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@kaliémis

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@MamzelleOups

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@Hortense

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@Hortense J'espère que tu t'y plairas. En tout cas je suis contente que des gens du privé viennent dans l'EN, je pense que vous vous laisserez moins marcher sur les pieds que les profs qui n'ont connu que ça et pour qui toutes les irrégularités sont devenues normales. (en tout cas moi qui suit le monde de l'EN de près via mon compagnon, j'ai envie de mettre un grand coup de bulldozer là-dedans)

Si tu t'y plais, n'hésites pas à rejoindre un syndicat qui te correspond où tes compétences seront très appréciées.

Sinon j'étais venue pour une réflexion: tous ceux qui menacent de faire grève pendant les JO obtiennent ce qu'ils veulent. Vous êtes 850 000 enseignants, 1.1 millions avec l'administration et le rectorat, vous n'avez même pas besoin de faire grève vu que vous n'êtes pas devant élèves, il suffit de monter à Paris et de menacer de bloquer des trucs (et 800 000 personnes à déloger parce qu'elles empêchent d'accéder au métro, à un stade ou autre ça va foutre le zbeul).
Il y aurait un gros coup à jouer.

@Gringo

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Mais vous êtes au courant que c'est pas parce qu'on fait toute sa carrière dans l'éducation nationale qu'on n'est pas au courant de tous les problèmes et qu'on ne se bat pas pour ça ? On voit bien nos conditions de travail se dégrader. On fait régulièrement grève, l'année de la réforme du bac, il y a eu une tentative de rétention des notes qui a été allègrement piétinée avec des notes littéralement inventées pour des élèves. Il y a régulièrement des prises de bec avec le rectorat avec des collègues qui vont en délégation pour essayer d'obtenir des moyens, des collègues qui vont jusqu'au tribunal administratif pour faire valoir leurs droits.

Les salariés du privés qui se font maltraiter et qui ne font rien sont légions aussi. Les ravis de le crèche qui acceptent tout de l'institution sont nombreux aussi parmi ceux qui se sont reconvertis dans l'éducation nationale.
Pour les jo, c'est sûr que la préfecture va accepter une manif pendant les jeux à Paris quant à un rassemblement illégal, je ne m'y risquerai pas pour ne pas mettre en danger des collègues qui finiraient tabasser par les flics ou en garde à vue.

Pour mon syndicat, je me suis renseignée sur ses idées du syndicat mais aussi sur son ancrage local. A un moment j'ai enseigné dans un département où FO était le plus actif et le plus efficace donc j'etais chez eux. Aujourd'hui le plus majoritaire c'est le SNES qui est plutôt à gauche et comme j'ai changé de département je suis retournée chez eux.

@Esker Je me permets de te répondre car je pense que c'est mon post qui t'a énervé:
-pour le JO je suis d'accord, aucune manifestation même statique ne sera acceptée. Disons qu'en utopie, toute l'EN irait à Paris sans se concerter officiellement pour aller faire de la désobéissance civile non violente, non dégradante mais juste chiante. (et concernant l’approbation des préfectures à un mouvement de grève, je ne suis pas sure que les préfectures aient autorisées les blocages autoroutiers des agriculteurs. J'ai pas eu l'impression qu'ils se soient demandé si c'était légal ou non avant d'aller déverser du purin sur les parkings des grandes surfaces)

Du point de vu collectif je sais qu'il y a des batailles de menées, des grèves mais elles sont peu suivies (en tout cas dans mon département), j'ai l'impression que les collègues de mon conjoint sont résignés. Ils ne risquent rien d'un point de vue professionnel vu que fonctionnariat, ils n'ont rien à perdre en terme de carrière vu le peu d'augmentation par échelon et le peu de rendez-vous de carrière mais se trouvent des excuses du type "comment je vais finir le programme, j'ai que 2h le jeudi je ne vais pas faire grève pour si peu, faut que je finisse mon projet"
Je me demande aussi pourquoi aussi peu de prof sont syndiqués (excuse des collègues de mon mari: c'est trop cher), alors que je vois le travail qu'abat les syndicalistes et comment les profs, les chefs de direction se feraient encore plus enfler par le rectorat si les syndicats n'étaient pas là (et ne fatcheckaient pas les données de la région pour le nombre d'élèves par classe par exemple pour les ouvertures et fermetures de classes)

D'un point de vue individuel: concernant les salariés du privé qui se font maltraités: oui il y en a, mais ils peuvent changer d'entreprise et prospecter pour trouver un travail équivalent ailleurs, chose qui est impossible dans l'EN. Tu ne peux pas aller voir un autre chef d'établissement pour savoir s'il recrute et à quel salaire. Dans le privé tu peux te défendre, t'as les prud'hommes, t'as un code du travail plus clair, si tu souhaites ne pas faire de burn out tu as les moyens à ta disposition. Dans le public je trouve que vous êtes pieds et poings liés: vous n'avez pas les prud'homme mais le tribunal administratif, vous ne pouvez pas négocier vos conditions de travail ou votre salaire, le code du travail ne vous concerne pas. J'ai aussi l'impression quand je vois le contenu des formations proposées qu'on vous prend pour des bébés et pas pour des adultes professionnels de la pédagogie qui sont là pour se maintenir à jour et pas pour perdre du temps.
J'espère donc que des anciens cadres venant du privé se disent "mais c'est quoi cette organisation?" , "Mais comment elle me parle l'IPR? Franchement pour 30 balles par mois de plus ou de moins je vais lui dire merde".

@Gringo ça n'a aucune valeur mais les quelques reconvertis que j'ai croisé étaient plutôt sur une sorte de nuage par rapport à l'éducation nationale et moins enclins à se battre. Je le redis on n'a pas besoin de venir du privé pour se dire WTF c'est quoi cette organisation et envoyer bouler les ipr.
Je comprends les collègues qui en ont marre de faire grève, moi-même je me pose de plus en plus la question. Une journée de grève c'est 100 balles de perdus, et pour rien depuis quelques années. Je comprends la lassitude, la tendance à se replier sur son boulot sans se soucier du système global et à laisser pisser la hiérarchie parce qu'au quotidien, on fait bien ce qu'on veut dans notre salle. Tu parles de changer d'entreprise mais c'est loin d'être simple pour beaucoup de gens, aller aux prud'hommes, ça demande du temps, de l'argent et beaucoup de patience . Quand on passe le concours, on est censé savoir à quoi on s'engage, les grilles de salaire sont disponibles et pour les conditions de travail, ça peut facilement changer du paradis à l'enfer selon l'établissement où on est.

@NightSky J'espère que tu auras bientôt la réponse .

@Hortense Vu ce que tu décris de ton ancien boulot, il est fort possible qu'être prof soit moins pire... Par contre pourquoi choisir le privé ? C'est moins bien payé, il y a moins de postes.

Sinon de mon côté je suis à FO. Cela ne veut pas dire que je valide chacune de leurs positions, mais on va dire qu'ils sont le plus proches de mes convictions et mes combats.

La sortie de vendredi s'est bien passée ! Il reste 7 semaines. c'est un peu le marathon final après une année de sprint, mais ça fait du bien de voir le bout !

Mouvement des profs :

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@Bernie

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@kaliémis

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C'est "drôle" parce que je vois la fonction publique (y compris les postes en établissement privé sous contrat) aussi protecteurs que le salariat privé. On est "indéboulonnable" dans la fonction publique, la pérennité de l'entreprise n'est pas menacée même si les conditions de travail peuvent changer. Dans le privé, j'ai déjà vu des entreprises qui préparent des licenciements bidon, en mettant déjà de côté l'argent pour la transaction à laquelle ils aboutiront (parce qu'un avocat correct va indiquer à l'ex salarié qui a peu d'ancienneté ou réuni peu de preuves que le dossier va mettre 3 ans à être jugé pour peut-être 1 000 euros de plus que s'ils parviennent à l'accord standard avec une entreprise). Dans une petite région, ou sur des postes rares, beaucoup de salariés ont honte de porter plainte et qu'un nouvel employeur le sache.   (et les managers toxiques vétérans savent ne pas laisser trop de preuves)

@HortenseBonjour c'est la rabat-joie de service mais à l'heure actuelle, la sécurité de la FP est aussi un beau piège dont nous sommes nombreux à ne pas pouvoir nous dépêtrer (financièrement notamment, puisque CPF ridicule et inaccessible) et ça, les salariés du privé ne l'entendent pas puisqu'on est teeeellement privilégiés
Sinon, j'ai lu tes messages sur le topic et j'espère également que le métier te plaira et que tu pourras t'épanouir dans ces nouvelles fonctions

@Hortense

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@Hortense

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@kaliémis

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@MamzelleOups @Birdie c'est en effet un pari (mais bon, jusque-là mon CPF ne m'a jamais été utile pour me reconvertir ou faire une formation donc je suppose qu'avec ma chance, si j'ai des envies de changer dans X années je serai bien embêtée ). Pour l'instant j'en suis à une époque de ma vie où je préfère être fatiguée le soir que de ne pas savoir pourquoi je me lève (et curieusement, ça protège mieux ma santé mentale puisque j'ai besoin de pouvoir m'auto-argumenter que mon action est utile)
Merci pour vos retours d'expérience, même quand c'est pas glop (avec le fond d'angoisse comme le décrit @kaliémis , je préfère savoir quand même)

Dans le cadre d’un forum des métiers, je dois présenter le métier d’ingénieur à des 5ème, et entre autres aborder le parcours d’études pour y parvenir.

Toutes les formations qui mènent au diplôme d’ingénieur comportent beaucoup de mathématiques au programme. Comme je ne suis pas familier des collégiens j’aimerai trouver les mots adéquats pour aborder ce sujet sans leur mentir mais aussi sans les paniquer.

Pour l’instant j’exclue la tournure “pour les forts en maths” et son jugement de valeur, je ne suis pas chaud pour le “pour ceux qui aiment les maths” parce que ce n’est pas une obligation (par exemple moi j’ai toujours été plus physique-chimie).

Pour l’instant je partirais sur un “pour ceux qui n’ont pas peur des mathématiques”.
Est ce que vous avez des retours d’expérience sur le comment aborder ce sujet avec des collégiens ?

Pour celles qui enseignent au lycée, j’avais retenu au moment de la réforme du baccalauréat, la doublette d’option à privilégier dans l’optique de faire des études d’ingénieur était globalement Math-physique.
Mais que pour certains projets plus ciblés on pouvait retenir Math-SVT (pour des études de biochimie, médical,agro,...) ou Math-Sciences de l’Ingénieur (pour viser une PTSI/PT).
Est-ce que cela corrobore vos expériences ?

@Hortense En cas d'envies de changement à venir, par contre, j'ai eu accès à une conseillère en changement professionnel de l'enseihnement catholique et elle a réussi à me financer un bilan de compétences. Je n'ai pas eu besoin de formation dans la foulée mais je ne sais plus s'il y avait des possibilités de financement. Mais ça a pu changer, et ça dépend peut-être dew régions (ici grosse région pour le privé).

@Chocovore

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@Hortense oui merci, ça a été chaud oui mais c'était important. C'est sûr que c'était un budget mais pour les deux premiers bien moins que ce qu'on a gagné, et pour le dernier on avait une protection juridique, on en a eu peut-être pour 2000 euros de notre poche. Après, faut les avoir, se sentir de les mettre là -dedans, et avoir la foi d'aller au bout.

@Chocovore Ils sont encore tout jeunes en 5e, je pense que l’idée c’est de leur dire que tu as eu besoin des maths dans ta formation et que tu les utilises dans ton métier. Que faire des maths et continuer les maths, ça peut leur servir à faire plein d’autres choses en plus de l’aspect intellectuel que ça représente. Ça répond aussi à la question un peu naïve et ignorante des élèves qui ne savent pas à quoi peuvent servir les maths.

Tu peux aussi leur dire que tu n’aimais pas spécialement les maths (autant que la physique du moins d’après ce que j’ai compris) mais que tu as travaillé pour.

Un écrivain qui était venu voir une de mes classes avait expliqué qu’il était très mauvais en orthographe et qu’après le lycée il avait beaucoup travaillé pour remédier à ce point. Édit : bon les maths ce n’est pas la même chose, il ne faut pas « décrocher » sinon ça devient dur j’imagine.

En tout cas c’est génial de faire ça, les élèves sont curieux du monde professionnel des adultes (prépare-toi à la question « et vous gagnez combien ? » )

@Chocovore

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