sans savoir que c’était un pavé de presque 800 pages et heureusement ! Pas sûr que je me serais lancée si j’avais connu le nombre de pages et je serais passée à côté d’une belle découverte ! Kvothe tient une auberge banale et reçoit Chroniqueur, un scribe qui veut découvrir à tout prix la vie et la légende de Kvothe, le plus grand magicien. Dans ce premier tome de la saga, on découvre l’enfance de Kvothe, né dans une famille de comédiens ambulants, puis ses années de misère dans la rue. On découvre un jeune homme très intelligent et tenace dont le rêve d’entrer à l’Université, prestigieuse école de magie, va être réalisé. Il apprend à lier les éléments entre eux pour accomplir la magie. Ce n’est que le début de la légende du Tueur de roi. J’ai beaucoup aimé les descriptions de paysages et de lieux qui m’ont permis de me projeter dans l’univers. L’histoire est pleine de rebondissements et d’aventures, on est vite happé aux côtés de Kvothe et les pages se tournent très facilement. Si vous aimez la fantasy, foncez ! et si vous croyez ne pas aimer la fantasy, foncez aussi !
92. Un livre dont le titre contient le nom d'un animal : Le cottage aux oiseaux – Eva Meijer
Ce livre mêle des éléments biographiques et de fiction de la vie de Len Howard, ornithologue oubliée. Issue d’une famille anglaise, elle part à Londres pour entrer au Conservatoire. A quarante ans, elle quitte tout pour vivre dans un petit cottage et se consacrer aux oiseaux. Elle vit alors très simplement, dans sa maison de campagne aux fenêtres ouvertes pour laisser les mésanges entrer. Elle écrira des livres et de nombreux articles sur ses observations ornithologiques. Souvent moquée parce qu’elle n’avait aucun bagage scientifique puis oubliée de l’histoire, ce livre nous permet d’en savoir un peu plus sur cette femme qui a consacré sa vie aux oiseaux, tissant des liens intimes avec eux.
88. Un livre dont le titre ne contient pas de verbe : Le Chœur des femmes – Aude Mermillod

Cette BD est une adaptation du roman de Martin Winckler. Jean est majore de promo, interne en médecine, pour valider son année elle doit faire un stage en gynécologie. Ce n’est pas ce qu’elle aime, elle ne veut pas écouter les femmes parler de leurs soucis et de leurs corps. Elle veut faire de la chirurgie, de la vraie médecine ! Les premiers temps dans ce service, elle est perdue, elle ne comprend pas, puis le docteur Karma lui apprend à écouter les femmes. De nombreux thèmes sont abordés : l’avortement, le viol, le désir d’enfant, l’intersexuation … Ce livre est très touchant, assez instructif et puissant. J’ai bien aimé les couleurs et le graphisme de l’autrice. Je vous conseille de lire aussi Il fallait que je vous le dise, une autre BD d’Aude Mermillod.
93. Le premier mot du texte n’est composé que d’une lettre : Les étincelles invisibles – Elle McNicoll

Addie est autiste. Elle a onze ans et apprend à l’école que des sorcières ont été torturées et exécutées dans son village au Moyen-Âge. Elle est bouleversée et se passionne pour le sujet, elle lit de nombreux livres. Elle comprend alors que les sorcières de l’époque sont un peu comme elle : différentes des neurotypiques ; et elle fait le rapprochement entre le harcèlement qu’elle subit à l’école et ce qu’on subit les sorcières de l’époque. Ce livre jeunesse est une très belle découverte. J’ai été très touchée par le personnage d’Addie, j’ai été triste et en colère avec elle. L’autrice est autiste et décrit très bien les émotions, les sentiments, les bouleversements du personnage. Un coup de cœur !
34. Le dernier livre d’un·e auteur·ice : Je serai le feu – Diglee

Ce livre est une anthologie qui réunit 50 poétesses classées par l’autrice en 6 catégories, par exemple Les filles de la lune, Les mélancoliques ou encore Les insoumises. Chaque poétesse est présentée par une petite biographie d’une ou deux pages puis par entre 2 et 6 poèmes illustrés magnifiquement par l’autrice. J’ai adoré picorer ces poèmes, découvrir de très nombreuses poétesses oubliées ou effacées de la littérature. Au travers des mots, j’ai ressenti la passion de Diglee pour la poésie et le gros travail qu’elle a effectué pour parvenir à ce bel ouvrage. C’est un livre à lire, à admirer, à offrir, à relire.
15. Un livre dont tu trouves la couverture magnifique : Ne m’oublie pas – Alix Garin

La grand-mère de Clémence est atteinte d’Alzheimer, elle vit en maison de retraite et elle y est malheureuse, elle a déjà fugué plusieurs fois. Face au désespoir de sa grand-mère, Clémence décide, sur un coup de tête, d’enlever la vieille dame et de l’emmener voir une dernière fois sa maison d’enfance. L’histoire est un road-trip émouvant dans lequel Clémence est confrontée aux pertes de mémoires de sa grand-mère qui, parfois, ne la reconnait pas, et à des éclairs de lucidité où elle se rend compte de sa maladie. Mamycha m’a touchée en plein cœur ! J’ai beaucoup aimé ces 2 personnages plein d’humanité, toutes les émotions qui m’ont traversé, les dessins fins et les couleurs pastel qui accentuent la beauté du livre. Les thèmes de la vieillesse, de la famille et du temps qui passe sont très bien abordés. ‘’Trop tard arrive plus vite qu’on ne le croit… ’’. Un gros coup de cœur !
77. Un livre que tu voulais lire pour le challenge de lecture 2021 : Les naufragés hurleurs – Christian Carayon
Ce livre est une nouvelle expérience de lecture pour moi : l’histoire se déroule sur l’île de Bréhat et l’auteur est allé sur cette île qui lui a inspiré le livre. Je l’ai commencé quelques jours avant d’aller en week-end à Bréhat, j’ai lu pendant le week-end et je l’ai terminé une fois rentrée chez moi. J’ai beaucoup aimé me plonger dans cette enquête en découvrant l’île à vélo, je suis passée dans les endroits, les lieux-dits où se déroule l’histoire, j’ai découvert les paysages et j’ai pu mieux me représenter le cadre du livre. A propos du livre : 1925, un voilier fait naufrage au large de Bréhat, à son bord, une femme, Marie-Gabrielle, et son genre, Alain, sont retrouvés morts. Martial de la Boissière que l’accident n’en est peut-être pas un. Entre rumeurs, histoires d’amours et histoires de famille, le coupable est bien caché. L’ambiance insulaire ajoute une ambiance assez sombre au roman. J’ai bien aimé l’intrigue, plutôt bien ficelée et j’ai surtout aimé l’expérience de ma lecture dans le lieu de l’action du livre.
32. Un livre qui parle de nourriture : Au 10 rue des Jardins – Felicita Sala

Après l’album Un an à Fleurville, j’ai lu Au 10 rue des Jardins. C’est un très bel album, un peu hybride entre un album jeunesse et un livre de recettes : chaque double page est superbement illustrée, accompagnée d’une partie du récit et d’une recette d’un plat à partager. L’histoire met en scène Monsieur Singh, Ishida ou encore Signora Lella qui cuisinent un dahl de lentilles, des cookies ou du guacamole. Le livre présente la cuisine comme l’ouverture aux autres, la générosité et un moment de partage. Encore un magnifique album que j’aurai envie de lire à mes futurs enfants et de faire les recettes avec eux.
95. Un livre appartenant au genre du nature-writing : Là où chantent les écrevisses – Della Owens
1952, Kya se retrouve seule, abandonnée par sa mère puis ses frères et sœurs qui fuient leur père violent. Elle commence à se débrouiller seule dans le marais, entourée des oiseaux de mer et de la nature, jusqu’à sa rencontre avec Tate, un jeune garçon. Les deux jeunes se lient d’amitié, Tate apprend à lire à Kya, elle découvre les livres et la poésie.
En 1969, Chase Andrew est retrouvé mort et une enquête tente de comprendre qui pouvait en vouloir à cet homme, sympa et honnête, en apparence.
L’histoire alterne entre ces 2 époques, mais dans un même lieu, le marais. C’est un livre qui raconte une histoire d’amour, une enquête policière, le racisme aux Etats-Unis dans les années 60 et les inégalités sociales. Le roman est très beau et poétique, une ode à la nature, au marais. J’ai adoré me perdre dans les chenaux, découvrir ces paysages avec Kya, ressentir sa solitude et observer les oiseaux.
61. Une BD/roman graphique qui parle de LGBTQIA+ : Coming in – Elodie Font & Carole Maurel
Ce roman graphique est l’histoire de @elodie_font sur l’acceptation de son homosexualité, son Coming in. C’est le prolongement de l’excellent podcast du même nom, sorti en 2017. L’autrice nous révèle son parcours d’adolescente et de jeune adulte : le déni de son orientation sexuelle, ses relations avec des hommes, le mal-être et le deuil de l’hétérosexualité. C’est un livre intime et touchant, illustré magnifiquement par @carole.maurel. J’adore ses dessins, le trait est authentique et les couleurs sublimes !
81. Un livre d’un·e auteur·ice que tu as entendu·e en interview/conférence/table ronde… : Maltriarcat – Anaïs Lecoq
En tant que brasseuse amateure et future paysanne-brasseuse, je devais lire ce livre, c’est chose faite ! Maltriarcat est un essai sur la place des femmes dans le milieu de la bière. Elle explique l’histoire de la bière : boisson fermentée brassée, à l’origine, par des femmes, jusqu’à ce que la religion s’en mêle et que l’activité devienne rémunératrice pour les hommes. L’autrice aborde ensuite le markéting genré de la bière qui associe les bières légères et aux fruits pour les femmes. La dernière partie du livre est consacrée à la place des femmes et personnes LGBTQ+ dans les brasseries. L’autrice a fait un gros travail de recherche, le livre est d’une grande qualité, il est très agréable et facile à lire.
16. Un livre que tu as trouvé dans un podcast ou sur les réseaux sociaux : Le sang le la Cité, Capitale du Sud tome 1 - Guillaume Chamanadjian

Ce livre est le premier tome d’une double trilogie : Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian et Capitale du Nord de Claire Duvivier. L’histoire se déroule à Gemina, une cité dont le pouvoir est divisé entre grandes maisons qui règnent chacune sur un territoire. Chaque duché défend ses intérêts, créé des alliances et trahit d’autres maisons. Il règne dans le livre, une grande manigance politique que l’on découvre petit à petit en suivant Nox, un commis d’épicerie qui parcourt la ville pour livrer des produits. Le jeune Nox fait partie de la maison de la Caouane et s’intéresse aux légendes de la ville. Petit à petit, le mystique et la magie s’immiscent dans le récit ; même si on ne comprend pas tout, l’intrigue est complexe, cela laisse de belles perspectives pour les tomes suivants. La Cité est un personnage à part entière, presque vivante. L’ambiance de cette ville du sud avec son port, ses ruelles et les maisons aux toits de tuiles est très agréable. J’ai beaucoup aimé découvrir la ville grâce à Nox, j’ai eu l’impression de partager une fougasse entourée de ses amis, d’avoir peur des brigands dans les ruelles de nuit. Ce livre est une superbe découverte et j’ai hâte de me plonger dans les tomes suivants. Je vais alterner entre la série du sud et du nord, le prochain sera donc Capitale du Nord.
7. Un livre qui se lit en un jour : La dame blanche – Quentin Zuttion
Estelle est infirmière dans une maison de retraite. Tous les jours elle aide, accompagne, écoute, nourrit les résidents. Elle s’attache à ses personnes, elle pleure ceux qui partent. Elle côtoie régulièrement la mort et doit l’annoncer aux familles, sans jamais montrer sa tristesse et son attachement. Ce beau roman graphique est tout en émotion, les dessins sont doux, dans des teintes de gris et de bleus. La vieillesse, la maladie et la fin sont abordés de manière touchante.
78. Un livre écrit en collectif : Amoureuses – Revue Soeurs
Chaque trimestre, la revue Sœurs met à l’honneur des poétesses du monde entier. Ce numéro est consacré uniquement aux amours lesbiens. Chaque poème est accompagné d’une illustration de Louise de Crozals et d’une courte biographie de la poétesse. J’ai beaucoup aimé ce numéro et j’ai été très touchée notamment par le poème de Rosa Maria Roffiel (écrivaine et journaliste mexicaine née en 1945), la douce danse.
76. Un livre dont le titre est une phrase : On ne choisit pas qui on aime – Marie-Clémence Bordet-Nicaise
Marie-Clémence est une issue d’une famille bourgeoise, catholique et est mariée avec une femme. Dans ce livre elle témoigne de sa rencontre, à 21 ans, avec Aurore, puis de son coming-out à sa famille et surtout des difficultés qu’elle a rencontrées. Sa mère et ses grands-parents ont mis beaucoup de temps à accepter sa relation avec Aurore, beaucoup de larmes ont coulé pour se faire accepter dans sa famille. Le livre est parfois révoltant, assez émouvant mais positif.