@Esker Je me permets de te répondre car je pense que c'est mon post qui t'a énervé:
-pour le JO je suis d'accord, aucune manifestation même statique ne sera acceptée. Disons qu'en utopie, toute l'EN irait à Paris sans se concerter officiellement pour aller faire de la désobéissance civile non violente, non dégradante mais juste chiante. (et concernant l’approbation des préfectures à un mouvement de grève, je ne suis pas sure que les préfectures aient autorisées les blocages autoroutiers des agriculteurs. J'ai pas eu l'impression qu'ils se soient demandé si c'était légal ou non avant d'aller déverser du purin sur les parkings des grandes surfaces)
Du point de vu collectif je sais qu'il y a des batailles de menées, des grèves mais elles sont peu suivies (en tout cas dans mon département), j'ai l'impression que les collègues de mon conjoint sont résignés. Ils ne risquent rien d'un point de vue professionnel vu que fonctionnariat, ils n'ont rien à perdre en terme de carrière vu le peu d'augmentation par échelon et le peu de rendez-vous de carrière mais se trouvent des excuses du type "comment je vais finir le programme, j'ai que 2h le jeudi je ne vais pas faire grève pour si peu, faut que je finisse mon projet"
Je me demande aussi pourquoi aussi peu de prof sont syndiqués (excuse des collègues de mon mari: c'est trop cher), alors que je vois le travail qu'abat les syndicalistes et comment les profs, les chefs de direction se feraient encore plus enfler par le rectorat si les syndicats n'étaient pas là (et ne fatcheckaient pas les données de la région pour le nombre d'élèves par classe par exemple pour les ouvertures et fermetures de classes)
D'un point de vue individuel: concernant les salariés du privé qui se font maltraités: oui il y en a, mais ils peuvent changer d'entreprise et prospecter pour trouver un travail équivalent ailleurs, chose qui est impossible dans l'EN. Tu ne peux pas aller voir un autre chef d'établissement pour savoir s'il recrute et à quel salaire. Dans le privé tu peux te défendre, t'as les prud'hommes, t'as un code du travail plus clair, si tu souhaites ne pas faire de burn out tu as les moyens à ta disposition. Dans le public je trouve que vous êtes pieds et poings liés: vous n'avez pas les prud'homme mais le tribunal administratif, vous ne pouvez pas négocier vos conditions de travail ou votre salaire, le code du travail ne vous concerne pas. J'ai aussi l'impression quand je vois le contenu des formations proposées qu'on vous prend pour des bébés et pas pour des adultes professionnels de la pédagogie qui sont là pour se maintenir à jour et pas pour perdre du temps.
J'espère donc que des anciens cadres venant du privé se disent "mais c'est quoi cette organisation?" , "Mais comment elle me parle l'IPR? Franchement pour 30 balles par mois de plus ou de moins je vais lui dire merde".