Interrogation sur le désir d'enfant

Répondre
Avatar du membre
DGSAymy
Pronoms : Ael

À vrai dire c'est une question qui me turlupine un peu ces derniers temps.
Pour le background, je suis une personne de 25 ans, célibataire, mon frère a 11 ans de plus que moi, deux petites, et je bosse avec les enfants.

Avant les gosses j'avais plutôt du mal, mais aujourd'hui je peux dire que mon métier est un coup de cœur et que voir des enfants grandir, apprendre et s'épanouir me fait vraiment briller les yeux.
De là à savoir ce que moi je veux, c'est compliqué. D'un côté je me dis, ya peut être la pression familiale et sociétale derrière ça mais avoir un enfant me plairait un jour. Adopté peut-être, ça reste un truc envisageable.

De l'autre côté je sais pas encore où va le monde trop en ce moment et ça m'interroge
Avatar du membre
Aesma
Pronoms : Elle

Woh putain ça fait 10 fois que je repasse l'extrait, j'écoute un podcast de drag donc normalement c'est drôle et débile et là c'est parti sur l'optimisme, le pessimisme, le désir d'enfant, l'éco-anxiété c'est entre 13 et 17min en gros.

Ça parle du fait que le monde est foutu et que c'est notre faute, que on peut toujours se blâmer de prendre l'avion ou de pas suffisamment recycler mais que y a toujours des personnes + responsables que nous au-dessus, Minima dit que justement elle ressent pas du tout d'éco anxiété, qu'elle est très optimiste au quotidien, car demain le jour se relèvera et que si il ne se lève pas, se sera pas de sa faute et elle ne pourra rien y faire, qu'elle a une vision très positive du monde alors qu'elle n'a aucune confiance en l'espèce humaine - ce qu'approuve Diamanda. Mais du coup pourquoi les gens continuent à faire des enfants ?

Donc elles se demandent si les gens qui font des enfants sont des personnes qui ne sont pas optimistes, quel est leur regard sur le monde, elles concluent que comme la fin du monde sera toujours demain c'est plutôt un élan d'espoir d'avoir des gamins pour une personne pessimiste, que c'est guérisseur d'avoir des enfants et de pouvoir imaginer un avenir. Si y a pas d'enfant, y a plus d'avenir donc elle est là la fin du monde, la fin de l'humanité.

Voilà, je l'ai aussi posté sur café philo du discord Madz Back up mais comme j'ai déjà beaucoup posté par ici et que ça rejoint des réflexions que j'ai pas mal eu, je le remet ici parce que du coup ça aura pas forcément la même résonance.
Avatar du membre
Kettricken

@DGSAymy Personnellement, à ton âge et dans ta situation, je ne me tracasserais pas trop. Tu as le temps de voir en fonction de tes futures relations si cette potentielle envie croit ou décroit. Je suis convaincue qu'une même personne pourra avoir envie d'enfant dans une relation et pas dans une autre (toutes les deux étant des relations de qualité mais différentes).

@Aesma ça me rappelle une discussion avec une collègue sexagénaire. On parlait assurance pension et à l'époque (28 ans) je n'en avais pas. J'ai fini par lui dire que de toutes façons, je pensais que d'ici à ce que je sois à la pension, il n'y aurait plus d'argent pour les retraités, plus de structures ni rien. Elle m'a regardé et elle m'a dit que peut-être que le jour où je changerai cette vision et où je me déciderai à prendre une assurance-pension, alors j'aurais des enfants (j'étais officiellement CF à l'époque, mais je tendais vers fencesitter).
Indépendamment de l'état du monde, quand mon désir d'enfant s'est réveillé, c'était clairement un élan de confiance dans la vie pour moi. J'ai toujours été super angoissée, avec toujours cette impression que 1000 catastrophes allaient me tomber dessus. Et j'en avais marre de ressentir ça, je voulais faire confiance à la vie et me faire confiance et croire que tout irait bien
Et comme dit dans l'extrait, j'avais aussi cette pensée de "si je ne fais pas d'enfant parce que j'ai trop peur que ça soit la merde dans 30 ans, et que dans 30 ans c'est pas la merde, je vais trop m'en vouloir". Bon depuis je me dis l'inverse, que si dans 30 ans c'est la merde, je vais trop m'en vouloir :shifty:
Mais je peux pas prévoir ce qu'il va se passer
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
 
Avatar du membre
Sim
Pronoms : Elle

petit update sur ce topic
ne restera pas
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Modifié en dernier par Sim le 12 janv. 2025, 21:13, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Lemon
Bébétincelle
Bébétincelle

@Sim 
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Mama de Yuzu (04/23) et de Lime (09/25)
Vinted
Avatar du membre
Kurmad

@Sim
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Aesma
Pronoms : Elle

@Sim Merci d'avoir partagé ça, perso ça fait 6 ans que j'espère qu'il évolue sur la question.
Avatar du membre
Luciole
Localisation : au fond d'une bibliothèque
Pronoms : elle

Merci pour ce topic, j'ai beaucoup sous-mariné et c'est très enrichissant de lire vos témoignages et de voir des échanges bienveillants :fleur:

Il m'arrive quelque chose d'étrange et je ne sais pas trop quoi en faire, alors je viens le déposer ici.

Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
I'm a leaf on the wind. Watch how I soar.
Avatar du membre
Kurmad

@Luciole C'est fou car j'ai exactement le même profil que toi
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.

Je te souhaites de trouver un environnement apaisé pour avancer dans tes réflexions.
Avatar du membre
Eden.

Plein de courage à vous @Luciole et @Kurmad C'est vrai que la notion de choix est fondamentale, moi j'ai commencé à vriller sur ce sujet en réalisant que je vieillissais et que bientôt je n'aurais plus ce choix + le fait d'être avec quelqu'un qui avait déjà un enfant et dont la logistique nous empêchait d'ouvrir toutes les portes pour réfléchir à notre désir (ou pas) d'enfant !

De mon côté, depuis quelques mois, le désir de maternité a complètement disparu. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, j'ai vécu des choses difficiles professionnellement et j'ai réalisé en les vivant sans enfant, à quel point ça aurait été un calvaire de traverser ça en étant mère. Là j'ai "simplement" pu faire le choix de me prioriser et de mettre mon travail de côté alors que si j'avais eu un enfant à nourir et dont je devais m'occuper, ça aurait été beaucoup plus complexe et culpabilisant. C'est vraiment libérateur de ne plus avoir envie d'un enfant ! Pourtant autour de moi il n'y a jamais eu autant d'annonces de grossesse mais je n'y trouve plus rien de beau, au contraire, je vois comment les futurs pères et les futures mères abordent ces questions et à chaque fois je me dis "Ohlala, bientôt les emmerdes entre eux". Pendant un long moment je me suis dit que faire famille c'était la plus belle et pure forme d'amour d'un couple, aujourd'hui j'ai juste tendance à penser que faire famille c'est enterrer le couple :lol: Du coup ça ne me donne plus très envie et TANT MIEUX. 

Après j'ai de la chance car étant belle-mère, j'ai les quelques miettes d'avantages en côtoyant un enfant sympa (lui montrer mes films préférés d'enfance, aller rigoler à la foire du trône, jouer aux raquettes sur la plage, acheter des vêtements mignons) et je vois bien bien bien à quel point c'est souvent chiant, un enfant (ça te gâche les vacances, ça t'épuise le week end, ça te reproche des trucs tout le temps parce que toutes ses demandes sont aberrantes donc 90% de la journée se passe en disant "NON" à quelqu'un à qui tu aimerais dire "OUI" mais qui ne réclame que des trucs absurdes) Enfin ça m'aide à ne pas trop sublimer la maternité d'y être un petit peu confrontée. J'espère que ce non-désir d'enfant durera dans le temps car ça me soulage énormément psychologiquement d'être débarassée de cette question !
Avatar du membre
Luciole
Localisation : au fond d'une bibliothèque
Pronoms : elle

Merci à tous-tes pour le soutien et les pat-patt !
@Kurmad 
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.

 
I'm a leaf on the wind. Watch how I soar.
Avatar du membre
Léti

@Eden. : merci pour ton message. J'ai vécu quelque chose de similaire : quand j'étais en couple, nous voulions un/des enfants, et avons beaucoup souffert de leur "non-venue" même après passage par la case PMA etc. Et en fait, après qu'on se soit séparés (et après quelques mois pour digérer quand même) je me suis rendue compte....que je n'avais plus envie de maternité. Que peut-être même que je n'en avais jamais vraiment eu envie. Et ça a été un tel soulagement ! Et tellement agréable, aussi, de pouvoir féliciter les femmes enceintes de mon entourage sans arrières-pensées ou amertume !
Avatar du membre
Kettricken

Une de mes amie sCF a commencé sa périménopause à 42 ans, ce qui reste dans la norme même si très tôt.
Elle nous a dit qu'elle ne regrettait pas du tout ses choix de vie mais qu'elle vivait quand même mal le fait de se voir privée de ce choix. Et elle a ressenti beaucoup de colère en disant qu'on nous mentait en disant aux femmes de construire une carrière, qu'il y aurait bien le temps pour les enfants dans la fin de la trentaine, début de la quarantaine.
L'amie et moi, à qui elle racontait ça, étions surprises car nous, nous avions vraiment été impreignée du discours "après 40 ans, c'est fini, plus moyen d'avoir un enfant". Mais apparemment pas elle.
Bref, elle n'a aucun regret sur son choix et pourtant ça a été dur à encaisser de voir cette porte se fermer. Et je crois que c'est totalement humain.
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
 
Avatar du membre
Aesma
Pronoms : Elle

@Luciole Pour reprendre la métaphore de la porte fermée faut voir qu'on est des chats :lunette: tant que la porte est entrouverte tout va bien par contre on panique si elle se referme même si on avait jamais voulu passer de l'autre côté. C'est rassurant que cette porte reste entrouverte et c'est très angoissant de s'entendre dire "Attention la porte se referme dans 1min tu as 30sec pour décider si tu restes de ce côté".

Et c'est tout à fait normal que tes envies évoluent avec le temps et en fonction de ta situation. Y a pas de trahison ou quoi de changer d'avis ou juste douter alors qu'on avait tant de certitudes avant. :fleur:
Avatar du membre
Luciole
Localisation : au fond d'une bibliothèque
Pronoms : elle

Merci à toutes pour vos messages et pattounes !
Je crois que tu as raison @Aesma, c'est le fait de ne pas/plus avoir le choix qui est vraiment difficile, et qui remet en question toutes nos certitudes. J'aime bien ton analogie avec le chat !
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
I'm a leaf on the wind. Watch how I soar.
Avatar du membre
Kurmad

@Luciole
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Luciole
Localisation : au fond d'une bibliothèque
Pronoms : elle

@Kurmad 
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
I'm a leaf on the wind. Watch how I soar.
Avatar du membre
Kettricken

@Luciole @Kurmad
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
"What was lost in the collapse ? Almost everything, almost everyone. But there is still such beauty" (Station Eleven)
"Hate is always foolish, love is always wise" (the Doctor)
 
Avatar du membre
nip33

le malheur aime la compagnie?
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent voir ce contenu.
Avatar du membre
Eden.

On a reparlé vite fait de ce sujet hier, il m'a demandé où j'en étais et j'ai dit que j'avais plus du tout envie d'avoir un enfant. Mais j'aurais du lui dire "J'ai plus du tout envie avec toi" parce que je sens que ma réflexion est vraiment dépendante de lui, je le sens pas dispo pour ça, je vois qu'il a pas envie, que ça le stresserait grave et que ce serait pas une expérience de couple positive donc bon, ça coupe bien l'envie quand même :lol:

Il m'a dit qu'il allait réfléchir à la vasectomie, je l'ai encouragé mais en me sentant obligé de préciser "Mais il faut que tu prennes la décision indépendamment de moi, en imaginant aussi qu'on peut se séparer demain et que tu peux retrouver quelqu'un qui voudra des enfants avec toi et avec qui ça ne sera pas une galère d'en avoir." (je dis ça car nos situations perso sont incompatibles avec l'idée d'un enfant) Et il m'a dit "Non mais ça me fait tellement pas envie, j'ai l'impression que j'ai déjà donné ça y est, j'ai pas du tout envie de remettre ça." Et j'avoue que sur le coup ça m'a un peu peinée parce que j'ai l'impression qu'au jour de notre rencontre, c'était déjà une évidence pour lui tout ça, et qu'il a un peu fait semblant de réfléchir pour ne pas me faire de la peine. Du coup je me suis vraiment tracassée en mode hardcore à ce sujet qui n'en a jamais vraiment été un. Bon, c'est jamais du temps perdu de réfléchir à ses envies profondes, mais au moins trois ans à être obsédée par la maternité, ça a été dur. 

Je relancerai le sujet vasectomie à la rentrée du coup mais c'est marrant parce que parfois, j'aime bien m'imaginer avoir un enfant avec lui. C'est pas du tout une envie réelle, c'est juste que j'aime bien imaginer des trucs, je trouve ça réconfortant d'y penser (même si je ne sais pas pourquoi je pense à ça alors que j'en veux pas avec lui) et je me demande si sa vasectomie, ça coupera une part d'imaginaire en moi.
Répondre