En fait, oui et non, ça fait vieux con dans le sens où c'est le décalage entre ton évolution et celle de la langue. C'est donc les gens qui prennent de l'âge (et je ne parle pas de grabataire, juste d'un adulte) qui ne comprennent pas pourquoi la langue évolue et qu'elle n'aille pas stagner dans le bon français qu'ils ont toujours connu.
Et vous savez quoi ? C'est humain. On a tous une formule qui nous crispe, on s'est tous perdu devant le langage des jeunes qu'on ne comprend plus, et la mondialisation, le "tiktokage" en masse, etc... est une manière de faire évoluer la langue. Une langue évolue, c'est un fait, c'est inarrêtable. Que ça implique qu'elle s'anglicise, bah là aussi, c'est inarrêtable. L'anglais est partout, pourquoi ne pourrait-il donc pas être dans toutes les bouches ? il est déjà sur nos pancartes directionnelles par exemple, et ça nous arrange bien qu'à Athènes ou Tokyo, il soit là. Il nous rassemble comme il nous divise, mais c'est juste de la résistance.
J'y ai déjà réfléchi quand je me suis vue entrer dans un débat sur la linguistique, qui démarrait avec Aya Nakamura. Le verdict était sans appel : les langues ne stagnent pas.
A notre échelle, on n'empêchera rien. Vous pouvez facilement éduquer le langage de quelqu'un pour qu'il soit moins vulgaire, mais l'empêcher d'utiliser une langue qui apporte parfois un pas de côté sur un concept, c'est pisser dans un violon. C'est pas pour rien qu'il y a du français dans toutes les langues et que toutes les langues s'intègrent à la notre.
D'ailleurs, je trouve que
Linguisticae en parle mieux que moi.
Mais je vous rejoins quand même : je déteste faire des feedbacks, des call, avoir un collègue data manager, la data science, etc... mais je n'aime pas davantage la programmation nuagière ou les pourriels. La seule chose que je maîtrise, c'est mon langage à moi. Ce n'est que l'usage qui fait loi dans une évolution, votre seule maitrise dans l'affaire, c'est votre utilisation de la langue. Ce sera votre seule arme pour lutter. Et c'est notre droit ! (bon par contre, va falloir accepter de perdre

)
J'aime pas non plus les "du coup" à toutes les sauces, c'est vraiment comme une moisissure, une fois que t'en a dit un, c'est foutu
Oserais-je dire que pour soigner mon langage, l'écriture était un bon exercice ? Ça a fait du bien à mon usage du français.