De mon coté

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@Zébule 

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  je suis contente d'avoir lancé la discussion, déjà, ça me fait sentir moins seule

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Très intéressante cette discussion, comme d'habitude ! Pour rajouter mon point de vue, j'ai aussi l'impression que notre génération n'a plus ce "réflexe" d'accorder automatiquement du respect et du crédit aux figures d'autorité, que ce soient les parents, mais aussi les profs, les supérieurs hiérarchiques, les personnalités politiques, etc. comme le faisaient les générations précédentes. Le respect devient quelque chose qui se mérite et pour lequel il faut faire des efforts, et j'ai l'impression que c'est assez nouveau (et perturbant) pour certains.

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@Arethusa 

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Merci pour vos réponses sur l'argent de poche pour l'été. J'ai donné vos différents points de vues a mon conjoint, il choisira le moment venu ce qu'on fait avec BFA.

Sinon c'est super intéressant la discussion en cours !
Surtout que ça fait tout de suite écho a une réflexion récente de mes BP qui m'a pas mal marqué.

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De mon côté

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Je n'ai pas grand-chose à apporter à la discussion (passionnante, soit dit en passant), mais les derniers mots de Korri m'ont fait penser que je ne pense pas que notre génération coupe spécialement plus les ponts qu'avant. Je pense juste qu'on est la génération du milieu, celle qui a des enfants actuellement, donc c'est le moment où ces choses se jouent le plus souvent, donc on en parle. Je pense aussi que la technologie et les habitudes de vies font qu'on le remarque plus (on ne peut plus se cacher par la distance ou autre, notamment). Du moins, c'est ce que j'aurais tendance à penser d'un point de vue personnel et familial sur la question.

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En revanche, je pense qu'on assume bien plus qu'on coupe les ponts à cause de défaillances parentales et familiales, je ne pense pas qu'on le disait beaucoup avant.

Je rejoins @Edialeda , je pense que comme beaucoup de choses, ce n'est pas vraiment nouveau mais surtout propre à certains schémas familiaux.
Ado j'avais été surprise d'apprendre qu'une amie ne voyait ses grands parents et cousins qu'à Noël, que c'était une corvée car elle ne les connaissait et appréciait pas alors que moi je voyais mes grands parents au moins une fois par mois je pense, souvent avec mes parents et même seule ou avec mon frère quand j'ai pu me déplacer en autonomie. Je crois qu'elle ne voit pas ses parents et adelphes très souvent non plus, sans qu'il y ait de conflit mais parce que c'est leur norme je suppose.

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Probablement que les statistiques montreraient quand même plus de distance entre parents et enfants adultes maintenant qu'avant, parce que nous avons pû nous déplacer plus facilement et même souvent dû être mobile pour accéder à l'emploi et qu'ensuite nos réalités de vie différents rendent parfois difficile l'écoute, le soutien et la compréhension mutuelles que l'on espère en famille. Et donc soit ça passe, soit ça casse
Il est difficile de savoir si les différences seront si importantes entre notre époque actuelle et celle de nos enfants adultes.

Très intéressant cette discussion
@Weena88 C'est marrant je discutais avec ma meilleure amie dernièrement et chez eux c'est l'inverse : son père s'est remarié récemment sans prévenir ses deux enfants et sans les inviter. Il leur a annoncé comme s'il leur racontait qu'il était allé faire les courses "t'as fait quoi ce weekend ?" "Oh bah j'ai été à la pêche samedi, ça mordait pas de ouf, et puis dimanche on s'est mariés avec Machine". Elle était trop choquée surtout qu'elle a plutôt une bonne relation avec lui.

Pour ma part je trouve qu'il y a une distance avec la génération d'avant dans ma famille car ils sont beaucoup plus pudiques avec leurs sentiments. Mes parents ne nous ont jamais dit qu'ils nous aimaient par exemple car "rhô c'est pas la peine tu le sais déjà pas besoin de le dire, non?". Et ils ont vachement peur qu'on remette en question l'éducation qu'ils nous ont donné, mes parents m'ont fait la gueule quand ils ont appris que je faisais une thérapie.
Ma grand-mère lève les yeux au ciel quand elle regarde Baby boom à la télé car "franchement pourquoi elles pleurent quand leur bébé naît, moi j'ai pas pleuré quand mes enfants sont nés c'est n'importe quoi"

TW MFIU

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Par contre comme ma mère lui rappelle à chaque fois qu'elle dit ça, "t'as pas pleuré pour la naissance de tes enfants mais tu pleurais toutes les larmes de fon corps quand tu regardais Santa Barbara"
Il y a une (magnifique) chanson de Ben Mazué qui a des paroles que je trouve très juste. Il écrit cette chanson comme s'il parlait à sa mère qui est décédée, et il lui raconte ce qui a changé depuis qu'elle est partie

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Je trouve que c'est vraiment une question de pudeur effectivement. Je suis contente car mes parents disent je t'aime à leurs petits enfants pour le coup même si au début on sentait que ça avait du mal à sortir, la remise en question a été longue à venir mais elle est bien là. Je me sens beaucoup plus proche de ma mère depuis que je suis maman car j'ai l'impression que ça nous a permis de faire chacune un pas dans la direction de l'autre.

@Korri c'est vachement intéressant la notion de distance physique.

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Je ne sais pas si les prises de distance sont generationelles ou non. J'ai l'impression que couper les ponts avec sa famille, ou certains de ses membres reste quelque chose de douloureux et qui demande un processus souvent très long.
Mon mari n'avait plus que très peu de liens au décès de sa mère (et moi plus du tout) mais ça a mis des années à arriver au point de non retour. Ma mère ne voit plus certains proches et elle a mis des décennies à en trouver le courage.

Pour ma part, je suis proche de mes parents et de ma sœur. Pas du tout du reste de la famille (par solidarité avec ma mère, j'ai coupé court en même temps qu'elle, ça me coûtait moins de rompre avec cette partie de la famille que ça ne lui aurait coûté à elle de me voir continuer à les côtoyer).
Heureusement qu'on est proches. Je jalouse parfois les grandes familles heureuses (mais existent elles vraiment ailleurs qu'à la télé ? ^^)
On ne se dit pas je t'aime, on se touche peu (c'est de famille) mais on se dit à peu près tout. Je me sens parfois considérée comme une enfant (j'entends encore souvent "mais grandis un peu" alors que j'ai 36 ans, que je vis en couple depuis 14 ans, que j'ai 2 enfants, que je gère une maison, une vie de famille etc fin, on gère quoi ) et comme tout le monde il y a des choses que je peux trouver à redire mais globalement je sais qu'ils ont fait les choses super bien et quand c'était moins le cas, avec les meilleures intentions.

J'espère garder une belle relation avec mes filles. J'espère avoir des petits enfants et en être proche. J'espère qu'on sera une famille heureuse à long terme. C'est ce qui me terrifie le plus : perdre tout ça. Je ne vois pas comment survivre à l'idée que mes filles soient tellement "malades" de nous qu'elles coupent les ponts.
J'espère qu'elles nous parleront de tout. Qu'on sera proches. Qu'on deviendra aussi des amis à l'âge adulte..

Pas de doute, vue la soirée qu'on a vécu on est entré dans la période des pleurs de décharge On n'en avait clairement pas eu autant avec H.


Sur le gap générationnel,

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On peut aussi renouer la relation avec ses parents. En devenant adulte, j'ai pu reconstruire une relation avec mon père. Ce n'est pas forcément la plus simple mais disons qu'on est arrivé à un certain respect mutuel. Je n'ai pas oublié le passé et les maltraitances mais rien n'est noir ou blanc.

@Arethusa Je trouve ta mère monstrueuse avec toi... Et totalement à côté de la plaque. Tu es justement très forte et je pense ne pas être la seule ici à te trouver admirable ! Tu ne te laisses jamais abattre et tu donnes tout pour tes enfants. Ta mère ne t'arrive pas à la cheville (et d'ailleurs peut être que c'est la raison de son comportement avec toi : la jalousie...) Je ne veux pas être trop intrusive mais je me questionne : est ce qu'elle t'apporte quand même du positif dans ta vie ? J'ai l'impression que vous vous voyez souvent, que vous vous appelez régulièrement aussi... Est ce que mettre plus de distance ne pourrait pas te préserver ?

Je ne me reconnais pas forcément dans tous les témoignages.

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Votre discussion est passionnante! C'est frustrant car je n'arrête pas de me déconnecter, je n'arrive pas à lire tous vos témoignages jusqu'au bout. Bizarre.

@MamzelleOups Erreur de mention je pense

C'est où le bouton stop en voiture pour un enfant qui ne fait QUE parler ?

@Cali On lui met des histoires de petit ours brun sur deezer et on a droit à 5 gracieuses minutes de silence

@Cali je ris parce que j’ai passé une journée avec Frosties un peu partout en voiture (aller conduire la petite sœur à la crèche, rentrer à la maison, aller à son rendez-vous anesthésiste à l’hôpital, aller faire les courses, aller rechercher la petite sœur, aller chez mes parents le soir… soir au moins 3 heures de voiture sur la journée) et elle n’a pas arrêté. J’étais épuisée Donc si tu trouves ça m’intéresse !

@Esker il a une boîte à histoires et un Ocarina déjà, mais les histoires, il ne les écoute pas et la musique, ça fait juste un bruit de fond en plus de son débit de parole

@Karhu @Loucy merci à vous aussi, je me sens moins seule
Exemple de trajet. On démarre la voiture, on fait littéralement 30m : "maman, est ce que là, ça fait longtemps qu'on est partis ?"
(qui sera répété environ 52 fois sur un trajet de 15 min)
Puis il signale tous les coffres de toit (obsession depuis qu'on a acheté le nôtre), les grues, les éoliennes, engins de chantiers en tout genre, motos, scooters...
On a aussi" ça c'est un embouteillage par exemple " autour de 72 fois à l'heure. On lui a expliqué le concept mille fois, quand on lui demande de réfléchir à la question, il sait répondre que non, les voitures ne roulent pas (parking), ne sont pas assez nombreuses, ou roulent normalement. Mais non, il le dit sans arrêt.

Sincèrement par moment, je me demande comment fonctionne son cerveau. Il a pris le réflexe de demander "pourquoi" à chaque phrase ou presque qu'on dit. C'est devenu un tic, limite.
"Capy, tu mets tes sandales, on part"
"pourquoi ?"
"on va se promener, on te l'a dit tout à l'heure"
"pourquoi ?"
"... Ben pour prendre l'air, courir, ça va faire du bien à tout le monde"
"pourquoi ?"
Et je vous jure que j'exagère pas. C'est pas toute la journée, mais une grande partie du temps. Ce qui fait que des fois, on finit par lui répondre zut ou parce que ou d'après toi ?? En étant agacés parce que c'est vraiment saoulant