C'est intéressant ce débat. Ici je suis un peu complètement @Armus, je bois surtout pour me détendre en soirée et me désinhiber un peu, j'aime être "joyeuse", mais je déteste boire à outrance au point de perdre le contrôle (et je n'aime pas vomir )
Mais je comprends parfaitement qu'on puisse s'amuser sans alcool, j'ai d'ailleurs un groupe d'amies qui ne boivent pas et on s'amuse très bien quand on est ensemble Mon mec boit très peu, et un jour en soirée dans un bar, il s'est limite fait rembarré par le serveur quand il a demandé un coca (genre le gars lui a répondu "on ne sert pas de ça ici") Il a fini par lui servir quand même le coca mais sérieusement, tu dis pas ça à moins que tu veuilles perdre des clients

Moi non plus je ne comprends pas les gens qui se prennent des grosses murges et qui osent se plaindre le lendemain

Faut aussi garder à l'esprit que l'alcool c'est une substance psychotrope, archi addictive, et (quasi) la seule socialement acceptée (jusqu'à un certain point). Les personnes qui boivent ne sont souvent pas en maîtrise de leur consommation, ya des enjeux sociaux de groupe derrière aussi.

@Armus 

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@Léti T

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@nip33

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@Silure_ : merci.
L'alcool est une substance qui entraîne des mauvais comportements comme les accidents routiers avec des morts, des violences conjugales pour ne citer que ces deux exemples.
On parle du dry juanuary après les fêtes.
Ça me rappelle que pendant le Covid l'alcool était interdit lors des événements publics dans la rue pour éviter les débordements.

@Nuageuse

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@Ggogouma 

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La dernière murge pour moi a été radicale. Non seulement, j'ai été mal le lendemain, je l'ai subie puisque je ne maitrisais pas le contenu de mon verre. Et comme je me suis remise difficilement de cette soirée, je suis calmée. Définitivement. Avec les années qui passent, je sais que ce serait de pire en pire, alors à quoi bon ?

Moi je ne comprends pas qu'on puisse pousser à la consommation quelqu'un. Je me calque sur lui pour qu'il n'y ait aucune pression. Ainsi, s'il préfère un apéro au thé, ça me va. Je prendrai un soft si je ne veux pas boire chaud. Je trouve même triste d'être la seule avec une boisson alcoolisée  :lol: Sauf si je veux à tout pris une bière à ce moment-là, ça ne me manque pas. Je ne manque pas d'option.

Pour moi, l'alcool n'aide pas à apprécier le moment. J'aimais juste le moment pompette où tout m'amuse, mais il me faut pas mal d'alcool du fait de ma constitution pour obtenir cet état, alors je finis toujours par être nauséeuse avant. 

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J'admire sincèrement les personnes qui n'ont besoin que d'eau pour boire. J'aime que ma boisson ait du goût, et ça pourrait être un problème. J'ajoute du sirop (très peu, il suffit juste qu'elle ait du goût). J'aime l'eau gazeuse, j'essaie de ne pas en abuser. Mais quand j'ai chaud, ça me fait du bien. Quand j'ai trop mangé aussi. 
Et j'aime pas le vin. Un blanc moelleux oui, mais point trop n'en faut (parce que ça me rend malade), alors on a pléthore de bouteilles qui n'ont jamais été ouvertes. Il y a tellement de boisson qui me gâche un repas. Même l'expresso de la fin, ça ne passe pas. 

edit : et oui, les mocktails à 8€, c'est une honte. Du sirop dans du jus de fruit dilué ça ne vaut pas tout ça. 

Je fais peut-être de la psychologie de comptoir -c'est le cas de le dire-, mais j'ai l'impression que l'incitation à la consommation est un moyen de se déculpabiliser, comme si on savait plus où moins consciemment que notre consommation est problématique et qu'on comptait sur l'effet de groupe pour rester dans le déni.

@Ggogouma @Léti

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Edit : pour moi c'est très juste ce que tu dis @Merlu !

@Yennefer 

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et pour la femme en âge de procréer qui ne boit pas, j'avais eu droit à "t'es enceinte ou quoi?"

la mise en danger d'autrui et de soi même en prenant le volant après avoir bu, des bagarres sur fond d'alcool, des gens y laissent même leurs vies, j'ai tellement connu ca quand je vivais encore dans les îles, et ca ne s'améliore pas.

@Armus hum... 

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@Armus 

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@Ggogouma je partage totalement ton point de vue sur l'omniprésence de l'alcool et l'injonction à boire à toutes les occasions. J'ai la chance d'avoir pas mal de gens qui ne boivent pas dans mon entourage proche donc pour moi les événements sociaux ne sont pas nécessairement corrélés à l'idée de boire, mais quand je sors de mon cercle principal je suis souvent un peu étonnée de voir à quel point pour certain.e.s la consommation d'alcool est un automatisme dès qu'on est en groupe (l'été dernier j'ai passé une semaine avec des gens qui consommaient de l'alcool midi, apéro et soir et clairement j'arrivais pas à suivre...)
... et pourtant j'aime l'alcool, et je peux même avoir une très bonne descente (même si de moins en moins car je supporte de moins en moins les lendemains de cuite).
Je pense que je dois être à 1-2 grosses soirées alcoolisées par an, et je peux passer des mois sans boire une goutte d'alcool. Cependant, l'exemple que tu donnes tu petit concert d'1h est typiquement le moment où je vais apprécier de boire une bière, parce que ce sera un moment de détente où je m'autorise une boisson que j'aime et que je consomme assez peu. Donc ce n'est pas parce que les gens consomment de l'alcool à ce moment-là qu'ils en consomment nécessairement à toutes les occasions !

Je ne comprends pas ce clivage raison/émotions.
Dans le monde scientifique et judiciaire, je peux concevoir qu'il faut se focaliser sur des faits, des preuves. Mais dans les autres sphères de la vie ?
La société nous exhorte de ne pas faire de vagues, d'être lisse, d'être fort, de faire cavalier seul.
Surtout au niveau professionnel.
Mais quand tu débutes, c'est normal de ne pas savoir et d'être accompagné. Mon parallèle peut être foireux mais je le vois comme avec un enfant qui découvre le monde, qui a besoin que l'on lui dise de ne pas mettre n'importe quoi dans sa bouche, que le feu ça brûle, et qui a besoin aussi de faire ses propres expériences sans être en état de grand danger.
Je ne comprends pas pourquoi à un certain âge, cette demande d'aide est mal vue et malvenue.
Peut être que si c'était l'inverse, il y aurait moins de gens qui n'ont pas confiance en soi.
Vous avez 4 heures .

sur l'alcool, je suis assez d'accord avec les pistes proposées par @Armus . je bois de la bière parce que j'en aime le goût. pareil pour le vin. par contre, je n'aime pas forcément le goût de certaines eaux: je dois les bouillir d'abord, donc autant me faire un thé. j'aime bien certaines bières sans alcool, mais adorant les bières noires, ben pas le choix.y en a pas ou très difficilement sans alcool

ca ne me choque pas de voir des gens boire pendant un concert.   après, pendant du classique, c'est un peu plus étonnant, mais l'un dans l'autre, iels font ce qu'iels veulent tant qu'iels ne se vautrent pas et autres comportements déplacés. ce n'est pas non plus comme s'il y avait un panache de fumée de cigares.  je suis bien plus choquée par des personnes portant du denim à un concert de classique, ce qui personnellement me fait penser à un manque de respect pour les musiciens et le lieu. mais bon, beaucoup le font, et iels ont raison aussi. que ca me choque ne les regarde pas. aussi, qu'on veuille allier deux plaisirs ensemble ne me semble pas déconnant. une bonne bière, quand on aime ca, avec un bouquin et de la musique, c'est royal. 

après proposer de l'alcool à quelqu'un qui n'en boit pas est d'un ridicule consommé. pareil pour la cigarette. paril pour tous les comportements insistants, en fait. 

@Nuageuse challenge accepté! la question remonte au moins au moyen âge pour l'europe occidentale, entre l'âme éternelle et le corps qui ne devrait pas succomber à ses passions, synonymes d'émotion à l'époque. l'idée a à peine été réformée par les Lumières. d'ailleurs, ce clivage va aussi vers le raison = masculin et émotion = féminin. c'est donc mauvais, signe de faiblesse. c'est mal. là dessus tu as la psychologisation de la société des individus propre au néolibéralisme- pile je gagne, face tu perds quand le rapport de pouvoir est défavorable pour toi. faut surtout pas ^tre vu émotionnellement au féminin, c'est pas professionnel. c'est pas pour rien que les métiers du care sont si mal considérés. 

du coup, je trouve que le fait que cette idée dégueulasse persiste est assez logique dans un monde droitisé. faich. 

@Kestrel

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@Nuageuse
Yoruichi à mieux répondu que je ne l’aurais fait mais moi ça m’énerve surtout quand c’est utilisé dans un débat pour faire taire son contradicteur (ou plus souvent sa contradictrice) et ne pas entendre ses arguments, forcément biaisés puisque portés par l’émotion.
Ouais enfin... A ce compte là, on abolit le système judiciaire alors puisqu’apparement tout le monde s’en fout d’être tué, agressé ou volé. La peur, la colere et l’envie de justice aussi c’est des émotions.
Et puis on arrête les RS tiens puisque le besoin egotique de raconter sa vie, mettre des photos de soi ou donner son opinion c’est pas tres utile et c’est de l’émotionnel.
Liste non exhaustive. L’humanité ne s’est pas construite telle qu’elle est par la simple raison et par l’utilitaire. Après on est clairement pas sur un modèle parfait mais j’imagine que si on retire a ces personnes qui crachent sur les émotions tout ce qui leur en procure ou les justifie, ca va pousser des hauts cris.

Je ne capte même pas que ce soit encore un argument utilisé au premier degré.

D'ailleurs, certaines émotions sont socialement acceptées, et comme par hasard, ce sont celles qui caressent notre soif de domination dans le sens du poil.

Merci @yoruichi, @Armus .
Je me suis renseignée aussi :

Il est courant d'opposer la raison à l'émotion. Historiquement, par exemple Platon puis Descartes et Spinoza (pour n'en citer que quelques uns), l'émotion fut longtemps considérée comme une perturbation d'un état normal. Nos émotions ou "passions" représentaient une "affection" nuisant au raisonnement logique et plus largement au comportement le cerveau, siège de la raison, avait donc pour but de contrôler le cœur, siège des passion, en d'autre termes, il fallait "garder la tête froide".

Ça date de Platon donc on n'est pas sorti de l'auberge...