Hello 🫶
Courage à celleux qui en ont besoin.
J’avais juste envie de parler d’un truc.
Mon cerveau est chiant.
Quand je travaillais encore, je voyais à quel point les boss ne voyaient pas l’ensemble du travail, et tous les problèmes et injustices de la « machine ». Ma cheffe me disait de mettre des « œillères », de regarder mon petit rouage et pas le tout. Alors je me suis mise à écouter des podcasts.
La plupart du temps le travail n’utilisait qu’un demi-neurone, et si je n’avais pas un truc pour me divertir je broyais du noir. En plus parfois j’avais des documents très intéressants sous les yeux mais ne pouvais pas les lire.
Ce travail m’a fait plonger dans une grosse dépression. J’ai été arrêtée par mon psychiatre dès le début de l’année 2024, et je pense que la roue a commencé à tourner en septembre. (Et sans un certain événement historique cela aurait peut-être pris plus de temps encore).
Mon contrat s’est terminé fin septembre, et selon mon psychiatre repartir dans ce genre de boulot n’est pas une bonne idée, donc pour l’instant je ne bosse pas.
Le truc c’est qu’il faut que je m’occupe, que je trouve des choses à faire, et que j’utilise mon cerveau pour qu’il ait moins le temps de réfléchir.
Et donc, l’une des astuces que j’ai trouvée fut les podcasts. Au début j’en écoutais sur la santé mentale et des témoignages de personnes ayant une vie qui « sort du cadre ».
Et en ce moment, mon « kiff » c’est les podcasts sur des événements historiques. Par exemple ce soir j’ai plié le linge propre avec un podcast sur le sentier lumineux. Parfois je dessine en écoutant des podcasts littéraires, j’arrose les plantes avec un podcast sur Giovanni Falcone. Je nettoie les fenêtres en me renseignant sur les Pays baltes (en allemand)
J’ai l’impression que mon cerveau doit être « connecté » sur deux tâches différentes, sinon il part en réflexions sur la stupidité et l’absence de sens de la vie.
Une autre activité « ressource » que j’ai découverte c’est le cinéma. Souvent je vais voir ces films « niche » qui ne sont pas traduits, ou quand je souhaite voir un film français je vais le voir dans un coin non-francophone comme ça je peux lire les sous-titres dans une autre langue.
J’essaie d’apprendre à me connaître, à trouver des « solutions » lors de cerveau qui réfléchit trop.
Souvent on me dit « Faut pas réfléchir » et je suis « Mais je n’ai pas trouvé le bouton on-off ». Me dire d’arrêter de réfléchir, c’est comme me dire d’arrêter de respirer.
J’ai aussi beaucoup de peine à converser en français. Je ne suis pas à l’aise. Car cela ne me demande pas assez d’énergie. Par exemple quand je parle en français je fais hyper attention au vocabulaire utilisé, aux intonations, il y a des mots, des phrases qui mettent mon cerveau en alerte sans raison. Et je n’ai « pas le droit à l’erreur » car c’est ma langue maternelle.
Quand je parle une autre langue, c’est plus simple. Je fais de mon mieux, j’ai des « excuses » pour les erreurs. Et mon cerveau est occupé à essayer de trouver le vocabulaire et de se rappeler de la grammaire de l’autre langue et il a moins le temps de se focaliser sur d’autres choses.
Bon en ce moment avec l’anglais c’est un peu compliqué pour d’autres raisons.
Mais je me sens un peu paumée avec mon cerveau.